22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 12:27

"On n'a pas fini d'être en dette avec le fou ... La maladie mentale est la maladie de la relation à l'autre, au monde, et à soi ! C'est une pathologie relationnelle." - Hervé Bokobza (Psychiatre, psychanalyste - Médecin directeur de la clinique psychiatrique Saint Martin de Vignogoul, Pignan, Hérault)

  

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Psychiatre et psychanalyste, directeur de la clinique de psychothérapie institutionnelle de Saint-Martin de Vignogoul, il avait présidé les états généraux de la psychiatrie en 2003. Dans cet entretien, il fait un court rappel de l'histoire de la psychiatrie et explique pourquoi, selon lui, "la discipline est traversée aujourd'hui par l'indifférence et la résignation". 

 

 

-Il analyse également le concept de la peur, dans la folie, qui génère le profit à grande échelle:

 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 19:31

Psychiatrie/Psychanalyse: Article du "Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire". 

 

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-Quelles sont les réelles intentions de cette fondation ?

 

  

La fondation Fondamental a été créée en juin 2007 par décret du Ministère de l’Enseignement et de la Recherche, dans le cadre des réseaux Thématiques de Recherche et de Soins. Son objet est de « faire reculer » les troubles psychiques, plus particulièrement la schizophrénie, les troubles bipolaires et l’autisme de haut niveau (syndrome d’Asperger). La vision et l’approche de Fondamental méritent réflexion pour mieux comprendre ce que l’avenir est censé réserver en termes de prise en charge des patients de la psychiatrie.

  

« Fondamental, fondation de coopération scientifique dédiée aux maladies mentales s’est donnée pour rôle de redonner espoir aux patients et à leurs proches », c’est ce que l’on peut lire sur leur site internet. Des scientifiques veulent « redonner espoir », préalable à toute entreprise moderne médicale crédible…L’espoir aurait-il été perdu par les patients et leurs proches ? Lequel ? A quel niveau ? Celui de guérir ? Oui, mais de quoi ?


« Aujourd’hui, les récentes avancées de la recherche permettent une nouvelle lecture des maladies mentales qui révolutionne leur approche… » poursuivent les rédacteurs du site web de Fondamental. « Ces travaux ouvrent non seulement des pistes en matière de diagnostic, de prévention et de traitements, mais peuvent – et doivent – accompagner l’émergence d’un nouveau regard sur ces pathologies. »


La fondation exprime donc que les « récentes avancées de la recherche » vont changer radicalement la donne, c’est à dire ne plus du tout envisager le patient de la même manière, et par conséquence ce qui l’affecte. Mais quelles sont ces avancées dans le domaine de la prise en charge au long cours des patients atteints de schizophrénie, d’autisme ou de troubles bipolaires ? Quel sera ce « nouveau regard » porté, non plus sur les patients, mais sur « ces pathologies » ?


Prenons la schizophrénie : Fondamental nous éclaire de façon précise sur son approche : « les recherches actuelles explorent l’interaction de différents facteurs à la fois génétiques, neurobiochimiques, neuro-développementaux, socio- environnementaux et psychologiques. »


Sur l’état des lieux : « Pourtant, ces pathologies ne sont pas une fatalité : des outils thérapeutiques existent et la recherche est une promesse d’améliorer le diagnostic et les soins. Il est temps que les préjugés laissent enfin place à une approche médicale et thérapeutique. » Ce qui voudrait dire que jusqu’à aujourd’hui il n’y aurait pas eu d’ « approche médicale et thérapeutique » et que celle-ci surviendrait enfin grâce à…Fondamental…et ses « chercheurs ». De façon explicite, le modèle de FondaMental, loin d’être une nouveauté, souhaite repenser la psychiatrie et les maladies de l’existence selon un modèle purement médical.

 

Par ailleurs, quels sont les préjugés cités si ce n’est l’abord relationnel des soins psychiques ?


Viennent ensuite les « missions soins » avec les « centres experts » : tout est savamment compartimenté puisque les 22 centres sont organisés…par « troubles ». Il y a, par exemple, 8 centres experts dédiés à la schizophrénie. Mais qu’y fait-on dans ces centres experts ? Et bien on y propose, entre autres, des « thérapies spécifiques, telles que la psychoéducation, la remédiation cognitive ou l’entraînement aux compétences sociales ». Difficile d’évaluer de façon précise ces « thérapies spécifiques », mais les méthodes « ABA » ou « Teacch » de plus en plus en vogue en institutions sont éclairantes : le but est de rééduquer l’individu, de le re-programmer pour utiliser le vocabulaire cognitivo-comportementaliste.


 Si cette approche est décrite comme scientifique, qu’en est-il de sa scientificité véritable ? A-t-on assez de recul pour penser que : « L’essor de la génétique et la découverte de la séquence complète du génome ont permis de faire naître l’espoir que des progrès énormes dans la compréhension des mécanismes physiologiques, altérés dans les maladies mentales, allaient enfin pouvoir être obtenus. »


C’est effectivement un changement radical dans l’approche psychiatrique que Fondamental propose. L’espoir redonné aux patients et à leurs proches est celui de mettre de côté l’esprit humain (le psychisme) au profit des gènes et des techniques de réadaptation. L’espoir proposé est celui de pouvoir affirmer à une personne subissant des délires : « Non, vous n’êtes pour rien dans ce qu’il vous arrive, vous n’y pouvez rien, c’est une maladie  mais nous allons la traiter afin de vous permettre d’essayer de vous insérer. » Vous êtes parents ? : « Ne vous inquiétez pas, vous n’y êtes pour rien, c’est une maladie, nous allons la traiter et appliquer à votre enfant une remédiation cognitive qui lui permettra d’essayer de s’insérer. »


Il n’y a plus l’homme ou la femme délirant, c’est à dire un esprit vaste et complexe, avec son histoire, ses peurs, ses angoisses, sa parole unique, mais une maladie mentale aux facteurs génétiques et des com39pétences sociales pour lesquelles on entraîne l’individu. La « science de Fondamental » c’est celle qui voit l’homme comme une machine que l’on peut entraîner, reprogrammer, une machine uniquement constituée de gènes, de connexions neuronales, d’hormones et de terminaisons nerveuses. Ce qui ne veut pas dire qu’une telle approche des troubles psychiques doit être écartée, elle l’a été et l’est toujours, mais de quelles sciences parle-t-on ? Pour quels « troubles » ?


Les nouvelles « approches scientifiques » sont toutes identiques, dans tous les domaines : elles cherchent à déterminer de façon massive les individus dans un cadre productif et abolissent les complexités qu’elles ne maîtrisent pas. Pour la psychiatrie, Fondamental brandit des sciences de l’efficacité visible, qui nient l’efficacité des techniques relationnelles ou de psychothérapies institutionnelles, par exemple.


La poésie délirante des schizophrènes ne peut pas être entendue par les chercheurs de Fondamental, elle n’est qu’un symptôme, que traitements, rééducation et nouvelles découvertes que la science fera disparaître.

 

Et quand la poésie est traitée comme une forme de facteur négatif d’insertion sociale, une expression de maladie génétique qu’il faut diagnostiquer le plus tôt possible pour l’éradiquer, c’est l’âme humaine qu’on nie.


Si la fondation Fondamental veut redonner de l’espoir, ce n’est pas celui d’un monde meilleur, mais son propre espoir de nous faire entrer dans "le meilleur des mondes…d’Aldous Huxley".

  

  

www.Collectif-psychiatrie.fr

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 11:21
- Du Grain à moudre sur France Culture -  
Par Brice Couturier, Louise Tourret: Cliquez sur le logo pour écouter l'émission.

 

France-Culture

 

 

Polémique autour de la garde à vue psychiatrique:

 

C’était en novembre 2008 à Grenoble. Un jeune homme de 22 ans mourrait après s’être fait poignarder par un malade mental en fugue.  Quelques semaines plus tard le Président de la République annonçait un train de mesures destinées à sécuriser les hôpitaux psychiatriques : davantage de chambres d’isolement, possibilité de contrôler des malades via des bracelets électroniques, suppression des sorties à l’essai.

  

Et c’est demain que le Sénat examinera le projet de loi qui fait suite au fait divers de 2008 et aux promesses de Nicolas Sarkozy. Et le texte actuellement examiné au sénat y provoque un débat sans précédent : il a été rejeté en commission après le vote de quelque 163 amendements au Sénat et jeudi dernier, sa rapporteure, la centriste Muguette Dini, a démissionné. Une première à la haute Assemblée.

  

-Que dit ce texte ?

  

Que le placement en soins sans consentement pourra être fait à la demande d'un tiers ou sur décision préfectorale, comme actuellement, mais aussi, "en cas de péril imminent" et en l'absence d'un tiers, sur la base d'un seul certificat médical.

Que ces placements d’office seront obligatoirement précédés d’une période d'observation de 72 heures en hospitalisation complète. Ce point fait débat, pour ses opposants il s’agit d’une  "garde à vue psychiatrique".

  

Que l’obligation de soin à domiciles pour certains patients est également réformée : le texte crée aussi une obligation de soin sous contrainte, « en ambulatoire », hors les murs de l’hôpital.

  

Cette réforme, qui concerne 70 000 patients et qui rentrera en vigueur de 1er Aout entérine-elle une tendance lourde : celle de la judiciarisation de la maladie mentale ? Entérine-t-elle aussi au passage une évolution profonde, un changement de regard de la société sur la responsabilité des malades et plus globalement sur les malades eux-mêmes ? Cette loi est-elle sécuritaire comme l'affirment les syndicats de psychiatres ? En dressant de nouvelles enceintes autours des asiles revient-on en arrière ? Erige-t-on de nouveaux murs, dans les esprits, ceux de la défiance, de la méfiance, autours de l’ensemble des malades mentaux ?

 

 

Invité(s) :
Nora Berra en Duplex depuis Lyon, secrétaire d'Etat à la Santé.
Jean-Marie Delarue
Hervé Bokobza, Psychiatre et Psychanalyste.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 12:30

Par Roland Gori et Fabrice Leroy. 

 

A quelques jours de la discussion à l'assemblée nationale, en séance publique, du projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, il nous a paru nécessaire de revenir sur le contexte idéologique dans lequel, depuis quelques années, s'insère tout un ensemble de dispositifs réglementaires tendant à transformer le sujet de la démocratie en individu à risque dont il s'agit de contrôler les moindres écarts de conduite.

 

Dans ce projet de loi dont la visée sécuritaire avance derrière le paravent du « droit des patients », il est maintenant tout à fait clair que, loin de travailler à sortir les patients de l'hôpital psychiatrique, il s'agit désormais - par l'élargissement des soins sans consentement jusqu'au domicile - de transformer la société elle-même en un gigantesque hôpital psychiatrique réduit à sa dimension la plus gestionnaire et médicalisante. Ce faisant, l'hôpital psychiatrique cesse d'être ce qu'il devrait être : une institution qui accueille la folie, dans un lieu et un temps en position tierce, un espace intermédiaire et symbolique entre le malade et la société. Une institution taillée et pensée à la mesure des patients qu'elle accueille, une institution qui ne se contente pas d'être un lieu dans lequel on soigne, mais un lieu qui, lui-même, en tant que tel, soigne. Mais comment l'institution soigne-t-elle par elle-même ? Elle soigne - justement - parce qu'elle est une institution, du fait même de ce qu'elle institue, c'est-à-dire des sujets.

 

Or, que se passe-t-il depuis la folie sécuritaire qui nous affecte ? Il n'y a plus d'institution. Il n'y a que des établissements - distinction essentielle selon le courant de la « psychothérapie institutionnelle » - des établissements réduits à « gérer » les soins, l'éducation, la culture, comme on gère des flux de marchandise ou des comptes en banques. Ainsi considéré, un établissement devient une entreprise comme une autre a contrario de l'institution. C'est le sens de ce que nous combattons à l'Appel des appels, dans la mesure où ce qui touche la psychiatrie n'est pas sans rapport avec ce qui destitue les sujets dans tous les autres secteurs où il s'agit de les faire advenir comme sujet.

L'établissement obéit à une logique gestionnaire et comptable, là où l'institution accueille des sujets, et les suppose même d'emblée dans sa structure même.

 

On voit donc la logique du pouvoir politique actuel à l'œuvre : destituer au lieu d'instituer. Défaire les institutions pour les réduire à de simples établissement gestionnaires, ouverts à la concurrence et à la compétition. Défaire l'institution, c'est par exemple - dans le projet de loi - transformer la demande d'hospitalisation du tiers en contention sanitaire. A partir de là, la part soignante de l'institution elle-même se trouve niée, et réduite aux soins chimiques qui peuvent dès lors être « délocalisés » jusqu'au domicile du malade. Mais c'est alors la société elle-même, dans son ensemble, qui devient un établissement psychiatrique généralisé, reposant sur la surveillance de tous par tous.

  

Mais comment en est-on arrivé là ?

  

Une véritable médicalisation de l'existence s'est accrue sans cesse depuis le XVIIIe siècle jusqu'à faire apparaître de nos jours le spectre d'une « santé totalitaire ». L'extension infinie du domaine de la santé « colonisant » les régions naguère attribuées à la morale, à la religion, à l'éducation, au social et au politique a accompagné le passage des sociétés fondées sur la loi souveraine à des sociétés fondées sur la norme1.

 

Ainsi, en ce qui concerne l'actuel projet de réforme de la psychiatrie, cette technologie de pouvoir que constitue la nouvelle politique de santé mentale promeut une expertise généralisée des comportements anomaliques transformant la psychiatrie en simple gestion sociale et en maintenance administrative des populations à risque dont le profil différentiel s'établit toujours davantage sur la base de critères neurogénétiques aux dépens du pathos de la souffrance psychique et sociale.

 

C'est ce que l'un d'entre nous2 appelle la traque des dys, dysfonctionnants de toutes sortes :

 

dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques, dysphoriques, dysthymiques, dys-érectiles, etc. Les « dys » ont remplacé les malades, les troubles ont remplacé les symptômes, ce qui constitue un changement de perspective essentiel quant aux critères de partage du normal et du pathologique. Ce glissement d'apparence « technique » entre « les troubles » et les « symptômes » s'avère lourd de conséquences épistémologiques et politiques. Il se déduit de cette confusion imméritée de l'anomalie et du pathologique. Toute anomalie n'est pas anormale ou pathologique et Canguilhem donne les exemples, du pied -bot, du bec de lièvre, voire de l'hémophilie dans certaines conditions.

Nous voyons donc l'importance en médecine et en psychiatrie de cette confusion actuelle entre l'anomalie, l'anormalité et l'illégalité. L'anomalie n'est plus un fait anatomiquement décrit, une variation individuelle définie par un écart statistique, mais elle devient le signe d'une différence normative suspecte à dépister et à contrôler en permanence.

  

Si toute société n'a au fond que la psychiatrie qu'elle mérite, nous voyons bien que ce projet de réforme n'est que le témoignage d'une mutation anthropologique venant promouvoir une société dans laquelle la soumission sociale opère aujourd'hui non au niveau de la transcendance des discours religieux ou souverains, mais par des techniques d'assujettissement, des procédures légales qui captent les corps, dirigent les gestes, modèlent les comportements au nom de discours de vérité produits par les institutions de la science.

 

Cette société de la norme exige des systèmes de surveillance de contrôle et de gouvernementalité des conduites et prend sa référence dans le développement normatif des individus en faisant l'impasse sur le pathos des souffrances psychiques et sociales. Ce n'est plus la maladie mentale qui l'intéresse mais tout « ce petit peuple des anormaux » qu'il s'agit de dépister le plus férocement et le plus précocement possible pour rendre compte de leur « trajectoire d'agression physique », quitte à leur ouvrir la « carrière » des exclus par une prophétie autoréalisatrice qui produit ce qu'elle disait diagnostiquer.

  

Tout cela, bien sur, se faisant toujours au nom de « l'objectivité », nous conclurons avec Adorno : « L'objectivité dans les relations entre les hommes, qui fait place nette de toute enjolivure idéologique, est déjà devenue elle-même une idéologie qui nous invite à traiter les hommes comme des choses. »

 

 

Roland Gori, Fabrice Leroy - http://www.appeldesappels.org/

1 Cf notamment Michel Foucault, Naissance de la biopolitique et Roland Gori et Marie-José Del Volgo, La santé totalitaire et Exilés de l'intime.

2 Roland Gori, La traque des dys, dans « Filmer, ficher, enfermer. Vers une société de surveillance. », ouvrage coordonné par Evelyne Sire-Marin. Notes et documents de la fondation Copernic (Syllepse, 2011) et De quoi la psychanalyse est-elle le nom? Démocratie et subjectivité (Denoël, 2010).

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 16:54
L’association psychiatrique américaine publie une classification des troubles mentaux, influente partout dans le monde, qui conduit à une médicamentation des émotions et de l’existence.

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Le "manuel diagnostique et statistique" (DSM) de l’association psychiatrique américaine, à l’origine destiné à la recherche, est devenu très influent dans le domaine de la psychiatrie, même s’il a toujours été très critiqué par des psychanalystes et psychologues cliniciens.

 

Une analyse de documents internes de l’association psychiatrique américaine, publiée en 2008, a montré à quel point les différentes versions du DSM (jusqu’au DSM IV-TR en cours) ont été rédigées avec un manque de rigueur et un arbitraire confondants. Une personne très impliquée dans l’élaboration des derniers DSM s’est alarmée à son tour de dérives observées dans l’élaboration du DSM V, attendu pour 2012.

 

Le projet comporte de nouvelles "pathologies" qui seront immanquablement banalisées par le marketing des firmes pharmaceutiques. Cela risque de mettre inutilement des personnes sous des traitements peu efficaces et aux effets indésirables importants : "risque de syndrome psychotique", "troubles neurocognitifs mineurs", etc.

  

Le projet de DSM V comporte aussi l’abaissement du nombre de critères conduisant à diagnostiquer certains troubles. C’est le cas par exemple du syndrome d’hyperactivité avec déficit de l’attention, en divisant par deux le nombre de symptômes nécessaires à son diagnostic chez l’adulte ; de la dépression majeure étendue aux deuils, etc.

  

Ces alertes soulignent que chacun doit se méfier du DSM, du marketing des firmes, de l’invention des maladies, et en général de la médicamentation de l’existence.

 

 

 

  "DSM V : au fou !" Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 699. (pdf, accès libre)


©Prescrire 1er septembre 2010.

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 17:21
Etat de Santé : Accès de folie, excès de répression ?
 
  Cliquez sur le logo pour voir la vidéo:

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Les récents meurtres commis par des malades mentaux relancent le débat sur la psychiatrie en France. En réaction : l’option sécuritaire qui gagne du terrain et encourage l’enfermement des malades. Pourtant, d’autres réponses existent. Les professionnels du secteur souhaitent que la société porte un regard différent sur ces personnes qui sont d’abord des malades. Dangeureuses, elles le sont certainement, mais surtout pour elle-même.


Le nombre d’homicides occasionnés par un malade mental est si faible qu’il n’est pas raisonnable d’en avoir si peur, estiment les professionnels du secteur. En revanche, accorder davantage d’efforts à une meilleure prise en charge de la maladie donne de bons résultat.

 

A Rouffach en Alsace par exemple, le programme Profamille, importé du Canada, soutient les proches de schizophrènes en leur apprenant à mieux réagir face à la maladie et aux comportements qu’elle suscite. A Marseille, le "Marabout du 46", un ancien squat, offre un toit et des soins non contraints à des sans-abri malades mentaux. Les résultats sont au rendez-vous même s’ils restent modestes face à l’ampleur des besoins.


L’invitée d’Elizabeth Martichoux est Claude Finkelstein, Présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie. Elle dresse un tableau sans complaisance de l’état de la psychiatrie en France.

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 12:43

Face à un jeune qui a des idées suicidaires, que faire?   par le Dr. Xavier Pommereau.

Afin de prévenir tout risque éventuel de suicide chez les jeunes, je laisse cette vidéo aux parents ayant besoin de conseils pour déterminer les symptômes qui laissent présager une "Rupture".

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