11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 08:45

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Dans l’article précédent, nous avons constaté que les organes et le cerveau étaient reliés par le système nerveux (système neurovégétatif) et formaient un ensemble cohérent, fonctionnant, en théorie, en parfaite harmonie...


Mais beaucoup se demandent, dans cet ensemble cohérent, pourquoi une cause psychique (angoisse, anxiété, phobie) peut-elle produire des troubles physiques parfois mortels ?

 

Il faut savoir qu’aucun « mal » n’est désincarné, mais tout aussi physiologique que le fonctionnement du cœur ou du pancréas. La première question à se poser est :

Qu’est-ce qu’un malade ?

 

En psychosomatique, le malade est avant tout une « Personne », pas un numéro ni un symptôme unique. Un malade qui se présente chez le médecin apporte avec lui une maladie, c’est certain, mais aussi son histoire, son vécu et ses souffrances passées.

Ce vécu véhicule des milliers de circonstances physiques et psychologiques, conscientes ou non !

 

Il faut examiner, en plus de la maladie : Le tempérament, l’hérédité physique, la transmission du terrain émotionnel, les conditionnements, l’éducation, le milieu social, les réussites et les échecs, le milieu religieux, la sexualité, les adaptations et inadaptations, la vie commune, l’enfance et l’adolescence, etc.., etc.…

 

Tout ceci constitue un travail titanesque qu’il faut pourtant entreprendre avec patience et humilité. Plus que jamais, la structure profonde du soignant rentre en ligne de mire, plus le soignant est dégagé de névroses (besoin de perfection, faux masques de la personnalité, compensations de faiblesses émotionnelles ou ego démesuré), plus il est à-même d’aider le patient de manière élargie et objective.

 

C’est donc vers ce soignant que vont converger toutes ces circonstances, lors d’une consultation, en la personne qui dit : « Je suis malade ».

 

Dans la plupart des cas, on dira à un ulcéreux : « c’est nerveux, soignez vos nerfs !!! »

Mais comment en comprendre le mécanisme ?


Imaginons un cas relativement simple:


Un homme timide, ayant souffert d'un père autoritariste et d'une mère trop protectrice.

Cet homme n'a pu s'adapter correctement dans la société faute de confiance en lui, brisée dans son passé par une éducation manquée. Le voilà donc prédisposé aux doutes, aux ruminations mentales, aussitôt que le moindre problème apparaît dans sa vie. De plus, il supporte un directeur tyrannique comme son père, se lève tôt le matin et quitte le travail tard le soir...

 

Le sujet, non adapté à l'agressivité, se referme sur lui-même, et conserve en lui toutes les hostilités et la rancoeur qu'il éprouve envers ses supérieurs. Ayant peur d'être rejeté par sa hiérarchie, il continuera à faire son travail de manière irréprochable, espérant une reconnaissance qui ne viendra jamais ou ne sera que symbolique. Malgré la fatigue et la déprime, il résistera, parce qu'en lui, deux forces sont en perpétuelle opposition: La colère et la Peur de l'abandon! (Peur fondamentale issue de l'enfance).


Comme nous l'avons vu dans l'étude du cerveau, les centres nerveux s'irritent et se dérèglent, sous l'effet du stress et de l'anxiété. Le thalamus, région des perturbations émotionnelles, devient incontrôlable!

Mais ce n'est pas tout, l'écorce cérébrale (le cortex préfrontal et frontal) qui d'ordinaire permet une bonne gestion des émotions ainsi que la relativité des événements s'est considérablement affaiblie.

La cause de cette faiblesse étant principalement le manque de sommeil, la surexcitation des neurones du cortex due à des pensées dévalorisantes continues, la colère qui tourne à vide dans les zones inconscientes apportant ses effets induits et j'en passe encore...


Toute cette accumulation de souffrances n'étant plus gérable au niveau cérébral, les influx nerveux anarchiques sont déviés vers le système nerveux sympathique et les différents organes. Si le sujet était prédisposé génétiquement à des problèmes digestifs, les facteurs multipliés (nervosité, malnutrition et refoulement) ne manqueront pas de déclencher une colite ou un ulcère.


Un système sympathique fortement perturbé peut aussi aboutir à des symptômes d'arythmie, de tachycardie, d'eczéma (psoriasis), ainsi que des douleurs violentes, voire à long terme et dans les cas les plus graves provoquer des dérèglements hormonaux ou des maladies parfois mortelles (cancer, maladies neurodégenératives, etc.).


Force est de constater qu'une pathologie traitée de façon individuelle ne reflète en rien l'état réel du patient ou la gravité de sa maladie. Ceci ouvre une petite réflexion, tant pour soi que pour le corps médical, en attendant la complétude de cet article.

                   

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 06:20

Ballonnements, brûlures, pesanteur gastrique, troubles du transit de type diarrhées ou constipation, nausées, reflux, perte de mucus, etc… Les troubles digestifs (TDF) sont nombreux, variés et fréquents !

 

Un français sur trois en souffre périodiquement ou de façon chronique, ce qui méritait bien un article sur ce sujet. Celui-ci sera moins porté sur les causes (à titre exceptionnel), que sur les conséquences, plus importantes à exposer.

J’avoue être moi-même victime de TDF, ce qui a largement contribué à la publication de ce texte.

 

Schema 01 05bis appareil digestif

 

Voici donc les étapes qui vont être évoquées ci-dessous :

 

-Quels sont les dérèglements liés au stress digestif ?

-Quelles sont les particularités de ces troubles ?

-Comment se manifestent ces troubles digestifs ?

-Quelques conseils pour atténuer ces troubles !

-Stress et acidité systémique (en second article).

 

 

Quels sont les dérèglements liés au stress digestif ?

 

La maintenance des éléments de l’appareil digestif : tube digestif et glandes digestives, ainsi que l’assurance de la fonction digestive qui leur incombe sont gérées, totalement en dehors de notre conscience, par le système nerveux autonome appelé aussi système neurovégétatif (dont l’explication complète fût apportée dans les articles précédents).

 

Ce système nerveux reconnaît deux composantes : l’une est accélératrice du fonctionnement du système digestif, l’autre au contraire a tendance à le ralentir. C’est donc lui qui commande au « péristaltisme » ! Mais que cela signifie t’il ?

 

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Concernant le tube digestif, il s'agit de la progression des aliments de la bouche (plus précisément du pharynx) jusqu'au rectum (anus).

Ce phénomène physiologique, appelé également motilité digestive, est un mécanisme spontané du tube digestif, commandé par le système nerveux. Sans péristaltisme, le brassage des aliments et l'absorption des nutriments, c'est-à-dire des éléments contenus dans les aliments, sont impossibles.

Les organes creux du système digestif sont entourés de muscles qui permettent à leur paroi de se contracter. Les mouvements de ces parois font non seulement progresser les liquides et les aliments mais effectuent aussi un mélange de ce bol alimentaire dans chacun des organes concernés. Ce sont ces mouvements caractéristiques de l'œsophage, de l'estomac et de l'intestin qui constituent le péristaltisme. Le péristaltisme ressemble à l'onde d'une vague océanique qui traverserait le muscle. Le muscle de l'organe concerné se rétrécit puis propulse la portion de nourriture lentement vers la suite du tube digestif.

 

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Normalement, ces deux composantes agissent en harmonie pour régler l’alternance des périodes de travail et de repos de l’appareil digestif. La défaillance de cette belle mécanique peut entraîner des situations qui peuvent aller du trop au trop peu.

 

Dans certains cas, face à une situation de stress, il va se produire un dérèglement plus ou moins localisé et plus ou moins temporaire de l’appareil digestif. Le stress provoque alors un « hyperfonctionnement », aboutissant à :

-Reflux gastro-œsophagien, brûlures d’estomac, crise de foie, colite spasmodique, épisode diarrhéique.

 

Dans d’autres cas, il va se produire un même type de dérèglement mais en « hypofonctionnement » aboutissant à :

Atonie gastrique, digestion difficile, insuffisance biliaire, constipation, et bien entendu ces deux types de troubles pourront s’alterner, changer de localisation, voir disparaître temporairement, chez un même individu.

 

Topographiquement, on peut diviser l’appareil digestif en trois étages : gastro-œsophagien, bilio-pancréatique et colo-intestinal. A chacun de ces trois étages, on peut retrouver des TDF classés aussi bien en hyper qu’en hypofonctionnement de l’appareil digestif.

 

Quelles sont les particularités de ces troubles ?

 

Le caractère fonctionnel des troubles digestifs qui nous intéressent ici leur confère des caractéristiques particulières.

 

Avant de les préciser, il convient de définir ce qu’est le stade fonctionnel d’une maladie. Notons que lorsqu’elle s’exprime, une maladie n’arrive pas immédiatement à son maximum mais suit une progression que l’on peut découper, un peu artificiellement, en deux stades.

 

Tout d’abord : « le stade de maladie fonctionnelle ». A ce stade la maladie existe, et elle est ressentie en tant que telle, mais correspond simplement au dérèglement d’une fonction. Ce dérèglement est encore compensable par les moyens de régulation naturelle de l’organisme.

 

Rapporté à l’estomac, il s’agira par exemple de simples brûlures qui disparaissent en dehors de phases de stress. Ce stade ne nécessite pas de prises en charges médicamenteuses, et peut être soigné par la gestion du stress et la psychanalyse.

 

Ensuite : « le stade de maladie lésionnelle ». Dans ce cas, il existe une atteinte lésionnelle visible et mesurable d’un organe ou d’un appareil. En reprenant notre exemple de l’estomac, il s’agira d’un ulcère d’estomac visible par radiographie.

 

Bien entendu, tous les intermédiaires sont possibles. Certains distinguent d’ailleurs une étape dite : « micro lésionnel », correspondant à une lésion à son début ; pour l’estomac, il pourra s’agir d’une gastrite inflammatoire intermédiaire entre la brûlure d’estomac et la constitution d’un ulcère. A ce stade, il s’agit de maladies de l’appareil digestif  justiciables de traitements d’allopathie classique.

 

Comment se manifestent ces troubles digestifs ?

 

Les signes concernant les troubles digestifs sont multiples et variés. De manière à en avoir une idée claire et cohérente nous les diviserons, comme il est d’usage en médecine, en trois catégories :

 

1- Les signes dits fonctionnels, c'est-à-dire ceux qui sont ressentis par le patient, et qui sont directement accessibles par l’interrogatoire (la douleur en est l’exemple le plus frappant).

 

2- Les signes dits généraux, c'est-à-dire ceux qui témoignent d’un retentissement de la maladie sur l’état général (la perte de poids est très représentative).

 

3- Les signes dits physiques c'est-à-dire ceux qui sont accessibles à l’examen médical, dont nous ne retiendrons que les signes extériorisés ; C'est-à-dire accessibles à la vue, au toucher, à l’oreille (les rejets organiques sont les plus immédiats).

 

Quelques conseils pour atténuer ces troubles !

 

Mangez modérément. Les acides digestifs montent dans l’œsophage lorsque l’estomac est trop plein. Ainsi, manger lorsqu’on a déjà l’estomac plein, fait inévitablement remonter encore plus d’acides digestifs dans l’œsophage.

Les brûlures d’estomac ont diverses causes, mais si vous n’en souffrez qu’occasionnellement, c’est sans aucun doute parce que, à ces moments-là, vous avez trop mangé, trop vite.

 

Ne vous étendez pas. Lorsque vous souffrez de brûlures d’estomac, réprimez votre envie de vous étendre, car vous vous mettriez la gravité à dos ! Si vous restez debout, vous empêcherez mieux les acides digestifs de remonter dans l’œsophage. L’eau ne remonte pas verticalement, ni d’ailleurs les acides dans l’estomac.

 

Pour dormir, surélevez la partie supérieure de votre lit de 10 à 15 cm. Vous pouvez le faire en mettant des supports sous les pieds de votre lit ou sous le matelas. En dormant sur un lit incliné, vous souffrirez moins de brûlures d’estomac.

 

Evitez les plats épicés. Les piments forts et tous leurs parents épicés sont les substances les plus susceptibles de causer des brûlures d’estomac.

 

Prenez l’habitude de ne pas dîner trop tard. Ne mangez jamais moins de deux heures et demie avant de vous coucher. Avec la gravité, l’estomac trop plein fera inévitablement remonter des acides dans l’œsophage.

 

Je vous invite, après lecture du présent article, à consulter la deuxième partie traitant de l'Acidose. Un mal moderne avec des symptômes très répandus, mais dont l'origine reste peu connue...

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 07:55
Cécile a 26 ans, vit l'obésité au quotidien et la raconte : le regard des autres, l'attitude des hommes, la difficulté à se sentir "femme". Un portrait d'une jeune femme de son temps, bouleversant...
             
            

Le stress, les angoisses, facteurs d'obésité:

                 

Stress, angoisse, dépression peuvent augmenter l'appétit et provoquer une prise de poids chez certaines personnes alors qu'elles peuvent diminuer la sensation de faim chez d'autres.

                          
De nombreuses personnes stressées en permanence mangent ce qui leur fait plaisir, le besoin de manger apaise ainsi leurs angoisses.

                                
Des chercheurs ont montré que le stress est un facteur important d'obésité. En cas de stress, l'hypothalamus, zone du cerveau, produirait une substance qui augmenterait la masse graisseuse.

          
Adopter une alimentation équilibrée est bien entendu fondamental pour perdre du poids mais avoir une vie moins stressante, apprendre à se détendre et faire du sport sont primordiaux pour que le régime se déroule le mieux possible.

                    

De plus, il faut comprendre les raisons de sa prise de poids. Car elles risquent de faire échouer le régime. Dès l'arrêt de celui-ci, les problèmes psychologiques qui ne sont pas réglés vont refaire surface. L'envie de manger ce qu'on aime reviendra alors immédiatement, et bien sûr, les kilos perdus avec...

           
Exemple de situations poussant à trop manger:

  • Colères
  • Frustrations
  • Insatisfaction
  • Inhibition
  • Mal dans sa peau
  • Culpabilité
  • Echecs à répétition (vie professionnelle, vie privée)...

                              

Il est néanmoins évident que la mise en pratique des conditions d'un régime reste difficile à établir dans la vie courante. D'où l'importance d'une prise en charge diététique et psychologique...

                      

En effet, Il est parfois nécessaire d'accepter de se faire aider par un spécialiste (psychologue, psychiatre, psychanalyste) afin de décrypter les causes psychologiques à l'origine de la prise de poids (exemple vu ci-dessus).

               

Ces consultations peuvent permettre d'augmenter les chances de réussir son régime. Cette démarche fait maintenant partie intégrante de la mise en place de régimes chez les personnes victimes d'obésité.
              
Plusieurs techniques sont ainsi proposées pour modifier des comportements alimentaires malsains. Elles sont surtout destinées aux personnes en fort surpoids.
Mais toutes les autres, celles qui ont 6, 8, 10 kilos à perdre pourraient, elles aussi, en bénéficier.

                     
Il faut avant tout s'assurer d'être prêt(e) pour débuter un régime. De préférence, en dehors de périodes d'angoisses.

         
Mais n’hésitez pas à vous faire aider par votre médecin ou votre psy...

Je salue, au passage, le courage de ces personnes dans leurs combats quotidien!

                            

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 11:37

 On estime qu'un nombre toujours croissant de la population souffre d'acidité systémique (ou Acidose). L'acidité peut être causée par cinq stress:


Le danger réel, la peur ou la sensation d'être victime,
* une alimentation trop raffinée, 
* le manque de sommeil,
* les allergies alimentaires,
* les traumatismes.


Ces stress, ajoutés à la fatigue et à la « malbouffe », aboutissent à un dérèglement du « pH ».


"pH" : un mot que vous n'avez sûrement pas entendu depuis votre dernier cours de chimie. Cela peut être hier ou il y a 20 ans. Vous avez raison, il s'agit de chimie, mais aussi de santé.

Notre corps s'efforce continuellement d'équilibrer le pH de nos fluides. Malheureusement parfois on lui donne trop de travail et il n'arrive plus à remplir son contrat. Notre équilibre acido-basique est alors perturbé; il devient trop acide ou trop alcalin. Je ne traiterai que l'acidose qui est le cas le plus fréquent.

Un milieu trop acide donne lieu à divers symptômes tel que des maux de tête, la fatigue, l'insomnie, des problèmes d'absorption, l'artériosclérose, des troubles musculaires, la fuite du calcium osseux, des pertes de mucus blanchâtres après les selles (notamment dans le syndrome du colon irritable)...

Dans notre société où l'ostéoporose est un sujet d'actualité et où les gens consomment régulièrement des anti-acides, l'acidose devrait être notre principal souci, d'autant plus que l'alimentation est la principale cause de ce déséquilibre.


Comprendre les termes pH, acides et bases

pH signifie potentiel d'hydrogène. C'est la mesure qui nous permet de déterminer si une solution est acide ou alcaline.

Une solution peut être n'importe quel liquide ; les fluides de notre corps (le sang, l'urine, la salive...) ou une boisson (le café, le thé, le vin, l'eau ...).

L'échelle de pH va de 0 à 14, 7 étant la neutralité.
Une solution est acide de 0 à 7 et alcaline de 7 à 14.


Un acide est une molécule ou un ion* qui peut contribuer un ion hydronium (H+) à une solution. Un acide a le pouvoir de neutraliser des alcalis.

Un alcali (qui est plus souvent appelé "une base") est une molécule ou un ion qui se combine avec les ions hydronium pour les neutraliser en solution.

*Un ion est un atome qui porte une charge électrique positive ou négative.

Pour simplifier, dans notre corps nous avons les ions acides H + (hydronium) et les ions alcalins HCO3- (bicarbonate). Ils se neutralisent et le but de notre corps est de maintenir l'équilibre entre ces deux ions.

Voici quelques pHs :
pH de l'estomac = 2
pH de l'intestin grêle = 6
pH du gros intestin = 8
Le pH de notre sang se situe entre 7.32 et 7.42.


Qu'est ce qu'une acidose ?

Une acidose est causée par une accumulation d'acide (H +) ou une perte importante d'ions bicarbonate (HCO3-).

Dans les conditions normales, la stabilité du pH dépend de notre ingestion d'acides et de leur excrétion via les poumons et les reins.

Quand le régime n'est pas équilibré, ou que nos reins et/ou poumons ne fonctionnent pas correctement, le corps ne peut pas maintenir un pH stable. Les acides en excès ne sont pas éliminés et nos fluides ont tendance à devenir acides.

Une variation importante de notre pH sanguin peut être mortelle. Il doit absolument rester entre 7.32 et 7.42.
Nous verrons plus tard ce que notre corps peut faire pour limiter une éventuelle variation.


Comment notre corps réagit-il et régule-t-il l'acidose?

Avoir une acidose signifie que notre corps ne peut plus compter sur les ions bicarbonate.

Nous en avons soit perdu une quantité importante ou alors la concentration d'acide est telle que n'avons pas assez de bicarbonate pour neutraliser l'acidité.

Notre corps, dans certaines limites, peut amortir l'acidité, en recourant à des « systèmes tampons ». Il va utiliser d'autres composés alcalins. Ceux-ci peuvent être le potassium, le magnésium, le calcium...

Le corps utilise d'abord les alkalis facilement disponibles. C'est-à-dire ceux fournis par l'alimentation.

S'il n'en trouve pas assez il va alors mobiliser le calcium des os et des dents, et le potassium des muscles.


Qu'arrive-t-il si nous ne prêtons pas d'attention à l'acidose ?

Malheureusement une acidose peut passer inaperçue pendant plusieurs années.

Une acidose chronique peut mener à:

  1. Des dégâts cardiovasculaires.
  2. Une accélération de dégâts faits par les radicaux libres, contribuant probablement à des mutations cancéreuses.
  3. Un vieillissement prématuré.
  4. L'ostéoporose.
  5. Des douleurs rhumatismales, musculaires et articulaires.
  6. Des calculs rénaux et biliaires.
  7. Une baisse du tonus et une fatigue chronique.
  8. Des troubles des fonctions digestives (ex: syndrome du colon irritable).
Alimentation et société ?

L'acidose est un réel problème de société.

L'alimentation classique des pays industrialisés est riche en protéines et pauvres en fruits et légumes. De plus, notre consommation de sodas ne cesse d'augmenter. Ces boissons renferment d'importantes quantités d'acide phosphorique. Nous mangeons de plus en plus des produits raffinés tels que la farine blanche et le sucre raffiné, utilisons beaucoup de médicaments et d'édulcorants chimiques artificiels.

Une telle alimentation libère dans notre corps des sulfates et des phosphates responsables de l'acidification de celui-ci.

Nombreuses sont les personnes qui souffrent d'acidose et qui se rabattent sur les anti-acides.

La prochaine fois que vous buvez un coca, regardez l'étiquette. Vous verrez que l'acide phosphorique est un des ingrédients de cette boisson. Le pH de cette boisson est autour de 3. Nos reins ne peuvent pas excréter une urine dont le pH est inférieur à 5.
Les acides dans cette boisson doivent être neutralisés. Si vous n'avez pas mangé avec votre coca un plat plein de fruits et de légumes, votre corps va prendre le calcium de vos os pour neutraliser cette boisson.


Liste des aliments formateurs d'acides et de bases

Au cours de la digestion, les aliments que nous ingérons sont réduits en tout petits morceaux que l'on appelle résidus alimentaires.
Ceux-ci seront soit acides soit alcalins.

Les aliments qui produisent des résidus alcalins sont appelés "aliments alcalinisants" tandis que ceux produisant des résidus acides sont appelés "aliments acidifiants".

Le corps a besoin des deux types d'aliments. Cependant les aliments alcalinisants doivent prédominer sur les aliments acidifiants.

Un aliment au goût acide n'est pas nécessairement un aliment alcalinisant.
L'acide citrique du citron, par exemple, donne après digestion un résidu alcalin. Ses acides sont volatils et facilement exhalés par les poumons. Le citron est donc un aliment alcalinisant.


 

Aliments acidifiants

Aliments alcalinisants

Protéines animales

Toutes les viandes, poissons, crustacées.
Le beurre, le saindoux...
Les fromages fermentés.

Le lait

Boissons

Les alcools, le café et les thés du commerce.

Les jus de légumes, les jus de fruits frais...
Les thés verts, banchi ou kombucha.
Les infusions de plantes.

Céréales et légumes secs

Tous les légumes secs (pois chiche, lentilles, haricots rouges...) sauf le soja.
Toutes les céréales (y compris leurs dérivées: pates, pain...) sauf l'orge.

Graines de soja, produits dérivés du soja et l'orge.

Fruits (frais ou secs)

Aucun sauf l'abricot et la prune.

Tous sauf l'abricot et la prune.

Fruits oléagineux et graines

Tous les fruits oléagineux (noix de Cajou, cacahuètes, noix de pécan, noix...) sauf les amandes et les noix du Brésil

Amandes, noix du Brésil, chataignes, noix de coco, graines de citrouille, de sésame, de tournesol.
Les graines germées.

Légumes

Les huiles végétales raffinées.
L'asperge, l'artichaut, les choux de Bruxelles, le cresson, la rhubarbe, les tomates et les oignons.

Les huiles végétales de premiere pression à froid.
Tous les légumes sauf l'asperge, l'artichaut, les choux de Bruxelles et les oignons.

Légumes orientaux

Aucun

Maitake, Daikin, Pissenlit, Shitake, Kombu, Reishi, Nori, Umeboshi, Wakame...

Produits sucrés

Les bonbons, le miel, le sirop d'érables, la saccharine, les boissons sucrées, le sucre, le chocolat...

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Autres

Médicaments, les vinaigres du commerce, les produits chimiques...

Le vinaigre de cidre
Les épices: canelle, curry, gingembre, sel de mer, miso, tamari...

Évaluez l'acidité ou l'alcalinité de votre corps

La meilleure façon est de tester le pH de votre urine.
C'est très facile à faire. Il vous suffit de vous procurer des bandelettes de papier pH que vous humidifierez avec votre urine.
La bandelette se colorera immédiatement. Chaque couleur correspond à un pH.


test.gif

La première urine que vous excrétez quand vous vous réveillez ou pendant la nuit peut avoir un pH 5 ou même plus bas. Quand nous dormons notre corps se débarrasse de son acidité.
Mais dans la matinée et pendant la journée notre urine doit avoir un pH compris entre 7 et 7.5. Cela signifie que le corps fonctionne dans une tranche de pH saine.

Il est aussi possible d'avoir une urine acide après un exercice physique intense (pendant l'effort notre corps produit des quantités importantes d'acide lactique), ou après être resté longtemps dans une pièce peu aérée. Une promenade à l'extérieur ramène notre urine à un pH normal.
Tandis que nous marchons en plein air, notre corps brûle certains acides et les excrète via nos poumons.


Comment rétablir l'équilibre acide-base ?

Tout d'abord, si vous avez vraiment une acidose, vous devez en parler à votre docteur. Il fera quelques analyses pour s'assurer que tout est en ordre.

Il vous restera alors à travailler sur votre régime et votre mode de vie.

Voici quelques conseils qui vous aideront à rééquilibrer votre corps:

  1. -Limitez votre consommation d'aliments acidifiants et augmentez votre consommation d'aliments alcalinisants. Attention; ne faites pas l'erreur de devenir trop radical. Il est aussi mauvais pour le corps d'être trop alcalin que trop acide. L'alimentation idéale est de consommer 1/3 d'aliments acidifiants et 2/3 d'aliments alcalinisants.
  2. -Évitez les protéines animales et matières grasses au dîner.
  3. -Buvez 1.5 litres d'eau par jour. Choisissez une eau qui a un pH neutre.
  4. -Évitez n'importe quelle sorte de boissons gazeuses et les sucreries.
  5. -Essayez de désintoxiquer votre corps deux fois par an (automne et printemps).
  6. -Faites de l'exercice quotidiennement.
  7. -Prenez du temps pendant la journée de faire quelques profondes respirations. De préférence à l'extérieur.
  8. -Détendez-vous. Moins vous accumulez de stress, mieux c'est ! « Apprenez à relativiser les événements ».
  9. -Même si vous pensez que rien ne va dans votre vie, il y a toujours quelques choses de bien; trouvez-le. Prenez tout ce qui vous arrive avec philosophie.
  10. -Consommez régulièrement et modérément du bicarbonate de sodium (et non pas de soude !), ce remède de grand-mère accessible dans toutes les épiceries rééquilibre l’acidité du corps.

   

Voilà, tout est dit... en espérant que ces deux articles puissent vous venir en aide, si vous souffrez de ces maux parfois très gênants!

 

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