19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:08

"Les larmes d'émotion des femmes contiennent un signal chimique qui refrène l'appétit sexuel des hommes".


larme femme

 

À quoi servent les larmes ? Plusieurs rôles physiologiques ont été proposés, par exemple l'évacuation de substances toxiques ou la protection des yeux. Cependant, la fonction psychologique et sociale des larmes émotionnelles, celles qui coulent sur nos joues lors d'une sensation intense, joie ou tristesse, restait inconnue. Shani Gelstein, de l'Institut Weizmann, en Israël, et ses collègues ont révélé qu'elles contiennent un signal chimique qui influe sur le comportement sexuel.

  

Les biologistes ont collecté les larmes émotionnelles de deux femmes ayant regardé des films dramatiques et ont montré que ces larmes ne sont pas discernables, à l'odeur, du liquide qui baigne l'œil en conditions normales. Ils se sont ensuite intéressés à l'effet de ces larmes émotionnelles sur des hommes qui les ont inhalées. Qu'ont-ils observé ?

  

D'abord, ces larmes diminuent l'attirance, d'ordre sexuel, que peuvent avoir les hommes testés, via un questionnaire, pour des visages de femmes. En outre, d'autres mesures ont mis en évidence une réduction de la quantité de testostérone, une hormone impliquée dans les mécanismes de la sexualité, produite par ces hommes. Enfin, l'imagerie par résonance magnétique a montré que les larmes émotionnelles diminuent l'activité dans les régions du cerveau liées à l'excitation sexuelle.

  

S. Gelstein et ses collègues en déduisent que les larmes émotionnelles contiennent une substance, qui reste à identifier, de type phéromone, qui module le comportement des hommes; notamment en refrénant leur appétit sexuel, mais à contrario, en accentuant leur empathie.
  
Juvénal, le poète latin de la fin du Ier siècle, ne disait pas autre chose : « La nature prouve qu'elle nous veut du bien puisqu'en nous donnant des larmes elle nous donne le meilleur : "la sensibilité et le langage du coeur". »
   
Source: Pour la Science.
  
Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Neurologie
15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 12:03

Neurologie: Le cerveau peut-il survivre après une exécution ? Des expériences en laboratoire apportent des éléments de réponse.

 

derniers_instants_decapite_cp44.jpg 

« Languille ! » criait le docteur Beaurieux au condamné. De fait, il s'adressait à la tête de la victime fraîchement décapitée. Languille était un meurtrier condamné à la guillotine et exécuté le 28 juin 1905. Le médecin rapporte ses observations dans les Archives d'Anthropologie Criminelle. Entendant son nom, la victime décapitée, dont les paupières venaient de se fermer, rouvrit les yeux et fixa le docteur avec intensité, puis les yeux se refermèrent lentement, au bord de l'inconscience...

 

Antoine Lavoisier aurait aussi demandé à son assistant, condamné à la guillotine, de cligner des yeux s'il l'entendait. Ce que, dit-on, le malheureux aurait fait. De nombreuses anecdotes tirées de la Révolution font état de tels signes de conscience, ou d'un défilement d'expressions du visage reflétant la douleur, puis la tristesse et enfin la peur.

 

Évidemment, la question de l'état de conscience d'une tête séparée de son corps ne saurait aujourd'hui être étudiée scientifiquement. Mais la décapitation reste pratiquée à des fins scientifiques dans les laboratoires, sur des souris ou des rats que l'on sacrifie pour réaliser des mesures biologiques post mortem. C'est sur des rats que Clementina van Rijn et ses collègues neuroscientifiques ont examiné les effets de la décapitation.

 

La méthode consistait à enregistrer les ondes électriques produites par le cerveau avec des électrodes posées sur le crâne. Selon cette méthode, des ondes de fréquence comprise entre 13 et 100 oscillations par seconde reflètent l'activité cognitive chez cet animal. Les neuroscientifiques ont observé que ces ondes de « conscience » diminuent rapidement après la décapitation, mais pas immédiatement. Elles restent assez nettement visibles environ quatre secondes, puis disparaissent au bout de 17 secondes.

 

Selon le neurobiologiste Georges Chapouthier, il est très probable que la conscience ne s'étende pas au-delà de ces quatre secondes. Ensuite, le signal électroencéphalographique s'atténue et évoque celui d'un animal endormi, ce qui suggère que la victime entre dans un état second de torpeur se rapprochant progressivement de la mort. Au-delà de 17 secondes, aucune conscience n'est possible, et 50 secondes après la décapitation, une onde de basse fréquence intense est enregistrée, vraisemblablement due à la dépolarisation massive des neurones : c'est la mort cellulaire définitive.

  

Les auteurs en concluent que la conscience disparaît en quelques secondes après une décapitation chez le rat, et que cette méthode de sacrifice rapide en laboratoire peut être qualifiée d'éthique. Quant aux décapités de la Terreur, dont certains continuaient de cligner des yeux pendant une demi-minute à en croire les annales de la guillotine, c'est une autre affaire.

 

Source: Pour la science.

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Science
10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 14:35

Notre corps parle à notre insu. Le langage non verbal représente plus de 90 % de notre communication avec les autres. Décrypter les messages qu'envoie le corps se révèle être un atout indéniable aussi bien dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle.

 

En comprenant les pensées de votre interlocuteur au-delà de ses seuls paroles, vous serez plus à même de satisfaire ses besoins et de répondre à ses préoccupations. Le tout sans le brusquer et en évitant tout impair.


-Découvrez ce que les gestes de votre interlocuteur racontent:

 

Les mains jointes:

 

mains-jointes-619450.jpg

 

La personne qui pense avoir des compétences que les autres n'ont pas va placer les mains l'une contre l'autre et montrer le ciel avec ses doigts", déclare Philippe Turchet.

Cette position, très docte, place l'interlocuteur au dessus de la mêlée. Philippe Turchet a d'ailleurs constaté que "c'est toujours le dominant de la relation qui l'adopte, jamais le dominé". Il manifeste ainsi toute la confiance qu'il a en lui et répond aux questions qu'on lui pose sans rien attendre en retour, à la différence de celui qui placerait ses mains à l'horizontale. Ce dernier geste témoigne plutôt d'une recherche de partage. Les compétences sont mises en communs pour aboutir à la réalisation du projet. Un tel geste émis par un partenaire potentiel doit être interprété de manière positive et encourageante.

 

Les bras croisés:

 

bras-croises-619408.jpg

 

On entend souvent que le croisement de bras est un signe de fermeture, voire d'opposition. Une affirmation que remet en cause Philippe Turchet, auteur du livre  "Le Langage universel du corps" aux Editions de l'Homme : "Le croisement de bras exprime de la réserve. Il peut tout à fait être un signe de politesse qui indique que l'autre vous écoute, qu'il sait que ce n'est pas à lui de parler." Inutile de vous agacer si votre interlocuteur vous semble hermétique à vos propos car il a les bras croisés, il est peut être simplement réservé mais attentif à ce que vous dites.

Pour distinguer la réserve de l'indifférence chez votre interlocuteur, observez ses paupières. "S'il vous écoute, même bras croisés, il cligne des yeux. Chaque clignement indique qu'il enregistre ce que vous venez de dire. S'il pense à autre chose, il a plutôt tendance à hocher la tête", analyse Philippe Turchet.

 

Les jambes croisées:

 

jambes-croisees-619414.jpg

 

Contrairement aux bras, les jambes peuvent être croisées de différentes façons. Elles peuvent donc plus facilement livrer des informations sur l'état d'esprit de votre interlocuteur.

"Pour se faire une véritable idée de la signification d'un croisement de jambes, il faut tenir compte de sa direction", note Philippe Turchet. Un buste tourné face à l'interlocuteur, même si la jambe croisée pointe vers l'extérieur, dénote de l'ouverture. Une personne peut ainsi créer une "bulle" favorable à la discussion. Elle est alors en position de communication, d'ouverture. En revanche, si le buste est dirigé vers l'extérieur, prêt à fuir, alors le croisement de jambes entrave l'échange et constitue un rempart à la communication.

 

Le menton:

 

menton-619549.jpg

 

Les mains, mues par léger énervement, se posent sur le menton. Lorsqu'un niveau de contrariété supplémentaire est atteint, elles se déplacent vers les mâchoires. "L'agressivité s'exprime sans retenue au niveau de la dentition alors que dans la zone du menton elle laisse place au doute et à la circonspection", confirme Philippe Turchet. Il compare le bruit provoqué par le grattage de la barbe à celui émis par un collaborateur rassemblant ses feuilles à la fin d'une réunion afin d'en réclamer ostensiblement la fin.

Si vous voyez donc votre interlocuteur poser ses doigt sur la bas de son visage, cela traduit au mieux son doute, au pire son agacement. Dans tous les cas, vous devez en prendre compte pour  agir en conséquence.

 

La bouche:

 

bouche-619469.jpg

 

La main sur le visage permet de protéger physiquement la personne qui se retranche derrière. "Portée à la bouche, elle manifeste plus spécifiquement le besoin de se couper de son interlocuteur pour ne pas avoir à lui parler", confirme Philippe Turchet.

C'est un véritable retour en soi qui s'opère à travers ce geste. Un retour en soi qui n'a pas les mêmes explications selon les postures. "Si la personne est en arrière, elle veut clairement se couper de l'autre. En revanche, si l'index se dresse, cela signifie que la personne n'est pas d'accord et qu'elle s'apprête à le dire dès qu'on lui laissera la parole", ajoute-t-il. Volonté de se placer en retrait ou de marquer son opposition, vous aurez de toute façon intérêt à donner la parole à votre interlocuteur pour l'impliquer dans la discussion ou écouter ses réserves.

 

La poignée de mains:

 

poignee-main-619483.jpg

 

La qualité d'un contact repose largement sur la poignée de main. C'est donc un élément auquel vous devez être particulièrement attentif. "Plus je serre haut la main de l'autre, plus je l'apprécie, énonce Philippe Turchet. C'est une règle qui vaut aussi lorsqu'on trinque."

Il est intéressant d'observer qui avance avec la main au-dessus de l'autre dans une poignée de mains. Il s'estime être l'interlocuteur dominant. Si vous trouvez avec difficulté la main de votre partenaire, il est possible que chacun des deux se considère comme le plus important. Quant à la poignée de main molle, elle sera bien souvent synonyme d'un refus de s'engager. A l'inverse une poignée de main ferme et franche laissera présager une relation honnête et de qualité.

 

Pointer l'index:

 

doigt-619507.jpg

 

L'index est le doigt de l'affirmation, celui avec lequel quelqu'un qui veut prendre la parole se met en avant", constate Philippe Turchet. Si votre interlocuteur lève son index, qu'il le pointe ou non vers vous, c'est qu'il a quelque chose à dire et veux absolument intervenir. Gestuelle omniprésente durant les débats, ce mouvement place celui qui l'exécute au cœur de l'action. "L'ego est mis ici en avant, on signifie à l'autre d'écouter ce qu'on lui dit."

Par analogie, l'index qui va se réfugier dans le creux de la main manifeste une volonté de ne pas participer au débat, de rester en retrait.

 

En savoir plus: Le Journal du Net.com

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Conseils RH
5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 13:40

Bilan sociologique sur la parité:

 

Dans les années 1990, l'accès des femmes aux postes de responsabilité, en politique, dans la recherche scientifique et médicale ou dans les entreprises a fait l'objet de nombreux débats : les mentalités allaient changer et les femmes accéder à ces postes. Or, en 2010, force est de constater que les femmes continuent de se heurter à un « plafond de verre », obstacle invisible qui les empêche d'accéder aux plus hautes responsabilités. Des décisions politiques s'imposent.

    

Nous développerons ici l'exemple de la recherche scientifique publique, pour laquelle de nombreuses données mentionnant le sexe sont disponibles. Ce faisant, nous passerons sous silence d'autres facteurs – l'attitude des parents et celle des enseignants – qui participent à l'inégalité actuelle.

  

Selon la Commission européenne, en 2007, la proportion des femmes dans la recherche française était proche de la moyenne de l'Union : les organismes de recherche publique comptaient 37 pour cent de femmes. Les femmes occupaient 39 pour cent des postes de maître de conférences ou de chargé de recherche, et seulement 19 pour cent des postes de professeur ou de directeur de recherche.

 

La discipline est un facteur déterminant. En mai 2009, 32,8 pour cent des professeurs de lettres et de sciences humaines étaient des femmes, mais 10,7 pour cent en mathématiques et 9,7 pour cent en mécanique. En 2008, le cnrs comptait 31,8 pour cent de femmes parmi les chercheurs, dont 37 pour cent de chargés de recherche et 24 pour cent de directeurs de recherche.

 

La proportion de femmes parmi les chercheurs du cnrs n'a pas varié depuis sa création en 1939, où elle était déjà de 26 pour cent – mais les femmes occupaient alors surtout des postes précaires. À l'Université, elle a augmenté, mais à une telle allure que la parité parmi les professeurs de sciences demanderait 200 ans à ce rythme !

  

Comment expliquer une telle situation ? Quel que soit le métier, le travail des femmes reste souvent perçu comme étant moins légitime que celui des hommes. La femme s'occupe davantage des enfants, même si le développement des systèmes de gardes d'enfants a atténué cette contrainte ; quant au partage équilibré des tâches ménagères, il n'est pas encore une réalité. En raison de ces préjugés, les femmes subissent une « double peine » : d'une part, pratiquant une sorte d'autocensure, elles sont moins souvent candidates aux postes à responsabilité ; d'autre part, dès le début de leur carrière, leurs supérieurs encouragent davantage les hommes lorsqu'il s'agit de détecter les potentiels de chacun, comme l'indique la recherche menée en 2005 en sciences de la vie, au cnrs, sous la direction de Catherine Marry.

   

La recherche publique française dispose cependant d'un atout : les débutants qui ont entre 30 et 35 ans obtiennent des postes stables. Au contraire, en Allemagne, les chercheurs n'ont de postes permanents que vers 40 ans, si bien que les femmes doivent souvent choisir entre leur carrière et fonder une famille. Autre facteur positif en France, le recrutement des maîtres de conférences parmi les docteurs se féminise, et les membres des commissions qui en sont chargées commencent à prendre conscience de la nécessité de rééquilibrer les postes.

  

Toutefois, les procédures sont plus transparentes pour les maîtres de conférences, quand il s'agit d'en recruter plusieurs, que pour les professeurs, recrutés en petit nombre. En mathématiques en particulier, le recrutement de professeures pâtit de la baisse du recrutement de filles dans les Écoles normales supérieures depuis l'instauration de leur mixité, dans les années 1980.

  

Pourquoi faudrait-il augmenter la proportion de femmes dans la recherche scientifique ? D'abord pour des raisons morales : dans une société démocratique, il est juste que chacun – ou chacune – puisse accéder à sa guise aux carrières correspondant à ses compétences. Ensuite, la société a tout intérêt à solliciter tous les talents ; en écartant les femmes de postes où elles pourraient exprimer leurs capacités, elle se prive de succès certains.

  

Afin de faire évoluer cette situation, il nous faut agir à plusieurs niveaux. Les femmes scientifiques auraient intérêt à s'organiser en associations ou en réseaux qui leur feraient prendre conscience des problèmes suffisamment tôt et leur apporteraient les codes indispensables pour entrer et progresser dans le métier. Il en existe encore trop peu.

   

L'essentiel des efforts devrait être fourni par les institutions scientifiques et les pouvoirs publics. Il existe une convention interministérielle, datant de 2006, « pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif » ; mais elle ne s'applique pas aux organismes de recherche, et peu de moyens ont été attribués aux organismes pour qu'elle soit mise en œuvre. Des « missions parité » ont été créées en 2001 au ministère de la Recherche et au cnrs, mais leurs moyens et leurs pouvoirs sont restreints. Elles n'ont pas d'influence directe sur les recrutements et les promotions.

   

Les directions des organismes de recher-che et des universités devraient définir une politique volontariste, avec des objectifs de féminisation aux différents niveaux hiérarchiques et de responsabilité. Mettant en œuvre la convention de 2006, l'Université Claude Bernard, à Lyon, a ainsi élaboré une charte pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Elle est appliquée depuis le 15 janvier 2008.

  

En outre, on pourrait attendre des pouvoirs publics qu'ils imposent, voire qu'ils subissent eux-mêmes, des sanctions financières pour non-application de la loi sur l'égalité professionnelle, comme dans le cas du handicap. À eux de montrer l'exemple en nommant dans les comités une proportion de femmes au moins analogue à celle de la discipline concernée, en refusant des listes de nominations ou de promotions ne respectant pas ces critères, et en faisant en sorte que les missions parité disposent d'un budget leur permettant d'agir efficacement.

  

L'exemple de la Suisse, qui a une politique volontariste de recrutement de femmes professeurs des universités, assortie d'aides variées, montre qu'un rééquilibrage est possible : la proportion des femmes professeurs y est passée de 7 pour cent en 1998 à 14 pour cent en 2006, et pourrait atteindre 25 pour cent en 2012.

  

Soulignons enfin que la situation est la même – voire moins bonne – dans d'autres secteurs scientifiques : dans la recherche privée, seuls 20 pour cent des chercheurs sont des femmes. De même, la médecine ne compte que 13 pour cent de femmes professeurs, alors que la parité est observée parmi les maîtres de conférences.

  

Claudine HERMANN- Pour la Science.

   

Claudine HERMANN est professeure honoraire de physique à l'École polytechnique, présidente d'honneur de l'association Femmes & Sciences.

   

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Science
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 17:21

Actualité littéraire:

167258_142646032461784_100001491652359_265874_4417175_a.jpg

 


Sortie de son nouveau livre depuis le 4 novembre 2010

"Petit traité de vie intérieure" aux éditions Plon, 210 pages, 18 €.

 

 

 

« De tous mes livres de philosophie, celui-ci est certainement le plus accessible, mais sans doute aussi le plus utile. Car ce n’est pas un savoir théorique que je cherche à transmettre, mais une connaissance pratique, la plus essentielle qui soit : comment mener une vie bonne, heureuse, en harmonie avec soi-même et avec les autres.

 

Ce que je dis ici avec des mots simples et des exemples concrets, comme au cours d’une conversation avec un ami, est le fruit de trente années de recherches et d’expériences. Mon témoignage personnel importerait peu s’il n’était éclairé par la pensée des philosophes et des sages de l’humanité qui ont marqué ma vie : Confucius, Socrate, Aristote, Épicure, Épictète, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer, Lévinas parmi d’autres.

 

Exister est un fait, vivre est un art. Tout le chemin de la vie, c’est passer de l’ignorance à la connaissance, de la peur à l’amour. » 


Frédéric Lenoir.

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Ouvrages et filmographies
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 16:55

... Ou l'art d'inverser les valeurs et les situations :

 

 

 
 
A chacun de se forger une opinion !
Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Pédagogie-éducation
25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 16:54
L’association psychiatrique américaine publie une classification des troubles mentaux, influente partout dans le monde, qui conduit à une médicamentation des émotions et de l’existence.

  --------------------

 

Le "manuel diagnostique et statistique" (DSM) de l’association psychiatrique américaine, à l’origine destiné à la recherche, est devenu très influent dans le domaine de la psychiatrie, même s’il a toujours été très critiqué par des psychanalystes et psychologues cliniciens.

 

Une analyse de documents internes de l’association psychiatrique américaine, publiée en 2008, a montré à quel point les différentes versions du DSM (jusqu’au DSM IV-TR en cours) ont été rédigées avec un manque de rigueur et un arbitraire confondants. Une personne très impliquée dans l’élaboration des derniers DSM s’est alarmée à son tour de dérives observées dans l’élaboration du DSM V, attendu pour 2012.

 

Le projet comporte de nouvelles "pathologies" qui seront immanquablement banalisées par le marketing des firmes pharmaceutiques. Cela risque de mettre inutilement des personnes sous des traitements peu efficaces et aux effets indésirables importants : "risque de syndrome psychotique", "troubles neurocognitifs mineurs", etc.

  

Le projet de DSM V comporte aussi l’abaissement du nombre de critères conduisant à diagnostiquer certains troubles. C’est le cas par exemple du syndrome d’hyperactivité avec déficit de l’attention, en divisant par deux le nombre de symptômes nécessaires à son diagnostic chez l’adulte ; de la dépression majeure étendue aux deuils, etc.

  

Ces alertes soulignent que chacun doit se méfier du DSM, du marketing des firmes, de l’invention des maladies, et en général de la médicamentation de l’existence.

 

 

 

  "DSM V : au fou !" Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 699. (pdf, accès libre)


©Prescrire 1er septembre 2010.

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Psychiatrie
23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 07:57

Description minutieuse d'une politique de "gestion du personnel"...

 

    fr_manipulation_inflation_interet.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte complet, rédigé en 2007. Source du précédent billet  « Les conséquences psychiques du management », publié sur ce site début 2010.

  

    

 

 

L’entreprise d’aujourd’hui est à l’origine d’une nouvelle manière d’être dans la société. Là où les anciens systèmes de valeurs tels que les religions et la famille font défauts, elle se substitue en lieu et place pour apporter ses propres valeurs et développer un modèle culturel et comportemental essentiellement basé sur des principes d’action, de rapidité, de conquête, de performance et d’excellence.

  

Se présentant comme un « lieu social central » et non plus comme un simple « lieu d’investissement », elle s’impose comme plus crédible car pourvoyant des valeurs tangibles, des repères et des projets, tout en donnant un sens à la vie de chacun.

Mais, en agissant de la sorte, l’entreprise s’expose à des effets induits par ce que nous baptisons aujourd’hui le « stress de la performance », effets qu’elle doit désormais  gérer sous ses formes les plus inattendues.

 

Dans une première partie, seront exposés les aspects positifs qu’offre le stress en temps que « carburant » de la performance, puis j’aborderai dans la seconde partie les côtés négatifs de ce mode de fonctionnement. Je parachèverai en troisième partie en vous exposant quelques points de vue personnels afin d’obtenir, à mon sens, une situation équilibrée.

 

 

------------

 

Nous constatons tous aujourd’hui que les entreprises exigent des salariés « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite ». Pour répondre à ce besoin pressant, les nouveaux modes de management fondent leurs pratiques sur ce qu’on appelle la « mise sous tension ». Cette mise sous tension sous entend que l’individu est conditionné pour effectuer une cadence de travail très élevée, conditionnement provoqué par l’application du système « managinaire » (système qui suscite de l’intérieur l’adhésion de l’individu à une logique d’organisation ou à un projet collectif qui stimule son imaginaire et auquel il s’identifie).

 

 

Page 2

 

 

Ce fameux système « managinaire » a pour avantage de développer une  fusion « individu- entreprise » et permet de rendre cette association extrêmement   performante. En effet, la distance entre les deux parties étant abolie, le travailleur ne se présentera plus contre l’entreprise mais avec elle, les intérêts de tous étant conjugués. Grâce à cette méthode, l’employé ainsi absorbé par son entreprise va s’investir corps et âme pour remplir les objectifs fixés. Le stress suscité par cet engagement aura pour effet d’enrichir à la fois l’entreprise et l’individu puisque l’une verra ses performances augmentées alors que l’autre accroîtra ses capacités à mesure des défis qui se présentent à lui.

 

Cette dernière façon de procéder se nomme d’ailleurs « la logique du gagnant- gagnant », principe de base de mise sous tension qui sous-tend que tout le monde doit, à terme, être gagnant dans l’entreprise. Comme l’exprime un cadre d’une grande industrie : « Les dirigeants ont tout fait pour que l’environnement dans lequel agit l’individu soit le plus gratifiant possible et le plus positif  pour lui. Partant de ça, cela vous donne le droit uniquement à la réussite c'est-à-dire que c’est gagnant- gagnant en termes de fonctionnement. Vous êtes porté vers le succès ».  

 

Ajouté à un système de notation très exigent, amenant les employés à toujours se surpasser, il est aisé de conclure que cette forme de management qui utilise le stress et la pression permanente comme « carburant », offre aux entreprises un vivier d’employés ultra performant, passionné et motivé grâce « aux stimuli » provoqués par le besoin lié à la réussite et à la reconnaissance sociale. Beaucoup de bénéfices donc ! Et le tout pour un coup relativement peu onéreux pour la firme.

 

 

Le stress est donc un facteur essentiel de mouvement et de créativité qui, bien gérer, peut apporter indubitablement de bons résultats au sein des entreprises.

Mais pour des raisons de rentabilité, je conçois que ces mêmes structures soient tentées de pousser le stress et la pression interne à un niveau très élevé. Il y règne alors un climat insécurisant et un sentiment de mal- être général qui altère l’exaltation produite par la mise sous tension du système managinaire.

 

------------

 

Par le caractère extrême que revêt leurs systèmes de management, ces dites entreprises obligent implicitement leurs employés à se dépasser au-delà de toutes limites.  « En réalité, explique un manager, on va vous donnez une mission, deux missions, trois missions mais on sera déçu si vous n’en faites que trois. On vous demande d’aller plus loin que ce qui est exigé. C’est dit sans être dit, ça doit être compris ». Cette citation me semble très explicite quant à la situation du travailleur confronté à l’exigence permanente de ses supérieurs : Quoiqu’il fasse, il est coupable de ne jamais en faire assez !  Donc, tant qu’il reste passionné, l’individu demeure sous le joug de l’illusion et cumule les missions (l’entreprise veille d’ailleurs très étroitement à ce que la flamme de l’engagement ne s’éteigne jamais), mais si l’individu ne parvient plus à maintenir le rythme et s’épuise, il se verra accablé de culpabilité et sera rejeté par ses confrères.

 

 

Cette façon de procéder des entreprises qui consiste à mettre sur la touche les employés peu rentables est très néfaste car elle détruit volontairement la personnalité de ces derniers. Certes, elle permet de pousser l’individu apeuré dans un dépassement permanent mais le laisse sans vie lorsque celui-ci a épuisé toutes ses ressources, vidé par un immense don de soi dont il perçoit, dans son état dépressif, l’inutilité et la vanité.

 

 

Page 3

 

 

Pour clore ce funeste tableau, je souhaite ici définir deux types de stress ayant pris une forme destructrice dû à la mauvaise utilisation qu’en font certaines entreprises et qui sont très bien décrites par le psychothérapeute Max Pages :

 

-D’une part, il y a le stress léger, provoqué par le surinvestissement de l’individu dans l’entreprise, mais toujours en accord avec la logique de celle-ci. Ce stress léger détruit la personne à petit feu, apportant insomnie, fatigue et irritabilité. Dans cette étape, l’individu n’a pas encore pris conscience qu’il n’est qu’un objet que l’on rentabilise.

-D’autre part, il y a le stress lourd, provoqué par le choc entre la réalité et l’idéal professionnelle du travailleur. Consumé, il réalise soudain qu’il a été utilisé par l’entreprise pour assurer ses performances. C’est la « désillusion », apportant une dépression et une aboulie lourde.

Ces deux types de stress apportent donc ruine et désolation chez l’individu, le poussant même jusqu’à la « rupture », ce point de non retour qui est finalement la seule issue possible à cet engrenage dévastateur.

 

-------------

 

 

Bien que l’ère économique d’aujourd’hui réclame des entreprises beaucoup de temps et d’investissement; il serait préférable, dans leurs intérêts, de privilégier un mode de motivation basé sur le respect du personnel.

 

A mon sens, un individu bien encadré et sécurisé dans une société de confiance peut apporter autant de richesse qu’un travailleur pressurisé, parce qu’il aura envie de faire vivre cette communauté où il s’épanouit et dans laquelle se réalise son idéal du moi. Même en cas de « panne », il saura qu’il peut compter sur le soutien de ses pairs pour l’aider à se redresser de situations difficiles.

Un peu plus délicat à mettre en pratique et demandant une grande ouverture d’esprit de la part des entreprises, ce management engendre néanmoins un stress bénéfique et durable parce que respectant les personnes sans sombrer dans l’excès. Tout le monde y trouve son compte, l’employé passionné par son travail et l’entreprise performante. 

 

 

-------------

 

Mais il semble bien utopique de penser qu’il soit possible, dans le capitalisme extrême d’aujourd’hui, qu’une entreprise concilie performance économique et équilibre du personnel. Cette double exigence réclame des moyens (mise en place de systèmes de gestion particuliers) et un respect d’autrui qu’elles ne possèdent pas où ne souhaitent pas mettre en pratique pour des raisons pécuniaires. J’en conclus donc, à quelques exceptions près, que la plupart des structures continueront à « vampiriser » leurs personnels sans aucun état d’âme, prenant, usant et jetant leurs employés dans le sectarisme le plus total.

 

Cette technique de manipulation de haute volée, basée essentiellement sur des rapports hypocrites et des récompenses symboliques, relève bien d’une notion « d’élevage » afin d’en extirper les gagneurs pour préserver l’image de l’entreprise, les restes étant mis en pâture ou destinés à effectuer de basses besognes.

 

 

Finalement, seule l’élite, initiée et passée maître dans l’art de cette pratique, demeure, tel le noyau d’un atome, en permanence. Les autres ne sont que des électrons utilisés dans le seul but d’apporter de l’énergie et de sustenter la base : L’élite. 

Je conseille donc, à tous ceux qui possèdent peu de connaissance en sociologie, de faire preuve de la plus grande prudence avant d’entrer au service d’une entreprise. Même si le manque de moyen ou l’ambition nous pousse parfois à tout accepter, il serait préférable de faire preuve d’ingéniosité pour ne pas tomber dans le piège.

 

 

-------------

 

Trommenschlager Franck Tous Droits Réservés ©2010. Droits sur le texte : « L’art manipulatoire du management ». Article rédigé le 03 Février 2007.
La loi apporte sa protection à toute oeuvre sans distinction du genre, de la forme d'expression, du mérite ou destination (art L. 112-1 CPI). Aucune reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de ce site sans l'autorisation expresse de l'auteur.

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Perversion-manipulation
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 12:24

La Danse du couple

 

9782012377714

 

Ecrit par Serge Hefez, avec Danièle Laufer

  

Edition Hachette littérature.

 

A travers des histoires de couples au bord de la rupture venus le consulter, Serge Hefez, thérapeute conjugal, raconte ce pas de deux qui fait valser ensemble hommes et femmes.

 
Une main qui s’avance gracieusement vers une autre, qui recule avant de s’avancer à son tour : voici comment le psychanalyste Jacques Lacan décrivait le ballet des amours humaines. Il le voyait à l’image de la pavane, cette danse aérienne qui plaisait tant à nos ancêtres du Moyen Age, avec son alternance de mouvements en avant et en arrière. Cette référence resurgit à la lecture de “La Danse du couple” de Serge Hefez.

  
Cet ouvrage, écrit en collaboration avec la journaliste Danièle Laufer, nous propose une vision dynamique de la vie conjugale qui ressemblerait à une succession de pas de deux : lorsque je viens vers toi, tu fuis, et je te demande de me donner ce que justement je ne veux pas… D’entrée de jeu, le paysage de nos amours se révèle dans toute sa complexité. « Oui, le couple est une danse. Les amants évoluent ensemble et le tempo qui berce leur mouvement est scandé de crises, et souvent d’insatisfactions.»

  
Aujourd’hui, nous attendons tout – trop ? – du couple. Et, simultanément, jamais les divorces n’ont été aussi fréquents. Serge Hefez part de ce constat en forme de paradoxe pour nous soumettre son idée de base : le couple se nourrit – et nous alimente – de tous les soubresauts qu’il traverse, de toutes les confrontations qui mettent face à face chacun de ses membres.

 

Vivre à deux, c’est rencontrer l’altérité, celle du partenaire, mais aussi celle de l’autre, de l’inconnu qui vit en nous sans que nous le sachions. Et, en cela, grâce à cette dynamique incessante, le couple est son propre thérapeute. Et le nôtre naturellement.

  
Cette exploration du pouvoir thérapeutique de la vie à deux, illustrée de très nombreux exemples concrets, fait l’originalité de cet essai, mais ce n’est pas tout. En effet, pour la première fois, une place est ménagée aux couples homosexuels, qui permet de réaliser qu’ils fonctionnent exactement comme ceux que nous appelons « normaux ».

 

En outre, affirme Serge Hefez, ils ont beaucoup à nous apprendre car leur statut hors norme les oblige à être novateurs et créatifs. Surtout, ils nous rappellent cette exigence incontournable pour tout couple désireux de durer et de grandir : le quotidien doit s’inventer au jour le jour, sous peine de devenir le tombeau des amants!

 

Isabelle Taubes.

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Ouvrages et filmographies
15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 11:25

attente-urgence.jpg

 

"Demain, lorsque la normalisation des conduites et des métiers régnera définitivement, il sera trop tard. Soin, éducation, recherche, justice seront formatés par la politique du chiffre et la concurrence de tous contre tous. Il ne restera plus à l’information, à l’art et à la culture qu’à se faire les accessoires d’une fabrique de l’opinion pour un citoyen consommateur.

  

Face à de prétendues réformes aux conséquences désastreuses, les contributeurs, psychanalystes, enseignants, médecins, psychologues, chercheurs, artistes, journalistes, magistrats, dressent l’état des lieux depuis leur coeur de métier et combattent la course à la performance qui exige leur soumission et augure d’une forme nouvelle de barbarie.

 

  

L’Appel des appels prône le rassemblement des forces sociales et culturelles. Il invite à parler d’une seule voix pour s’opposer à la transformation de l’Etat en entreprise, au saccage des services publics et à la destruction des valeurs de solidarité humaine, de liberté intellectuelle et de justice sociale. Il témoigne qu’un futur est possible pour " l’humanité dans l’homme ". Il est encore temps d’agir.

 

L’insurrection des consciences est là, partout, diffuse, grosse de colère et de chagrin. La résistance de ces milliers de professionnels et de citoyens qui ont répondu à L’Appel des appels touche nos sociétés normalisées en un point stratégique.

  

En refusant de devenir les agents du contrôle social des individus et des populations, en refusant de se transformer en gentils accompagnateurs de ce nouveau capitalisme, nous appelons à reconquérir l’espace démocratique de la parole et de la responsabilité."

  

  

L’ouvrage collectif L’appel des appels, pour une insurrection des consciences a été dirigé par Roland Gori, Barbara Cassin et Christian Laval. Il est paru aux éditions des mille et une nuits, chez Fayard.

   

http://www.appeldesappels.org

 

Partager cet article
Published by Trommenschlager.f-psychanalyste.over-blog.com - dans Dossier Actualité-sociologie

Soins conventionnels :

- Etat dépréssif

- Troubles anxieux

- Situations de crise

- Troubles compulsifs

- Hypnothérapie médicale

 

  Nouveau site internet :

  http://www.psychologie-luxeuil-70.com/

Rechercher

Soins spécifiques :

- Souffrances au travail 

- Fatigue sociale ou professionnelle

- Suivi scolaire et aide à l'orientation 

- Souffrance affective et relationnelle

- Perte des facultés de concentration

Université Populaire UPL :

AP_circle_logo.jpeg
              
 
France bleu - Trommenschlager / Neuromarketing
 

Liens

setonly.png     cerveau-et-psycho.jpeg

collège DF   France-Culture

Pages externes