30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:08

A l'heure du libre consentement, par la plupart des citoyens, à de nouvelles formes d'esclavage moderne... Où les plaisirs addictes et les écrans de toutes sortes pervertissent l'âme et les valeurs qui ont faits de nous des êtres libres... A l'heure où l'urbanisation et la normalisation des pensées anéantissent l'esprit critique des individus, dans le seul but de les infantiliser et de téléguider leurs émotions vers le "tous contre tous"... A l'heure où les universités se fourvoient dans une logique économique où les savoirs sont soumis aux seuls diktats des libertariens fondamentalistes... Je rappelle l'histoire de ces héros courageux de la résistance, qui [contrairement aux fourbes et aux lâches, aux delà des titres et des récompenses symboliques, au-delà d’une intelligence sacrifiée sur l’autel de la bêtise la plus abjecte] ont su donner de leurs vies pour sauver "le bien, le beau, le vrai", ces précieuses qualités qui sont le sens authentique de la vie et qui forment cette maturité noétique qui nous manque tant aujourd'hui !

 

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Jean Moulin - L'incarnation du courage face à l'inconsistance des individus réifiés

 

Origine de la résistance et biographie de la vie de Jean Moulin : Grand résistant mort sous la torture des collabos et des partisans de la Gestapo nazis.

 

Si l’on date la résistance extérieure, la France libre du 18 juin 1940, jour où le général de Gaulle a prononcé son premier discours de Londres affirmant que la France avait perdu une bataille, mais non la guerre, on ne date pas la résistance intérieure. Cette résistance est le fait d’hommes qui refusent l’occupation allemande et la défaite des armes. À une immense majorité, les Français bousculés sur les routes de l’exode avaient donné leur adhésion au maréchal Pétain. Le chef de l’État s’engage successivement dans la « révolution nationale » des Juillet 1940, dans la « collaboration » avec l’Allemagne (Montoire, octobre. 1940), puis dans la lutte contre la « dissidence » et la Résistance et dans le Service du travail obligatoire (S.T.O.) en Allemagne : chacune de ces étapes pousse un nombre croissant de Français au refus, puis au combat.

 

 L’occupation de la zone sud, en novembre 1942, amènera l’extension de la résistance dans cette zone et permettra paradoxalement l’unification progressive des mouvements des deux zones, dans une opposition politique et militaire tout ensemble à l’occupation nazie et au régime de Vichy. En zone sud, des Août 1940, Henri Frenay avait publié son premier manifeste, puis fondé le Mouvement de libération nationale (M.L.N.) ; celui-ci devient le mouvement Combat en 1941 (avec Claude Bourdet, François de Menthon, Pierre-Henri Teitgen, Georges Bidault) ; d’autres mouvements se créent dont, parmi les plus importants, Libération (novembre 1940) et Franc-Tireur (1941).

 

Leurs tendances unissent socialistes et militants d’action catholique. Si l’action directe reste longtemps limitée, la pensée d’une république nouvelle, aussi opposée à Vichy qu’à la IIIe République, s’élabore. Une résistance non militaire apparaît avec des mouvements comme Témoignage chrétien, commun aux deux zones. Une résistance intellectuelle se manifeste, à travers la parution, d’abord très limitée, d’une presse clandestine (Les Lettres françaises, édition de Minuit). En zone nord, occupée dès 1940, le caractère militaire de la résistance l’emporte. Les principales organisations sont : Organisation civile et militaire, Ceux de la résistance, Ceux de la libération.

 

Dès 1940 s’étaient créés des réseaux de renseignement liés à Londres. En octobre 1941, la résistance extérieure crée le Bureau central de renseignement et d’action militaire (B.C.R.A.) ; elle compte des hommes tels que Passy, Soustelle, Brossolette et Manuel, et va coordonner les envois d’armes et d’agents de liaison en France occupée. C’est là que commence la guerre des ondes : « Les Français parlent aux Français », de Londres, animée par un groupe de journalistes (Maurice Schumann, Jean Marin, Pierre Bourdan).


Affiche rouge. 

 

Placardée dans toute la France en février 1944 par l’occupant allemand pour attiser la haine raciste contre les « terroristes étrangers », cette affiche de propagande nazie a inspiré le célèbre poème d’Aragon L’Affiche rouge, interprété plus tard par Léo Ferré. 
 
La Résistance française

 

La Résistance française est née du refus d’abdiquer d’une poignée d’hommes et de femmes. Depuis Londres, les voix de la France libre sont diffusées chaque jour sur les ondes de la B.B.C. Elles sont tout d’abord peu entendues. Une partie de l’empire colonial d’Afrique se rallie pourtant aux Forces françaises libres dès 1940, malgré les échecs essuyés au Maroc, en Algérie et au Sénégal. En 1940 et 1941, plusieurs organisations clandestines se forment pour résister à l’ennemie nazis. 
 
D’abord paralysé par le pacte germano-soviétique, le Parti communiste clandestin n’avait pas tardé à durcir son opposition ; à partir de juin 1941, il jette toutes ses forces dans la résistance. Son organisme, le Front national, s’efforce de rallier des hommes d’autres tendances. Par des actions de sabotage et de provocation à l’égard des troupes d’occupation, ayant pour but de créer un climat d’insécurité, la résistance communiste amène les occupants à prendre des mesures de répression de plus en plus sévères (exécutions d’otages et déportations) ; décimée, elle y gagne pourtant de faire connaître son existence, sa force, et elle se voit sans cesse renforcée d’adhésions et de recrues nouvelles.

 

La propagande même des nazis allemands et des fascistes français, désignant le communisme comme l’ennemi principal, renforce encore son importance et son rôle. Le gouvernement de Vichy adopte des mesures de plus en plus impopulaires, telle la création de tribunaux d’exception s’érigeant pour condamner les résistants appréhendés ; une part grandissante de l’opinion, qui n’a pas participé à la résistance patriotique des premiers mois, juge sévèrement cette répression et assure aux résistants une sympathie qui va de plus en plus vers la complicité. La résistance communiste n’a aucun lien avec Londres et garde jusqu’au bout une indépendance aussi bien idéologique que militante. Pourtant, de Gaulle s’attache à unifier sous sa direction les mouvements de résistance.

 

Jean Moulin, parachuté en France le 1er janvier 1942, réalise en partie cette union et constitue le Mouvement uni de la résistance (M.U.R.). En 1943, encouragé par le ralliement de certains leaders politiques, de Gaulle provoque à Alger la réapparition des anciens partis, cela souvent contre les vœux des résistants. Le Conseil national de la résistance, qui tient sa première réunion à Paris, rue du Four, le 27 mai 1943, comprend des représentants des principales tendances : Parti communiste, Parti socialiste, Parti radical, démocrates chrétiens, tenants de la droite classique, auxquels se joignent des représentants syndicaux. En 1943, l’attente de la libération par les armées alliées est quasi générale, même chez ceux qui demeurent partisans du maréchal Pétain. En France, le S.T.O. fournit les maquis en jeunes réfractaires : se cachant dans les régions peu accessibles et dans les contrées où une végétation abondante masquait les mouvements de groupes (Savoie, Dauphiné, Limousin, Morvan, Jura, Auvergne), ils sont aidés puis pris en main par les mouvements de résistance qui leur fournissent vivres et papiers puis, les incluant dans l’action directe, leur procurent encadrement, armes et munitions.

 

À travers les maquis, la résistance prend elle-même des formes diverses, selon les tactiques adoptées. Créé en 1941 et ayant aux côtés des dirigeants communistes (Tillon, Joliot, Wallon, Pierre Villon) des hommes tels que Louis Marin et Jacques Debû-Bridel, le Front national engage ses maquis dans une action de harcèlement des forces allemandes et de la milice. À la différence, le Mouvement uni de la résistance et l’Organisation de résistance de l’armée préféraient conserver leurs maquis en réserve pour une action généralisée et concentrer leurs effets sur la transmission de renseignements aux Alliés et aux F.F.L. Les maquis de la résistance, interviennent en force à partir du débarquement allié en Normandie (juin 1944) ; soit en démantelant les réseaux de communications ferroviaires utilisés par les Allemands, soit en acceptant des engagements sur positions afin d’opérer une fixation des forces ennemies. Dans les actions de cette dernière sorte, les pertes subies furent souvent importantes. Plateau des Glières (Février et Mars 1944) où cinq cents maquisards sont attaqués par vingt mille soldats de la Wehrmacht ; mont Mouchet (juin 1944) où trois mille F.F.I. acceptent le combat ; Vercors, enfin (juin-août 1944), où sept cent cinquante des trois mille cinq cents hommes de la Résistance tombèrent dans un combat qui les opposa à deux divisions allemandes.


Une minute de silence


À Londres, en octobre 1941, le général de Gaulle et les cinq membres du Comité national français, ancêtre du Comité français de libération nationale, observent une minute de silence en hommage aux otages français de Châteaubriand exécutés.
 
Le général de Gaulle en 1944. 


Le général Charles de Gaulle (1890-1970), président du gouvernement provisoire de la République française, s’adresse à l’Assemblée nationale et s’installe à Alger, le 18 juin 1944. 
  Sabotages. Des membres de la Résistance française, placent des charges explosives sur des voies ferrées, en 1944. De nombreux actes de sabotage, furent commis au moment du débarquement en Normandie pour gêner les manœuvres des Allemands.  
 
L’engagement tardif des patriotes.


Des Français se pressent en foule à la mairie de Laval (Mayenne) afin de se déclarer membres de la Résistance après la libération de la ville par les forces américaines le 6 août 1944.  
 
Au cours du second semestre de 1943, les territoires de l’Empire français et les forces armées extérieures et intérieures étaient devenus dépendants du Comité français de libération nationale créé en juin et celui-ci prenait, le 4 avril 1944, le nom de Gouvernement provisoire de la République française. Dès lors, la Résistance formait un tout organique et recevait une nouvelle force de son insertion même dans la nouvelle structure politique. Le G.P.R.F. comprend une assemblée consultative au sein de laquelle on trouve des représentants de tous les mouvements de résistance ; aussi, au printemps 1944, l’union s’accomplit progressivement entre l’Armée secrète, l’Organisation de résistance de l’armée (O.R.A.) et les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P.).

Le général Koenig est nommé chef des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I.) ; quant au C.N.R. il établit un programme politique, économique et social, et réclame une sévère épuration qui devait guider l’élaboration du nouveau gouvernement. En tout état de cause, la Résistance est unanime dans son refus d’un retour à la IIIe République. Mais la résistance la plus significative reste, peut-être, la résistance quotidienne souvent passive de quantité de Français qui s’efforcèrent de gêner et de contrarier l’ennemi par des actions et des omissions individuelles multipliées, qui montrent l’opposition d’un peuple à son asservissement.

Jean Moulin est né le 20 juin 1899 à Béziers, dans une famille de militants démocrates. Son père, franc-maçon, professeur et conseiller général radical-socialiste, l’incite à entrer dès l’âge de dix-huit ans dans l’administration préfectorale. Il met ensuite à profit ses relations dans le monde politique pour favoriser la carrière de son fils.


Jean Moulin, préfet.  


Après une courte mobilisation à la toute fin de la Première Guerre mondiale, Jean Moulin débute comme attaché au cabinet puis sous-chef de cabinet du préfet de l’Hérault (1917). Il est tour à tour chef de cabinet du préfet de la Savoie (1922), sous-préfet d’Albertville (plus jeune sous-préfet de France, 1925), de Châteaulin (1930), de Thonon (1933), secrétaire général de la préfecture de la Somme (1936), préfet de l’Aveyron (plus jeune préfet de France, 1937), puis d’Eure-et-Loir (1939). Son amitié avec Pierre Cot, jeune et brillant député radical, lui ouvre la porte des cabinets ministériels. À plusieurs reprises, il est chef de cabinet de Cot, au secrétariat d’État aux Affaires étrangères (1932), au ministère de l’Air (1936), puis du Commerce (1938). En tant que chef de cabinet du ministre de l’Air du Front populaire, à partir de l’été de 1936, il prend part aux livraisons clandestines d’armes et d’avions au gouvernement républicain lors de la guerre d’Espagne.

La réputation du préfet Jean Moulin auprès de son ministère de tutelle est celle d’un excellent administrateur, à tel point que le ministre de l’Intérieur du gouvernement formé le 17 juin 1940 par le maréchal Pétain à la suite de la demande d’armistice, envisage de le nommer directeur de la Sûreté. Projet abandonné lorsqu’on apprend son arrestation le soir même par le commandant allemand qu’il a dû accueillir dans sa préfecture de Chartres. Pour échapper aux brutalités qui lui sont infligées dans le but de lui faire avaliser un texte raciste et mensonger à l’égard des troupes coloniales, Jean Moulin tente de se suicider dans la nuit du 17 au 18 juin 1940. Soigné, libéré, il reprend ses fonctions à la tête de son département occupé, faisant preuve d’opiniâtreté tant à tenir tête aux Allemands et à protéger ses administrés qu’à remettre son département en état de marche. En vertu de ses opinions de gauche et de sa personnalité marquée, il est révoqué par le maréchal Pétain et quitte l’administration le 16 novembre 1940.


Sous l’autorité du général de Gaulle . 


Dès les premiers mois de l’Occupation, Jean Moulin a utilisé sa fonction pour se renseigner sur la Résistance naissante et se forger une fausse identité lui permettant de quitter la France pour chercher à l’étranger une aide pour les réfractaires. Les mois suivant sa révocation, il intensifie ses activités clandestines, rencontrant nombre de pionniers, dont Henri Frenay et François de Menthon. Son inventaire est modeste, mais il sait en dresser, dans un texte intitulé Rapport sur l’activité, les projets et les besoins des groupements constitués en France en vue de la libération du territoire national, un tableau sélectif qui présente les perspectives d’une résistance susceptible d’organisation et d’extension.
 
Jean Moulin quitte la France le 9 septembre 1941, muni d’un visa pour les États-Unis. Il choisit pourtant de se rendre en Angleterre, où il arrive le 20 octobre, via l’Espagne et le Portugal. Il se présente en émissaire des mouvements de résistance et sollicite l’aide des Britanniques et de la France libre. Sa rencontre avec de Gaulle, le 25 octobre 1941, est décisive. Alors qu’il ignorait presque tout de la France libre, Moulin est convaincu par le projet du général de maintenir la France dans la guerre au nom d’une légitimité supplantant la légalité de Vichy. Sa vision de la résistance métropolitaine emporte l’adhésion de De Gaulle, qui le charge, sous son autorité, d’une triple mission de propagande, d’unification militaire et de fédération politique des mouvements de Résistance de la zone libre.
 
Parachuté en France le 2 janvier 1942, Jean Moulin reprend les contacts établis avant son départ, distinguant trois groupes auxquels il apporte financement et soutien : Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur.
 
Sa première tâche consiste, non sans difficulté, à faire reconnaître à des groupes nés indépendamment de la France libre l’autorité du général de Gaulle. Jean Moulin crée aussi des services centraux : radio, opérations aériennes, bureau de presse, comité général des experts (C.G.E.), noyautage des administrations publiques (N.A.P.) et exécute, malgré de nombreux obstacles, sa mission de coordination technique et d’unification militaire. Le 2 octobre 1942, le Comité de coordination, dont il est président, est créé à Londres, regroupant les trois mouvements sous les ordres du général de Gaulle.


Le Conseil de la Résistance.  


Ces résultats, difficilement acquis, sont brutalement remis en cause après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, les Américains cherchant à évincer de Gaulle au profit de l’amiral Darlan (13 novembre), puis du général Giraud (26 décembre).


Pour assurer de Gaulle du soutien des résistances métropolitaines et proclamer à l’extérieur la légitimité démocratique de celui-ci, Jean Moulin travaille au processus qui aboutit à la création du Conseil de la Résistance, institution clandestine représentative des mouvements de Résistance des deux zones (huit mouvements), des fractions résistantes des partis politiques de la IIIe République (six partis) et de deux syndicats. Lors de sa première réunion, le 27 mai 1943, le Conseil de la Résistance (connu par la suite sous le nom de Conseil national de la Résistance, C.N.R.) adopte une motion confiant l’autorité militaire à Giraud et l’autorité politique à de Gaulle. Parallèlement est mise sur pied, au cours du premier semestre de 1943, une Armée secrète, dont la direction est confiée au général Delestraint.
 
L’institutionnalisation de la Résistance et sa soumission à l’autorité du général de Gaulle ont suscité de terribles affrontements au sein de la Résistance métropolitaine et entre ses chefs et la France libre. Jean Moulin, nommé président des comités de coordination de zone sud et nord et du C.N.R., et commissaire national en mission (titre équivalent à celui de ministre), cristallise sur sa personne les dissensions internes, qui susciteront un certain nombre d’imprudences, aux conséquences parfois tragiques, de la part de dirigeants de mouvements, pris dans le tourbillon de leurs batailles. Ce sont ces imprudences qui, jointes à la trahison, mènent à l’arrestation de Jean Moulin à Caluire, le 21 juin 1943, par les services de la Gestapo de Lyon dirigés par Klaus Barbie.
 
Trahi une seconde fois en prison, Jean Moulin est identifié et torturé. Il tente probablement de se suicider pour échapper à ses tortionnaires. C’est dans un état désespéré qu’il est provisoirement transféré à Paris puis dirigé vers l’Allemagne. Il meurt durant le trajet. Son décès est déclaré en gare de Metz à la date du 8 juillet 1943.


Les polémiques.  


Jean Moulin est la cible périodique de calomnies. Celles-ci se sont alimentées des écrits d’Henri Frenay, chef du mouvement Combat, qui prétendit, dès 1950, que Jean Moulin avait « favorisé » les communistes dans la Résistance. En 1973, il reprit cette thèse dans ses souvenirs (La nuit finira), puis la systématisa en 1977, dans un essai polémique, L’Énigme Jean Moulin.
 
Discréditer le symbole de la Résistance (le général de Gaulle fit entrer Moulin en 1964 au Panthéon où François Mitterrand lui rendit hommage lors de sa prise de fonction en 1981), c’est discréditer, d’une part, de Gaulle, et, d’autre part, la Résistance et les valeurs de combat, de sacrifice et de liberté qu’ils incarnent.
 
La répartition de l’argent et des armes entre les composantes de la Résistance, le choix de ses collaborateurs, la composition des institutions qu’il créa, les directives militaires et politiques qu’il appliqua prouvent, à la lecture des archives, que Jean Moulin n’a pas favorisé les communistes et s’est même appliqué à les contenir, afin d’assurer l’autorité exclusive du général de Gaulle sur l’ensemble des Résistances. Frenay, d’ailleurs, n’a jamais prétendu démontrer le crypto-communisme de Jean Moulin, mais seulement exprimer son « intime conviction ». Toutefois, les glissements successifs de son raisonnement, l’utilisation de moins en moins nuancée qui en fut faite, et l’autorité morale dont il jouissait en tant qu’ancien chef de la Résistance ont non seulement donné du poids à son soupçon, mais, ont fourni des arguments à ses suiveurs. Ceux-ci s’abritent derrière lui pour calomnier Jean Moulin, jusqu’à en faire un espion soviétique voire, à l’opposé, un agent américain.
 
 La métamorphose des résistances en la Résistance, que Jean Moulin a soumise à l’autorité du général de Gaulle, évita pourtant à la France, lors de la Libération, l’humiliation d’une occupation alliée et la tragédie d’une guerre civile qui ensanglanta d’autres pays d’Europe occupés par les Allemands.

 

Par Paul Vaurs - http://www.innovation-democratique.org/

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