10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 10:21

Le texte fut publié par partie. Il n'eut aucun succès, et Nietzsche dut publier la dernière partie à compte d'auteur (1885). Les quatre parties furent publiées ensemble pour la première fois en 1892.

 

Le nom Zarathoustra signifie « celui qui a de vieux chameaux » et non comme on l'a cru jusqu'à il y a une trentaine d'année « celui à la lumière brillante » ; c'est le nom avestique de Zoroastre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l'ancienne religion iranienne. En allemand, il garde cette forme ancienne. Nietzsche l'a choisi car il fut le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal.

 

 

 

Nietzsche s'est fait une haute idée de son livre, et il ne pensait pas que l'on puisse le comprendre avant longtemps. Aussi, face à cette situation et à cette réception inattendue par des personnes qu'il méprisait, il écrivit plus tard, dans Ecce homo (1888) :

« — Hélas ! mon Zarathoustra cherche encore cet auditoire [capable de le comprendre], il le cherchera longtemps ! »

La qualité poétique du livre a été diversement appréciée. Heidegger par exemple y trouve des passages saisissants par leur beauté, mais estime que bien d'autres passages sont plats ou insipides.


Composition de l'œuvre


Ainsi parlait Zarathoustra se compose de discours, de paraboles, de poésies et de chants répartis en quatre livres. Bien que l'ensemble puisse au premier abord présenter une apparence disparate, Eugen Fink a souligné la forte unité de ce poème. En effet, Zarathoustra commence par annoncer la mort de Dieu, condition préalable à l'enseignement du Surhomme, abordé dans le prologue et dans le premier livre, où la parabole du chameau constitue une annonce de son destin.

 

 

Le deuxième livre expose la pensée de la Volonté de puissance, qui est la pensée du dépassement de soi conduisant au Surhomme. Puis le troisième livre tourne autour de l'Éternel Retour, affirmation la plus haute de la Volonté de puissance et idée sélectrice destinée à poser les conditions qui dans l'avenir permettront l'avènement du Surhomme. La dernière partie tourne autour des hommes supérieurs et de la tentation de la pitié qui est pour Nietzsche la tentation nihiliste par excellence. C'est pour Zarathoustra le dernier obstacle à l'affirmation de la vie et le début d'une nouvelle transfiguration, avec laquelle l'œuvre se termine, transfiguration vers l'amour et la joie symbolisés par le lion devenu docile et rieur et entouré d'une nuée de colombes.


Le prologue


Le prologue constitue l'ouverture du premier livre. Dans ce prologue Zarathoustra, qui s'était retiré dans la montagne pendant dix ans, revient parmi les hommes pour leur faire partager sa pensée (§ 1). Une première version du premier paragraphe du prologue se trouve dans Le Gai Savoir, § 342. L'aphorisme est intitulé Incipit tragœdia et s'achève par les mêmes mots : « — Ainsi commença le déclin de Zarathoustra. »

 

Alors qu'il traverse la forêt, Zarathoustra rencontre un vieil ermite avec qui il discute. Mais lorsqu'il se rend compte que le vieillard a consacré sa vie à Dieu, Zarathoustra préfère s'en aller de crainte de le priver du sens de son existence en lui révélant que Dieu est mort (§ 2). Ce thème ouvre ainsi le voyage de Zarathoustra parmi les hommes, et marque le point de départ de la pensée du Surhomme que Zarathoustra va leur divulguer : Dieu n'étant plus la finalité de la volonté humaine, il faut que l'homme se fixe un but immanent qui passe par son propre dépassement.

 

  

 

    Zarathoustra parvient ensuite à une ville, et commence à s'adresser à la foule rassemblée devant le spectacle d'un funambule. Il parle d'abord du Surhomme (§ 3 et 4), puis du dernier homme (§ 5), mais constate son échec dans les deux cas puisque dans le premier la foule se moque de lui et que dans le second elle l'acclame sans comprendre le sens profond de son message. Dès lors, il décide de s'adresser à un public choisi, qu'il conçoit, en opposition avec la figure du Christ, non comme des disciples, mais comme des compagnons :

« Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur et non des cadavres, des troupeaux ou des croyants. Des créateurs comme lui, voilà ce que cherche le créateur, de ceux qui inscrivent des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles. » (§ 9)

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