18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 11:10

-Quand le Comportementalisme côtoie la Rentabilité !

Un reportage édifiant...

 

borrel  

En trente ans, la psychatrie publique a fermé 50 000 lits. Morts ou désocialisés, de nombreux patients ont fait les frais de cette politique. Ainsi, un tiers des sans-abri souffrirait aujourd'hui de pathologies mentales. «On a confondu la réforme de l'asile avec la destruction de l'asile», regrette le docteur Hervé Bokobza. Rue, foyer, hôpital et prison, les parcours se suivent, et se ressemblent. «On juge des gens et on s'aperçoit, une fois qu'ils sont arrivés en détention, qu'ils ont des maladies mentales», résume le vice-président du tribunal de grande instance de Paris.

 

 

 Voici donc la vidéo intégrale:

 

 

Le documentaire s'ouvre sur une tombe, celle d'un homme de 42 ans mort dans la rue, faute d'avoir trouvé un lieu où vivre sa schizophrénie. Une entrée violente pour parler de la folie et des failles de la prise en charge.

 

Comment en est-on arrivé là? Quelles politiques médicale, sociale, judiciaire et économique sont à l'œuvre dans cette exclusion? La psychiatrie est-elle une discipline normative ou humaniste? A l'heure du tout sécuritaire et du tout mesurable, c'est à ces questions que répondent les témoignages et les entretiens de ce documentaire. 

 

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A voir : Rencontre et aveux de Philippe Borrel à Paris.

 

                    
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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 17:25

le-paranoiaque.jpg

 

- La personnalité paranoïaque est composée de quatre traits principaux:

 

  • L'hypertrophie du moi : cette surestimation de soi-même est au centre de la personnalité paranoïaque. Elle entraîne la mégalomanie, l'orgueil, le mépris des autres, la vanité parfois cachée derrière une fausse modestie superficielle.

 

  • La psychorigidité : le paranoïaque est incapable de se remettre en cause, de se plier à une discipline collective. Il a toujours raison et est autoritaire. Cette inadaptation sociale fait qu'il finit souvent par s'isoler et à privilégier les apprentissages autodidactes.

 

  • La méfiance et la suspicion :le paranoïaque pense que les autres cherchent à le tromper car ils sont jaloux de sa supériorité. Il se sent en permanence entouré de personnes envieuses et malintentionnées. Du coup, il est susceptible et toujours sur ses gardes.

 

  • La fausseté du jugement : le paranoïaque suit sa propre logique, laquelle est basée sur une série d'interprétations fausses mais dont il est absolument convaincu. Il cherche d'ailleurs souvent à imposer ses opinions de manière tyrannique et intolérante à ses proches.

 

- Les délires paranoïaques:


Les délires paranoïaques sont très construits et peuvent parfois être convaincants. En dehors des thèmes sur lesquels il délire, le paranoïaque peut tenir des propos tout à fait cohérents. Mais les moments délirants sont bien du registre des psychoses, c’est à dire de troubles où l’individu a perdu tout contact avec la réalité et n’a donc pas conscience de souffrir d’un trouble mental. Le grand risque de ces délires est alors le passage à l'acte sur la personne qui est présumée par le paranoïaque être au centre du complot.



- Trois types de délires paranoïaques...

 


1 - Les délires passionnels
Ils sont centrés autour d'une idée de base qui est fausse. En dehors du thème sur lequel il délire, le paranoïaque peut tenir des propos tout à fait cohérents.

On distingue:

  • Les délires de revendication : procès multiples pour demande de réparation de préjudices que le paranoïaque est convaincu d'avoir subis (ex: inventeur dépossédé de son invention, revendication d'une filiation)

 

  • Les délires érotomaniaques : conviction délirante d' être aimé(e) par une personne, en général de statut social plus élevé. Ce délire est plus fréquent chez la femme et débute vers la trentaine. Il évolue en 3 phases : espoir d'être aimé, dépit lorsque la personne s'aperçoit qu'elle ne l'est pas et enfin rancune. Lors de cette dernière phase, il faut se méfier d'un risque de passage à l’acte agressif sur l'être qui a été aimé.

 

  • Les délires de jalousie :conviction délirante d’être trompé dans sa relation de couple. Les hommes seraient plus souvent atteints que les femmes. Là aussi il y a un grand risque de passage à l'acte agressif sur le conjoint et le présumé amant.




2 - Le délire d'interprétation
Ce délire n'est pas centré qu'autour d'une seule idée mais de plusieurs. En effet, il s’enrichit progressivement et le sujet se sent de plus en plus persécuté. Les complots présumés sont d'abord professionnels puis également familiaux. Finalement, tout fait nouveau est interprété comme ayant une signification dans ce délire de persécution.


3 - Le délire de relation des sensitifs
Il survient chez des personnes ayant une personnalité dite sensitive, c'est à dire marquée par la méfiance, la susceptibilité, la scrupulosité, la tendance à la culpabilité et à l'hyperémotivité.

Ce délire comporte aussi des idées de persécution. Le sujet, souvent une femme, a l'impression que ses collègues ou ses proches se moquent d'elle, la critique. Mais, au lieu d'être revendicative et agressive, la personne sensitive va développer des sentiments de honte et d'infériorité par rapport aux accusations dont elle se croit victime.

 

 

- Évolution:


L'évolution de ces délires est émaillée de moments paranoïaques très aigus où la possibilité d'un passage à l'acte contre autrui est à craindre.

On observe également des phases d'effondrement avec des dépressions qui peuvent être accompagnées d'idées suicidaires.

Un isolement social et affectif, plus ou moins important, est souvent la conséquence de ces interprétations délirantes.

- Traitement:


Le traitement de ces délires est difficile et repose sur l'association de médicaments (neuroleptiques) et d'une action psychothérapeutique. Celle-ci est extrêmement délicate car le thérapeute doit éviter de trop critiquer le délire car sinon il risque d'être mis dans le rang des persécuteurs. D'un autre côté, il ne doit pas non plus approuver le délire car cela risquerait de l'aggraver et de favoriser un éventuel passage à l’acte.

 

- A retenir:

 
On distingue la personnalité paranoïaque et les délires paranoïaques qui sont de trois types: passionnels, interprétatif ou sensitif. Le grand risque de ces délires est le passage à l'acte agressif sur la personne soupçonnée par le sujet paranoïaque d'être au centre du complot contre lui. La dépression est également une complication, surtout dans les délires sensitifs.


Docteur F. Duncuing-Butlen pour santé A-Z

  

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 17:01

Une tentatives de définition: Le scientisme est d’abord la croyance que la science constitue un mode de connaissance universel et que la méthode scientifique est la seule valable et permet d’appréhender tous les phénomènes du fait de son objectivité.

 

Un excellent article du site: << Et vous n'avez encore rien vu ! >>

 

-Prenons un exemple simple: Euclide fonda ses théorèmes à partir d'Axiomes, qui pour l'époque, n'étaient pas encore vérifiables scientifiquement. Ses postulats étaient valables sur le plan empirique mais pas sur le plan scientifique pur. Euclide apportât néanmoins de nombreuses réponses indispensables aux développement des sociétés actuelles grâce à la géométrie et à l'arithmétique. Cette croyance en un système Euclidien, qui aujourd’hui serait immanquablement contesté par la science, permit à l'espèce humaine de penser et d'objectiver son avenir... Croyance qui pourtant ne répondait, en son temps, à aucune norme ni démonstration claire. Le scientisme, en balisant les savoirs autour des faits, en réfutant tout ce qui ne constitue pas une preuve (Ce que l'on nomme plus communément le biais de confirmation scientifique), détruit le terreau des idées fondé sur un système de croyances indispensable à l'investissement contributif à la mise en place de prospectives fiables. « Le doute ronge alors toutes initiatives en provoquant un arrêt brutal de l'évolution sociétale et une stagnation normative des connaissances ». FT-

 

Autre exemple relatif à Albert Einstein, cliquez sur ce lien: http://bit.ly/1iVjNwJ

 

Le terme de scientisme a été employé pour la première fois par le biologiste Félix Le Dantec dans un article paru en 1911 dans la Grande Revue :

« Je crois à l’avenir de la Science : je crois que la Science et la Science seule résoudra toutes les questions qui ont un sens ; je crois qu’elle pénétrera jusqu’aux arcanes de notre vie sentimentale et qu’elle m’expliquera même l’origine et la structure du mysticisme héréditaire anti-scientifique qui cohabite chez moi avec le scientisme le plus absolu. Mais je suis convaincu aussi que les hommes se posent bien des questions qui ne signifient rien. Ces questions, la Science montrera leur absurdité en n’y répondant pas, ce qui prouvera qu’elles ne comportent pas de réponse. »

Une autre définition plus récente dans l’ouvrage de Marie-Hélène Parizeau, Biotechnologies, nanotechnologies, écologie, entre science et idéologie (éd. Quae, 2010):

« Le scientisme affirme qu’en dehors de la connaissance scientifique, aucune autre forme de connaissance n’est légitime, car seule la connaissance scientifique est positive et vraie. C’est une forme de réductionnisme où seules les connaissances valides sont scientifiquement prouvées, le reste étant irrationalités, croyances ou idéologies. Se trouvent ainsi disqualifiés d’emblée les savoirs traditionnels des populations autochtones ou encore ceux des "non-scientifiques", les savoirs populaires et les savoirs paysans. »

De nos jours, le scientisme peut prendre différentes formes et ne s’en tient pas nécessairement à ce credo de la supériorité de la connaissance scientifique sur les autres formes de connaissance.

Il consiste le plus souvent en une conception abstraite et essentialisée de « la Science », sorte d’entité idéale qui planerait au-dessus de l’humanité et lui dispenserait ses bienfaits par l’intermédiaire des scientifiques :

« Cette confiance préalable [de l’honnête homme] est sous tendue par une vision de la science comme humanisme, comme une valeur liée à la connaissance : il appartient aux scientifiques de faire avancer la connaissance pour l’humanité en son ensemble, comme il appartient à chacun d’entre nous d’approfondir ses connaissances – par libido sciendi, par désir d’apprendre. Sans se leurrer l’un l’autre sur les dangers liés à l’exploitation de la science. »

Alexandre Moatti, Alterscience, postures, dogmes, idéologies, éd. Odile Jacob, 2013, p. 312.

Car lorsque « la Science » est mal utilisée, ce sont au contraire « les hommes » qui sont seuls responsables. En conséquence de quoi, critiquer la science sous prétexte qu’elle engendre des nuisances, contribue à renforcer les puissances de domination et d’aliénation, c’est se tromper de cible, c’est être « antiscience » ou, pour reprendre le concept récemment lancé par A. Moatti, tomber dans l’« alterscience ».

« Est-ce une science simple catégorie platonicienne, une Science par trop idéalisée, sans aucun rapport avec la réalité actuelle ? Peut-être. […] On pourrait parler de scientisme à propos de cette vision [idéalisée de la science]. Ce scientisme de bon aloi est-il un humanisme ? Oui. L’alterscience, non : elle est même un antihumaniste contemporain. » Moatti, op. cit., p. 314.

Le scientisme constitue une religion de substitution : « la Science » devenant une sorte de divinité tutélaire de l’humanité… Pour ces scientistes, il est donc nécessaire de combattre partout les irrationalités, croyances ou idéologies qui font de l’ombre à cette divinité, soit parce qu’elles se substituent à la connaissance scientifique (religion, mysticisme, superstitions, etc.), soit parce qu’elles contestent la science elle-même (darwinisme, etc.) ou ses applications (nucléaire, OGM, nanotechnologies etc.).

 

Dans ce dernier cas, la contestation des applications de la science, on assiste souvent à des manifestation de pure hystérie de la part des scientistes : que l’on se trompe sur le plan des croyances et des idées, passe encore, mais que l’on s’en prenne aux symboles mêmes de la réussite des sciences, cela relève du sacrilège, de la profanation des icônes et des lieux de culte... Richesses volées aux traditions des peuples et ethnies du monde.

 

Toute critique des doctrines scientifiques est identifiée par les scientistes à une « mauvaise compréhension » des théories scientifiques ; sous-entendu, quand on a compris ces théories, on les accepte bien volontiers. C’est une manière de disqualifier a priori la critique en la traitant de haut : « vous n’y comprenez rien, on va vous expliquer… ». Et de fait, le scientiste veut combattre l’erreur en répétant la vérité scientifique sur tous les tons, sans chercher à comprendre les arguments, les motivations et les ressorts psychologiques de ceux qu’il veut ainsi convertir à son culte.

 

Toute attaque contre les applications de la science est assimilée par les scientistes à de l’obscurantisme, à un refus irrationnel et irraisonné du progrès ; sous-entendu, un être raisonnable ne peut et ne doit qu’exprimer poliment ses doutes, ses craintes et ses inquiétudes, la violence ne peut être que le fait d’esprits dérangés. Curieusement, cette indignation contre « la violence » – terme qui ici peut recouvrir énormément de choses anodines, comme prendre la parole en public sans y être invité ou perturber un « débat public » (comme en 2010 sur les nanotechnologies), etc. – est à sens unique : la violence des dirigeants qui imposent leurs décisions à l’aide de la police, de l’armée et des tribunaux (cf. les luttes anti-nucléaires, NoTAV ou Notre-Dame des Landes) non seulement ne rentre pas dans les motifs d’indignation, mais elle est bien souvent totalement occultée.

 

Note: Cet article ne constitue en rien une sentence vis à vis du monde scientifique, mais appelle davantage à une réflexion profonde en vue de faire émerger un système tolérant et "intégratif" des différentes disciplines, tel que le définit Boris Cyrulnik dans la "biologie de l'attachement".

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 08:38

" Toutes les réponses sur l'instrumentalisation de l'opinion publique pour provoquer un mouvement de rejet ".

 

Cliquez sur le logo pour écouter le podcast:

 

France-Culture-copie-1

 

La Haute autorité de santé (HAS) publiera ce jeudi des recommandations au sujet de ce qui déclenche depuis quelques semaines de violents débats. Avec une fuite dans Libération selon laquellle la HAS retoquerait les pratiques psychanalytiques.

  
En cause : la prise en charge des enfants atteints de ces troubles envahissant du développement (TED). Un enfant sur 150 selon la HAS, via un rapport de 2010.

 

Décrété cette année grande cause nationale par François Fillon, l'autisme divise psychiatres et comportementalistes, "dans un contexte criant de manque de places d'accueil" engendré par un recul des budgets accordés par l'état.

 

Reportage de Christine Moncla.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 11:41

- Analyse d'une société en déclin par Roland Gori -

(Un document de valeur à écouter entièrement ).

  

Roland Gori - Psychanalyste, professeur de psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille.

 

 
Note: Descriptif de la neuro-économie et de ses effets sur les patients à la 28ème minute.
  

Retrouvez l'interview de Roland Gori en intégralité dans le documentaire "Un monde sans fous?". Disponible sur ce site.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 13:11

fusion.jpg

 

 

Je t’aime beaucoup, passionnément, à la folie

 

Trop aimer peut-il nuire à une relation ? Qu'est-ce que l'amour passionnel à l'extrême et quelles sont les conséquences au sein d'un couple ? Faisons le point ensemble sur l’amour fusionnel.

 

Aimer à la folie, sans limite, aimer passionnément une personne cela signifie ne pouvoir se réaliser qu’à l’intérieur d’un rapport de couple avec un sentiment de souffrance en raison d’une dépendance trop forte. Un sentiment extrême qui constituera l’équilibre du couple si la relation est perçue de la même manière par les deux partenaires mais qui sera un enfer si seule un des deux partenaires est enclin à ce sentiment qui dépasse la mesure. C’est ainsi que la moindre indifférence du partenaire, le moindre reproche sera perçu avec un fort sentiment de culpabilité ou d'abandon.
 
Se dédier corps et âme à l’autre c’est aussi s’oublier totalement peut être par crainte de rester seul(e), parce que la personne a le sentiment de ne pas mériter l’amour de celui/celle qu’elle vénère et à qui elle s’attache obsessionnellement car elle le considère comme totalement indispensable à sa vie. Celui/celle qui aime trop donne de l’amour sans limite.

Quels sont les signes de la dépendance amoureuse de l’autre ?


Comment comprendre et percevoir si sa propre relation risque de nous faire tomber dans le piège de la dépendance amoureuse ? L’important est de savoir déceler son propre mal-être, sa propre souffrance dans la relation. Si la confiance en soi, son estime de soi, son sentiment de sérénité et d’individualité ne dépendent que du jugement et de l’appréciation du partenaire, si l’on est obsédé par ce que va penser ou dire l’autre, oubliant ses propres envies et sentiments, c’est sans doute que l’amour est trop fort et démesuré.

 
Il est certes normal et légitime que le partenaire se soucie de savoir ce que va penser son conjoint d’une action, d’un choix… qu’il aura fait, mais cela ne doit pas être le fer de lance d’une attitude, cela ne doit pas être systématique et obsessionnel.

L’amour passionnel est-il typiquement féminin ?


Il semble en effet que le dévouement de la femme à l’homme qu’elle aime soit souvent sans limite… mais la dépendance amoureuse peut aussi être attribuée aux hommes avec des origines le plus souvent liées à l’enfance ; des hommes qui ont peu de considération d’eux même.

 
Mais généralement, l’homme sera plus enclin à investir une grande partie de ses énergies dans le travail, le sport ou un hobby pour masquer en quelque sorte son angoisse et sa souffrance. A l’inverse, les femmes, sans doute pour des raisons d’ordre culturel, auront plutôt tendance à se considérer comme fragiles, faibles et dépendantes, elles rechercheront la protection et un point de référence pour se construire. C’est alors que si la femme aura naturellement besoin d’un homme sur qui compter, un homme qui la rassure et l’aide à se sentir bien. La peur de ne pas être aimée peut conduire la femme à tout accepter de l’homme afin de le garder prêt d’elle ; la femme est alors prête à faire office d’infirmière, de maman, de maîtresse, de confidente... On retrouve souvent dans ce cas de figure des femmes dont l’enfance a été difficile, marquée par le manque d’affection, de stabilité, d’encadrement familial.

En effet, à l’origine d’une dépendance affective se trouve souvent une souffrance vécue dans l’enfance. Victime d’un abandon, de violences ou d’expériences intenses qui laissent des traces douloureuses… sont autant de signes qui peuvent conduire une femme à aimer "trop". Une femme qui a par ailleurs tendance à s’oublier, à ne pas penser à elle, à ses passions, ses rêves mais qui se dévoue à son partenaire. Difficile alors de construire une relation avec un autre si on ne parvient pas à se construire soit même.

Fusion amoureuse et dépendance affective


La fusion amoureuse ne doit pas être confondue avec la dépendance affective. En effet, la passion qui est présente au début (et encore pour longtemps chez certains couples) entraîne une fusion entre les deux êtres qui se découvrent, source de plaisir intense sous le seul regard de l’autre et d’une profonde douleur en son absence. Mais l’amour est aussi dans cette situation signe de dynamisme, d’échanges, de complicité au sein du couple. Une nouvelle phase entre ensuite en jeu dans la relation amoureuse : le désir de différenciation de l’autre qui sera suivie de la phase d’exploration pendant laquelle chacun des partenaires tend à prendre des distances par rapport à l’autre. Cet éloignement momentané (sortie entre amis chacun de son côté, pratique d’un sport l’un sans l’autre…) permet à chacun de s’identifier en tant que personne pour pouvoir mieux se retrouver ensuite lors d’une phase de « rapprochement » qui n’est pas toujours aisée à vivre.

  
A la fin de ce parcours, on peut dire que chacun des partenaires connaît l’autre pour ce qu’il est et l’accepte (ou ne l’accepte pas) en tant que tel. C’est là, avec ses défauts et imperfections, que l’individu peut vivre pleinement.

 
Dans le cadre d’une dépendance affective en revanche, la situation est toute autre. En effet, tout est figé, les phases sont inexistantes et rien n’évolue. C’est ainsi que les partenaires semblent avoir un rôle unique à jouer pendant toute la durée de leur relation.

   

http://www.feminin-masculin.com/

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 11:55

Le psychologue Caennais Didier Pleux remet-il en cause l'héritage exceptionnel de Françoise Dolto ? Avec l'université populaire de Caen (encore elle), il se lance dans une campagne de démolition des concepts "psychoaffectifs-psychanalytiques !".

 

Mais que restera t-il comme héritage culturel aux normands et aux parisiens quand cette logique de la table rase aura tout détruit ?

 

 

Selon son ouvrage: les enfants de la génération d'aujourd'hui auraient d'avantage besoin "d'encadrement et d'autorité" plutôt que d'écoute et de respect de leur singularité (valeurs prônées par Françoise Dolto). L'auteur, très équilibré dans ses propos, tient un discours cohérent face à la pléthore des possibilités offertes à nos chérubins, qui migrent ou ont migrés dangereusement vers des comportements "d'enfants roi", et des attitudes commerciales où "tout est dû".

 

Cependant: depuis la sortie du livre en 2008, un recul significatif de la politique de "l'enfant roi " s'est fait sentir. L'argent manque, les parents souffrent et travaillent d'avantage, et l'on compense moins l'affectif par des biens matériels. On pourrait même dire que depuis la crise, la notion d'enfance malheureuse refait surface... Surtout si l'on prend en compte le manque de dialogue entre les générations qui s'établit durablement dans certaines banlieues ou provinces, où les enfants sont purement et simplement délaissés !

 

Face à cela, les enseignements de Dolto semblent plus que jamais d'actualité ! Renouer le dialogue, offrir une identité et une singularité à ces jeunes en perdition doit être une priorité. D'autant plus que la plupart d'entre eux sont en demande d'écoute et recherche des balises fiables à travers des guides bienveillants.

 

Le tout sécuritaire n'est pas toujours une solution ! Sachons savamment dosé "Autorité et Compréhension"... là se trouve la solution à beaucoup de dérives, dont la délinquance, entre autres.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:15

On m’a récemment parlé  de la méthode des 3i, et j’ai voulu jeter un coup d’oeil sur ses principes, "qui me semblent très bons..."  En fait, ce sont ceux qui s’appliquent déjà à la maison avec succès: une stimulation individuelle, intensive et interactive, basée sur le jeu, l’affection et l’enthousiasme.

 

La méthode des 3i


  Descriptif de la méthode, par Nathalie Hamidi


Une stimulation individualisée

   

Matthieu et moi nous installons régulièrement, depuis qu’il est tout petit, pour jouer tous les deux. Quand il était plus jeune, il était passionné par les puzzles à encastrer, et il m’amenait régulièrement près de moi ses grands puzzles pour me montrer à quel point il réussissait bien. J’en profitais pour lui donner le nom des pièces qu’il encastrait: le soleil, la vache, le tracteur, etc.

 

Ces temps-ci, il s’intéresse plutôt à d’autres activités: les perles à enfiler, les cubes (et rectangles, cylindres, etc.) de bois à empiler pour réaliser des constructions, les gommettes ou l’apprentissage de la lecture. Là aussi, il me sollicite et nous passons tous les jours du temps ensemble à jouer rien que tout les deux, en profitant de la sieste de son frère.

 

Une stimulation intensive

 

Les 40 heures par semaine, soit 6 heures par jour, sont peu faisables pour moi: il faut aussi que je m’occupe de son frère, du ménage, de la construction de la maison à gérer, des papiers administratifs, etc. Cela dit, à côté de nos séances de jeu, il suit une rééducation intensive avec son équipe thérapeutique, avec une à trois séances par jour, et il va à la halte-garderie pour la socialisation.

 

Une stimulation interactive

 

Il est crucial d’utiliser toutes les occasions pour communiquer, accrocher le regard, faire des échanges. Ce n’est pas l’apprentissage en lui-même qui est important pendant ces séances, mais l’interactivité.

 

La méthode des 3i

 

Tout doit être axé sur le jeu !

 

Si l’enfant s’amuse, il recommencera plus volontiers que s’il s’ennuie ou s’il se sent obligé. Il faut donc savoir rebondir sur les activités qu’il amorce, en réclamant son attention, en verbalisant ses actions, en essayant de faire passer des notions (par exemple: chacun son tour). Il faut aussi le féliciter chaudement à chaque réussite de communication.

 

Allez jeter un oeil sur le site de l’Association Autisme Espoir vers l’école pour découvrir tous les détails de la méthode des 3i (méthode de stimulation individuelle des enfants autistes).

  

Site complet à consulter: http://autismeinfantile.com/

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 11:28

"Françoise Dolto parle de l'avenir de la psychanalyse":

 

 

 

  • Bonus: La "Maison verte", Fondée en 1979 par Françoise Dolto, ce lieu singulier offre aujourd'hui une véritable alternative à la stigmatisation des troubles des enfants. Le personnel qui s'y relaye chaque après-midi aide l'enfant, en présence de ses parents, à conquérir son autonomie. Les accueillants sont essentiellement des Psychanalystes.

 

Cliquez sur le logo pour voir la vidéo:


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  • Autre lien très riche de la mairie de Saint-Dié des Vosges, cliquez ci-dessous pour découvrir la nouvelle infrastructure d'accueil F.Dolto:

 

logo_St-Die.jpg

  

 Note: Il est à noter que cet "établissement remarquable" est aujourd'hui mis à mal par un mouvement révisionniste qui rejette la psychanalyse, initialement mis en place par l'ancien gouvernement, via les attaques répétées du philosophe Michel Onfray. Si cette volonté politique de détruire cette discipline venait à aboutir, les enfants en seraient alors les premiers affectés !

       

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 11:15

Selon l'enquête, le prix Nobel de la médecine Eric R.Kandel, de la Columbia University de New-york, est convaincu que la psychanalyse reste la discipline intellectuelle [et relationnelle] la plus stimulante et la plus élaborée... même si celle-ci est mal tolérée par le courant du comportementalisme, idéologie essentiellement fondée sur des principes de psychologie animale (J. Watson et le béhaviorisme).

  

kandel.jpg

 

La psychanalyse utilise diverses possibilités, à moyen ou long terme, toujours payantes pour le patient ; Et ce reportage teinté de cynisme et de suspicion est néanmoins intéressant dans son contenu. Je vous invite donc à le découvrir (les deuxièmes et troisièmes parties sont à privilégier), cliquez ci-dessous :


france inter

 

Résumé :

 

Le grand reportage de La tête au Carré est consacré à l'approche expérimentale de la psychanalyse pour comprendre s'il est possible d'évaluer scientifiquement les effets de la cure analytique. Plusieurs questions seront abordées au cours de cette enquête : les recherches en neurosciences peuvent-elles apporter des réponses à ces interrogations et quel est l'avenir de la psychanalyse.

 

Antonio Fischetti a rencontré plusieurs spécialistes et va nous emmener dans un laboratoire de l'Inserm, dans une maternité, à l'Institut Sigmund Freud de Francfort.

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Soins conventionnels :

- Etat dépréssif

- Troubles anxieux

- Situations de crise

- Troubles compulsifs

- Hypnothérapie médicale

 

  Nouveau site internet :

  http://www.psychologie-luxeuil-70.com/

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Soins spécifiques :

- Souffrances au travail 

- Fatigue sociale ou professionnelle

- Suivi scolaire et aide à l'orientation 

- Souffrance affective et relationnelle

- Perte des facultés de concentration

Université Populaire UPL :

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