29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 17:20

Imaginez un monde où tout le monde manipulerait tout le monde ?  "Notre monde"... Un manuel de survie indispensable au XXIe siècle.


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Les manipulateurs, les identifier, déjouer leurs pièges...

"Les manipulateurs sont tout autour de nous. Ils peuvent revêtir le visage d'un parfait inconnu, d'un collègue, d'un ami ou d'un parent. Chaque manipulateur a sa technique fétiche, techniques que nous vous proposons de découvrir avec ce guide."

 

25 fiches pratiques comprenant chacune :

 

  1. un cas précis analysé.
  2. un résumé des points importants.
  3. les notions psychologiques de base.
  4. une analyse pratique.
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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 15:59

François Noudelmann reçoit Pierre Bras à propos de la revue L'homme et la Société, qu'il coordonne avec Michel Kail, pour parler du n°179-180, "Simone de Beauvoir et la Psychanalyse" (l'Harmattan, février 2012).

 

Cliquez sur le logo pour accéder au podcast:

 

France-Culture

 

En 1976, Simone de Beauvoir déclare à Alice Schwarzer : « Il y a une autre chose que j'aimerais beaucoup faire si j'avais aujourd'hui 30 ou 40 ans : c'est un travail sur la psychanalyse. Pas en repartant de Freud, mais en retraçant le chemin d'un point de vue féministe : selon le regard d'une femme et non celui d'un homme » (Simone de Beauvoir aujourd'hui, 94). Par cette phrase, Simone de Beauvoir rappelle à la fois son intérêt pour la psychanalyse et sa position critique vis-à-vis de l'oeuvre de Sigmund Freud.

 

La célébrité de Simone de Beauvoir ne repose pas sur la psychanalyse. Elle n’y a pas laissé son nom. Aussi l’intitulé de cet article a-t-il pu surprendre. On constatera, à la lecture des Actes publiés dans ce volume, comment et combien les intervenants du colloque ont trouvé matière à ranimer l’actualité de la question : Beauvoir et la psychanalyse. Tout a commencé, en 2008, à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance, par des marques d’intérêt portées à la bibliographie raisonnée qu’elle consacre à la psychanalyse dans "Le Deuxième Sexe".

 

On pouvait aisément y percevoir, au-delà du souci méthodique et de la perspective critique, une résonance à l’œuvre de Freud, celle de ses contemporains et ses successeurs parmi lesquels, tout particulièrement, Jacques Lacan. On sait qu’historiquement, disons même socialement, Simone de Beauvoir a appartenu à une génération d’intellectuels qui tous, même ceux qui furent étrangers à la cause de la psychanalyse, avaient lu Freud et côtoyé Lacan à un moment ou à un autre de leur parcours. Dans les années vingt, aucun intellectuel engagé dans ses humanités n’ignora la psychanalyse et ses œuvres majeures.

 

 Simone de Beauvoir prolongea sa connaissance par des lectures, son passe-temps favori depuis l’enfance. L’article précoce de Lacan, paru en 1938 dans L’Encyclopédie française, sur  " Les complexes familiaux dans la formation de l’individu " retint son attention. On y trouve un argument essentiel relatif au Stade du miroir  que Lacan exposa brièvement deux ans plus tôt au congrès de psychanalyse à Marienbad. Ernest Jones, le biographe de Freud et président du congrès, ne lui permit pas de dépasser le temps de parole alloué à chaque orateur.

 

 Dans Le Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir s’attarde sur le rapport de l’enfant au miroir. Elle l’inclut dans la genèse de ce qui, à ses yeux, fait obstacle au devenir de la femme. « Il semble, écrit-elle, que ce soit à partir du moment où il [l’enfant] saisit son reflet dans les glaces — moment qui coïncide avec celui du sevrage — qu’il commence à affirmer son identité : son moi se confond avec ce reflet si bien qu’il ne se forme qu’en s’aliénant.  

   

 En privilégiant cette partie du texte, Simone de Beauvoir entre spontanément en résonance avec le thème, cher à Lacan, de l’inévitable aliénation du petit d’homme dans le processus de sa découverte du semblable. Un thème ou plus exactement une thématique qu’il reprend dix ans plus tard dans deux congrès qui ont fait date, l’un à Bruxelles et l’autre à Zürich que Simone de Beauvoir, à l’évidence, ignora. Quoi qu’il en soit, une coïncidence de dates mérite d’être rappelée. On sait en effet, qu’elle achève son manuscrit en 1948 et elle appelle Lacan, qu’elle n’avait plus revu depuis des années pour avoir son avis sur la part psychanalytique de son texte, notamment sur la bibliographie et sur le long chapitre intitulé « Formation ».

 

Il est très occupé, préoccupé peut-être ou intéressé par la polémique que soulève Beauvoir, et il lui dit que leurs rencontres devront s’écouler sur quelques mois. Elle refuse. Elle et lui ont une vision différente du temps nécessaire à la rencontre : il lui parle de quelques mois, elle se dit prête à quatre rendez-vous. Quelque influence qu’ait pu exercer son livre sur la manière de concevoir la sexualité féminine ou, comme le rappelle Elisabeth Roudinesco, sur la tenue d’un congrès que Lacan consacra à cette question dix ans plus tard en 1958, les psychanalystes ne mentionneront jamais "Le Deuxième Sexe" que ce soit pour sa bibliographie raisonnée ou pour ses positions sur l’aliénation de la femme.

 

Il reste, autre fait marquant, que si Beauvoir a retenu le rôle du miroir et du reflet sur le moi de l’enfant, elle lui consacre une étonnante note de bas de page dans le chapitre intitulé « Formation » où elle privilégie une expression qu’emploie Lacan dans son texte selon laquelle « le moi garde la figure ambiguë du spectacle ». Il s’agit d’un rappel effectué de mémoire sans retour au texte où la phrase se dessine de façon différente. La voici : " Disons, écrit Lacan, que le moi gardera de cette origine la structure ambiguë du spectacle qui, manifeste dans les situations plus haut décrites du despotisme, de la séduction, de la parade, donne leur forme à des pulsions, sadomasochiste et scoptophilique (désir de voir et d’être vu), destructrices de l’autrui dans leur essence ".

  

S’agissant du spectacle, la confusion, sinon le lapsus, entre figure et structure est loin d’être indifférente. Car avec Beauvoir, nous ne sommes pas sortis du spectacle. Il traverse son histoire, sa pensée, sa vie, son œuvre et ses amitiés. C’est avec elle, pour et par le spectacle, que ce colloque a été conçu. Chacun, à sa manière, en a traité pour restituer l’originalité d’un propos et d’une structure, celle de Simone de Beauvoir, qui, à sa manière, marqua son époque et son siècle. Que tous les auteurs et intervenants en soient ici remerciés.

 

Daniel Brun pour Cairn.info

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 09:36

Le psychothérapeute et psychanalyste Jungien Tristan Moir met à disposition des internautes le fruit d'un travail constant et laborieux: Soit un dictionnaire très riche des symboles et images vécu dans le rêve. "Un voyage fascinant vers les profondeurs de l'être !"

 

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Ce site dédié au rêve et à son interprétation psychanalytique se divise en deux parties principales :

 

  • Les différents aspects du rêve et ses fonctions :

Chaque onglet vous invite à découvrir différents thèmes spécifiques au rêve, à son fonctionnement et à son langage.

 

 

  • Le Dictionnaire Psychanalytique des Images et Symboles du Rêve :

Plus de neuf cents symboles définis pour vous aider à comprendre le sens de vos rêves dans une perspective d’introspection analytique.

 

 

Cliquez sur Tristan Moir pour accéder au site:

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 18:39

Sylvain Timsit a élaboré une note sur les « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les médias. Elle détaille l'éventail de diverses techniques (depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie du dégradé) utilisées dans le but de maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité: 

   

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1/ La stratégie de la distraction


 Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».


 2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions


Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.


3/ La stratégie du dégradé


Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.


4/ La stratégie du différé


 Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.


5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge


La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles».


6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion


Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…


7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise


Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».

 

 8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité


Encourager le public à trouver « à la mode » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…


9/ Remplacer la révolte par la culpabilité


Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

 

 10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

 

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. 

 

Sources: http://www.syti.net ou http://www.pressenza.com/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses

     

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:40

Le film repose démocratiquement sur plusieurs systèmes d'oppositions à la fois émotionnelles (savoir et intolérance, pouvoir et doute, amour et haine) et religieuses (les juifs, les chrétiens, les païens). Une oeuvre brûlante et toujours d'actualité... au XXIe siècle. Synopsis et vidéo:

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L'HISTOIRE : IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée de mort par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants...


 

CRITIQUE: Amenabar raconte cette histoire d'une façon paradoxale, à la fois simple et complexe, prosaïque et métaphorique, linéaire et elliptique. En posant une question simple (est-il possible de remettre en cause des valeurs établies ?), il trouve la modernité non pas dans le style très classique (on pense à  Spartacus, de Stanley Kubrick), mais dans la réflexion : les conflits de l'époque restent contemporains, notamment lorsqu'il s'agit de chasse aux sorcières, de fanatisme religieux et de manipulation des masses par la réinterprétation des textes Bibliques. Le programme pourrait paraître lourd ou didactique. Or, la capacité à suggérer plus qu'à démontrer confère une vraie fluidité au récit. La reconstitution de la Grande Alexandrie a bénéficié d'un travail très soigné, au niveau des décors et des costumes. Les scènes d'action sont limitées et concises mais toujours efficaces. Les gros moyens ont été réservées aux séquences que Amenabar juge, à juste titre, comme les plus essentielles, notamment celle de la destruction de la grande bibliothèque qui témoigne d'un immense gâchis culturel. Cette intelligence dans le propos mise sur celle du spectateur et n'a pas besoin d'être noyée dans le numérique. L'essentiel, c'est que Amenabar maîtrise la mise en scène comme personne et sait aussi bien organiser des plans renversants que raconter des histoires qui gagnent en profondeur à chaque fois qu'on y repense.  

   

Voir la bande annonce:

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 11:39

Rappelons-nous les livres brûlés en 1933 sur la place publique au temps du national-socialisme, avec un emportement émotionnel sans précédent frôlant l'hystérie collective. Nous sommes en 2012... Et rien n'a changé ! Sinon que cette folie destructrice s'est déplacée vers "le numérique", où l'on brûle les idées comme les ouvrages d'autrefois, sans aucune forme de respect.

 

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"Les attaques répétées des médias contre les intellectuels, les psychanalystes et les professeurs peuvent rendre ce pays stérile et inculte...Cela doit cesser."

 

 

La psychanalyse est, avec le darwinisme et le marxisme, l’une des révolutions majeures de notre temps. Il va de soi que cela dérange profondément, puisque l'homme a toujours été, depuis ses origines, animé par un puissant désir « d'inertie » nourrit par un besoin impérieux de sécurité. Les psychanalystes pourraient y diagnostiquer un syndrome morbide d'infantilisme, doublé d'un refus de l’existence et de ses difficultés, conduisant parfois à la haine.

 

« Pour l’humain, faire face à la vie et s’adapter à de nouveaux concepts relève bien du miracle ! ». Souvenons-nous de Galilée et de ses déboires légendaires face à l'église ; ainsi que la vie d'Hypatie, brillante philosophe et astronome du IV siècle, mise à mort par des religieux fanatiques (eux-même manipulés par le pouvoir en place)… Le temps passe, la science avance, mais l’homme tourne en rond, fidèle à lui-même, dans sa logique de fermeture d’esprit et de turpitude.

 

Ainsi, l’on voit renaître des courants de pensées régressifs, tel que le comportementalisme conservateur, ou l’on conditionne les individus ; ou le créationnisme, pseudo-science prêchant  la création du monde en six jours par Dieu lui-même !

 

Tous ses courants sont issus des cercles ultraconservateurs d’extrême droite en provenance d’Amérique. Où l’on sait pertinemment qu’un peuple « gouvernable » ne doit pas être intelligent. La France a résisté jusqu’à aujourd’hui… C’est l’un des derniers pays prônant sa souveraineté intellectuelle et ne se soumettant pas encore au mode de pensée global imposé par l’idéologie anglo-saxonne.

 

Mais il semblerait bien que toute chose ait une fin ! Notre système social, éducatif et intellectuel, très envié, est en voie d’extinction… Et le peuple français qui jadis brilla par ses actes de résistances semble sombrer dans une forme de soumission, tel le régime de Vichy, qui fut la honte de notre pays.

 

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Les médias s’en mêlent, comme dirigés par une autorité qui souhaite avant tout semer la confusion et la division au sein même de la population. Ces idées extrémistes permettent de leurrer les individus afin qu’ils ne « voient pas et ne discernent pas » leurs véritables ennemis ! Les gens se retournent les uns contre les autres et il faut alors se poser la question suivante : La psychanalyse doit-elle se battre pour continuer d’exister aux yeux de ceux qui la dénigre ?

 

Si les citoyens estiment que le mode de pensée « linéaire et manichéen » anglo-saxon leur convient, Il serait peut-être judicieux que la psychanalyse se retire et laisse ses détracteurs se débattre dans le bourbier qu’ils ont eux-mêmes créé ! Au nom de quoi devrions-nous payer des fautes qui ne sont pas les nôtres… Etant donné l’état catastrophique de notre pays, autant économiquement que socialement, il serait sage de préserver « les sciences de l’ouverture d’esprit » pour servir et seulement servir ceux qui en sont dignes, quelque soit leurs positions sociales, leurs origines ou leurs cultures.

 

La psychanalyse ne triomphera pas face à la bêtise humaine ! Cette bêtise est d’ailleurs une forme d’autisme incurable ou seul le conditionnement peut redresser ses adeptes. L’analogie est surprenante, je l’admets… avec tout le respect que je dois aux vrais autistes, qui eux souffrent d’un mal bien réel et non pas d’une « sclérose de l’esprit ».

 

« Quand les peuples auront pris conscience de ce qu’ils ont perdu, il sera alors tant de refaire surface. » Mais tant que cette prise de conscience n’aura pas lieu, les idées extrémistes et les médias qui les véhiculent auront gain de cause. Attendre et espérer que ce monde « devenu fou » se relève, reste probablement la meilleure option !

 

L’idée de préserver cette science de la boue des idioties de notre temps est une priorité à étudier… Du moins jusqu’à un probable soulèvement citoyen. En attendant, prenons le temps de nous auto-analyser et d'apprendre de nos erreurs...

 

Note: Il est heureux de constater que le mouvement anti-psychanalytique ne fait plus recette, puisque cette parution du Nouvel Observateur ne s'est pas réellement bien vendue ! 

 

Voici le podcast de l'émission France Inter:

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 17:35

"L'épopée pénale d'Eric Dupond-Moretti, homme en noir et bête de somme."

 

 

L'épopée pénale d'Eric Dupond-Moretti homme e - 16797196.jpg 

 

Le plus grand pénaliste français signe avec le chroniqueur judiciaire du Figaro Stéphane Durand-Souffland un ouvrage écrit comme une aventure chez Lafon. Celle d’un avocat aux cent acquittements !
 

Entendre plaider une montagne humaine ne s'aborde pas par la variante la plus facile.

Chez Me Eric Dupond-Moretti, l'ascension se fait en recevant en pleine face la force d'une éloquence habituée à rompre les jurés.

 

"Ses colères"

   

Le sous-titre de son livre le dit tout net : Condamné à plaider. Une phrase venue du titre d'un très joli portrait du ténor, écrit dans le Figaro à l'époque de l'affaire d'Outreau par Stéphane Durand-Souffland. Celui-ci est à la chronique judiciaire ce que l'autre est à la défense. Ces deux-là se croisent et s'apprécient, se retrouvent et s'allient, ils étaient faits pour écrire ensemble.  

 

Sous la plume de Durand-Souffland, le récit coule et les mots claquent. D'humanité, souvent, quand Dupond-Moretti évoque ses clients ou ceux des autres, les victimes ou les témoins... Tous ces gens ordinaires à qui il arrive un jour l'extraordinaire. « Les avocats pénalistes partagent la même vision singulière de l'humanité. Le manichéisme leur est parfaitement étranger, les êtres ne se distinguent pas entre bons et mauvais, gentils et méchants, innocents et coupables (... ). Les pénalistes ne font pas profession de se vautrer dans la morale alors que l'époque nous y invite tous. » Les personnages croisés au fil de ces pages vous prennent à la gorge. On a parfois envie de les aider, de les protéger, de... les défendre.

  

Et la colère, bien sûr. Contre l'institution - les institutions - les petites et les grandes lâchetés ou ce qui en découle : l'injustice. Et ici comme à l'audience, Éric Dupond-Moretti considère que la charge de la preuve revient à l'accusation. Alors, il balance : « Les assises sont gangrenées par le même mal qui ronge toute la magistrature : le corporatisme. Aujourd'hui encore, on a du mal à acquitter. » Sous-entendu : même les innocents. « Le verdict d'innocence est perçu comme le désaveu du juge qui a instruit le dossier et renvoyé l'accusé devant la juridiction de jugement, du procureur qui a suivi l'affaire, de la chambre de l'instruction qui a validé la procédure et, in fine, de l'avocat général. »

 

Les failles...

 

Il écrit : « Je rencontre souvent des présidents médiocres, parfois des présidents tricheurs. » Ou encore : « Les dérapages peuvent parfois aller très loin. » Mais aussi : « Je suis fasciné chaque fois que je rencontre un magistrat d'exception qui se dépouille de ses a priori. » Et chaque fois, il explique, raconte, s'appuie sur ce qu'il a vécu, gagné ou souffert. En un mot, il se livre. Jusqu'au plus intime : pour la première fois, il lâche l'une de ses failles les plus profondes, quand sa vie a failli basculer par la faute d'un « coup fourré » monté contre lui, qui n'est pas à la gloire des autorités.

     

La sincérité

 

La sincérité est obligatoire. Ou du moins son impression. Justement parce que souvent, il est du côté de celui « que l'on appelle le monstre ». Et qu'il ne sert à rien de crier à la barre, comme il le rappelle : « Acquittement, acquittement ! ». Souvent dégoulinant de sueur, jurant comme un charretier, jouant la provocation jusqu'à l'agacement, il est la bête de somme des assises. Mais il livre aussi sa fragilité qui se trahit « dans la peur de faillir ». Le colosse de Lille qui totalise plus de cent acquittements depuis près de trente ans, vient de signer chez Michel Lafon, avec Stéphane Durand-Souffland, le chroniqueur judiciaire du Figaro, Bête noire, condamné à plaider.

  

« On l'a écrit un peu quand on a pu, entre deux procès, car nous n'avons pas beaucoup de temps », explique l'avocat du Nord qui s'échappe quand il le peut dans sa ferme de cht'i. Sa vocation de pénaliste ? Révélée à 15 ans, le 28 juillet 1976, jour où la tête de Christian Ranucci, l'homme au pull-over rouge fut tranchée par la société.

  

Au carrefour, surgissent aussi d'autres brisures qui furent des leviers pour ce fils d'immigré italien venu dans les Flandres. Comme la mort d'un père à quatre ans sur laquelle sa pudeur ne dira que trois lignes. Puis des petits boulots qui lui ont permis de fréquenter « ses futurs jurés » sans perdre le contact avec la « vraie vie ». Enfin, le chemin du droit. « Je suis sorti dernier du classement du barreau de Lille », confesse celui qui voulait s'inventer un destin de pénaliste.

  

« Acquittador »

  

On connaît la suite. Évitant l'écueil de la biographie pompeuse ou des mémoires, la Bête noire est un tableau impressionniste.« Il raconte peu de lui et nous avons commencé par reprendre les échecs plutôt que les victoires », souligne Stéphane Durand-Souffland qui a savamment distillé l'ensemble en petites touches.

 

Entre les deux amis qui se vouvoient encore, l'écriture a été pétrie des angoisses des salles d'audience. Des soirs d'euphorie où les acquittements étaient obtenus. Des défaites, aussi. « Ce qui marche chez Dupond, c'est la sincérité que sentent les jurés, il est authentique, pour ceux qui le connaissent, derrière le côté bourru, il y a un homme d'une profonde gentillesse », poursuit-il.

 

Un surnom attribué par l'ancien bâtonnier de Marseille, Dominique Mattei, lui colle à la peau : « Acquittador », qui fut transformé par un journaliste en acquittator. « C'est sûr, je préfère cela à perd-tout-tator, mais je ne suis pas un Terminator car je ne suis pas un tueur », s'enflamme Eric Dupond-Moretti, qui refuse la connivence sans tomber dans la défense de rupture systématique.


Lieu géométrique du malheur


Dans treize chapitres, découpés comme autant de moments d'humanité, le défenseur emmène le lecteur dans des prétoires où se joue une violence inouïe dans un décor de cinéma où chacun incarne un rôle déjà écrit par l'arrêt de mise en accusation.


C'est dans ce monde feutré dépeint avec minutie, que l'avocat s'élève pour défendre un homme contre lequel les apparences sont parfois trompeuses.Un innocent se défend mal, souvent rappelle le défenseur. « Imprégnez-vous de cette atmosphère unique qui règne à la cour d'assises : les boiseries patinées sur les murs, les allégories pompières au plafond, la solennité des robes rouges rehaussées d'hermine, le langage châtié des professionnels, qui, parfois, jouent leur rôle comme s'ils étaient au théâtre, mais aussi le costume défraîchi de l'accusé encadré par deux policiers, ses mots maladroits et souvent inaudibles… », signale l'avant-propos.


C'est là, dans ce huis clos que Robert Badinter appelait « le lieu géométrique du malheur humain », que s'agite Dupond-Moretti, pour retourner une procédure et faire entendre la voix d'un homme. Forgeant l'intime conviction. Au-delà des coulisses de la justice, cette invitation faite au lecteur l'entraîne aussi dans la vie errante de l'avocat entamant son tour de France des assises.

  

Un jour à Marseille, rue Emile-Pollak, pour le procès Jacques Mariani, l'autre à Paris, sur l'île de la cité pour Yvan Colonna un autre enfin, dans son Nord natal pour faire éclater l'affaire d'Outreau. Un long passage dresse le réquisitoire de ce naufrage orchestré par le juge Burgaud et plus généralement la« bureaucratie judiciaire ».Taclant aussi au passage« certains policiers au-dessus des lois ».Ou dans un autre registre, le procureur Thorel, qui avait contribué à le mouiller dans une grossière manipulation.


De Colonna à Castela, « terroriste des prétoires »


Les affaires corses l'ont également rendu célèbre. « Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas avoir pu offrir le livre au regretté Me Vincent Stagnara », murmure Eric-Dupond-Moretti.

 

Faut-il rappeler qu'il avait obtenu l'acquittement de Jean Castela, impliqué dans la cellule nord du commando Erignac ? Il fut également présent au dernier procès d'Yvan Colonna, en juin 2011.

Dans les belles pages de la Bête noire, il y a aussi la réponse à une question banale : comment peut-on défendre un assassin ? Parce qu'un avocat n'est pas un moraliste. Qu'il ne doit pas plaider l'impossible. Et que la justice n'est pas une vengeance légale. Ces idéaux, Dupond sait les incarner, les défendre et les raconter. Bête de somme, homme en noir.

 

Source: http://www.corsematin.com/

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:23

Synopsis et vidéos du documentaire "Infrarouge", sur France 2.

 

La psychogénéalogie invite à travailler sur la question de la transmission des traumatismes de génération en génération. Beaucoup y trouvent une réponse à des souffrances récurrentes, un apaisement, un nouveau sens à leur vie. Créatrice de la discipline, la psychanalyste Anne Ancelin-Schützenberger évoque ces héritages qui manipulent nos vies, à travers l'expérience de quatre témoins. Des douleurs intimes empêchent Antoine, 26 ans, d'avancer dans sa vie professionnelle. Professeur de langues, Marie-Pierre, 53 ans, a souffert pendant des années de dépression. Nathalie, 38 ans, qui avait 2 ans et demi quand son père est mort dans un accident de la route, avait développé une phobie. Une fois grand-mère, Monique, 57 ans, a retrouvé les traces de son grand-père, juif déporté, qu'on avait voulu effacer de la mémoire familiale.

   

 




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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 17:02

Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Leur relation est révélée lorsque Sabina rentre en contact avec Sigmund Freud... Synopsis et bande-annonce:

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Voici le célébrissime Sigmund Freud (Viggo Mortensen), son jeune disciple Carl Gustav Jung (Michael Fassbender) et Sabina Spielrein (Keira Knightley), la patiente qui devient leur égale...

 

David Cronenberg les filme avec un apparent détachement, une sagesse visuelle sûrement frustante pour ses détracteurs qui ne l'aiment qu'ouvertement pervers et torturé. Ici, les gouf­fres se masquent sous le luxe froid des décors, l'amidon des chemises, des redingotes et le flegme un tantinet britannique des deux super-psys, savants fous cherchant auprès de leurs patients la vérité sur leurs (nos) pulsions.

 

On note le passage éclair dans le film d'Otto Gross (Vincent Cassel). Cynique, drogué, sex addict assumé, considéré même par ceux qui le soignent comme un asocial, donc un fou, il est, ici, durant quelques brèves minutes, le provocateur, le révolutionnaire, l'utopiste, le « jouisseur sans entraves » que la société doit défaire avant qu'il ne la défasse... Dans la vie, Otto Gross est mort, le corps et l'esprit ravagés, assez jeune. Freud lui a survécu vingt ans. Et Jung, presque quarante. Le temps manque souvent aux libertaires. Comme les histoires d'amour, ils finissent mal, en général.
     

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 11:33

Le système de santé de notre pays est en crise et avec lui la protection sociale...

 

Sante-aux-urgences.gif

 

De plan en plan et de réforme de la dernière chance en réforme de la dernière chance, chacun jette un oeil sur le malade, constate qu’il souffre, lui tapote la joue avec commisération et s’éclipse en baissant les yeux. Malades, médecins, politiques, tous se plaignent, et à force de se pencher sur le « trou de la sécu » (18,6 milliards d'euros en 2011) nous finirons tous par y tomber.

 

Les étudiants se détournent de la médecine générale, trop difficile, trop prenante et pas assez rémunérée. Les déserts médicaux se multiplient dans le Nord, le Centre, la Lorraine et la Bourgogne alors que le nombre de médecins culmine sur la Côte d’Azur.

 

Les médecins généralistes, véritables clés d’entrée d’un système de soins de qualité pour tous, amenés à soigner plus de 90% des hypertendus et des diabétiques, une grande majorité des problèmes respiratoires, psychologiques, gynécologiques et pédiatriques etc…sont en train de « dévisser leur plaque ».

 

Ainsi, le déremboursement progressif de la médecine de ville et la disparition des médecins généralistes de proximité annoncent une catastrophe sanitaire au moment où les maladies chroniques explosent et la population vieillit.

 

Si le courage politique a fait défaut lors des trente dernières années pour garantir à tous l’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire, le Docteur Martial Olivier KOEHRET explique les voies possibles pour soigner tous les Français sans discrimination.  L’auteur libre de toutes influences, engagé dans sa profession et défenseur de l’éthique de la médecine, s’investi dans une dynamique concrète de changement pour proposer des pistes et des solutions nouvelles.

 

- Un deuxième ouvrage est en cours de rédaction...

http://www.bourin-editeur.fr/livre/la-sante-aux-urgences.html

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