11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:56

Entrepreneur, entraîneur sportif, officier militaire, élu ou prêtre, où le manager trouve-t-il sa légitimité ? Comment distinguer autorité et pouvoir ? Et quel est donc le secret de leur charisme ?

 

 

Il n’est pas facile de dégager les traits spécifiques de la domination charismatique. Beaucoup s’y sont essayés. Max Weber par exemple qui a tenté de dégager les aspects essentiels de la domination charismatique. Mais aussi Kojève qui s’est penché sur le Père, théorisé par la scolastique, le Maître, théorisé par Hegel, le Chef, par Aristote, et enfin le Juge, qui représente l’idéal du gouvernant chez Platon.   

 

La théorie d’Aristote, explique Jean-Claude Monod, « justifie l’Autorité par la sagesse, le Savoir, la possibilité de prévoir », autrement dit de transcender le présent immédiat. Car la vraie question est de savoir alors – et c’est encore valable aujourd’hui - comment un homme ordinaire sort du rang, comment ont devient chef ?! On entend souvent dire que le pouvoir se conquiert, qu’il se prend, qu’il se mérite. Mais que je sache Churchill avant la guerre était un homme foutu. Les circonstances l’ont hissé au rang de dirigeant, mieux de père de la nation. Il a produit ainsi un effet d’Autorité, or un tel effet « ouvre le chemin ». Souvent le chef, est celui ou celle qui ouvre la voie. Tels étaient les chefs de la Résistance. Ils s’étaient engagés les premiers. Comme le dit avec humour notre philosophe : « Il y a sans doute toujours, pour le meilleur et pour le pire, quelque chose du « chef de bande » derrière la figure sophistiquée du « chef d’Etat » !

Kojève estimait par ailleurs que la théorie d’Aristote « rend compte de l’autorité du chef de bande, du chef de groupe, aussi bien dans leurs formes modernes : le directeur et ses employés, l’officier et ses soldats ». Il n’avait pas tort et c’est bien la preuve qu’il existe un « cercle du charisme ». Car on ne sait jamais d’avance si le chef est « possédé » d’avance ou simplement « attribué » par le groupe qui le « reconnaît » ; mais Kojève précise notre philosophe « crédite a priori le chef d’une capacité d’entraînement qui incite une « bande » à se créer autour de lui ».

Voici pour une brève description. Le chef est un entraîneur ! Il entraîne ses compatriotes dans une direction qu’il pressent bonne. Pour le meilleur et pour le pire. Pas besoin de s’attarder sur le cas Pétain et De Gaulle. Tout le monde comprend. J’ai déjà évoqué le chef résistant. Il est dans l’action dès le début. Cela seul compte. Mais il faut ajouter un point : le chef a affaire à « ses » égaux. En ce sens, ce n’est pas un maître, au sens d’un maître qui dominerait. D’où cette conséquence qui nous mène sur le chemin du chef démocratique, soit : " LA DISSOCIATION DU CHEF POLITIQUE DES FIGURES DE PERE DE MAITRE ET DE JUGE COMME INDICE DE PROGRES DEMOCRATIQUE ".  

Retenons donc pour l’instant que le chef démocratique a cette capacité d’entraîner, d’émouvoir le peuple ou une partie du peuple... Et qu’il est « égal » à lui.


Rédigé par Philippe Petit pour pensées-libres

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