L'alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation et entre dans la composition des boissons alcooliques : vin, cidre, bière, rhum et alcools distillés, vodka et whisky.
Effets et risques
L'alcool n'est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l'organisme.
Les risques immédiats
A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, l'alcool provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements... Boire une grande quantité d'alcool en peu de temps provoque une montée importante du taux d'alcoolémie, qui baisse ensuite en fonction de la quantité bue : seul le temps permet de le faire baisser. Il faut une heure en moyenne par verre absorbé. Si on boit sans manger, l'alcool passe plus rapidement dans le sang et ses effets sont plus importants.
Les risques à plus long terme
La consommation régulière d’alcool augmente le risque de cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, entre autres). La consommation régulière quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses autres pathologies : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).
La consommation d'alcool peut exposer à des risques majeurs :
- Diminution de la vigilance, souvent responsable d'accidents de la circulation, d'accidents du travail ;
- Pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements de violence, à des passages à l'acte, agressions sexuelles, suicide, homicide ;
- Exposition à des agressions en raison d'une attitude parfois provocatrice ou du fait que la personne en état d'ébriété n'est plus capable de se défendre.
Alcool et grossesse
Une consommation, même occasionnelle ou faible, d'alcool pendant la grossesse n'est pas anodine et peut entraîner des risques pour l'enfant à naître. L'alcool passe du sang maternel au sang du fœtus, sans que le placenta ne joue le rôle de "filtre" : les concentrations d'alcool chez le fœtus sont donc très proches des concentrations dans le sang maternel.
Une consommation quotidienne, même très faible, ou des ivresses épisodiques peuvent entraîner des complications durant la grossesse (retards de croissance, accouchements prématurés), ainsi que des troubles des fonctions cognitives, tels que des troubles définitifs de la mémoire, de l'apprentissage, de l'attention.
Le seuil au-dessous duquel la consommation d'alcool chez la femme enceinte n'a pas de conséquences sur la santé n’est pas connu. La consommation de boissons alcooliques, quelque soit la quantité ingérée, peut provoquer des troubles graves chez l'enfant à naître. Le syndrome de l'alcoolisation fœtale est l'atteinte la plus grave de l'exposition prénatale à l'alcool. Il se manifeste notamment par : des anomalies dans la croissance, des anomalies faciales, des dommages du système nerveux central susceptibles d'entraîner des déficits fonctionnels tels que le retard mental ou l'hyperactivité.
Il est donc indispensable de s'abstenir de consommer toute boisson alcoolisée tout au long de la grossesse.
Inégaux face à l’alcool
Face à la consommation d'alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé physique et psychique, que l'on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation. Le seuil de tolérance dépend donc de la personne et du contexte. La production, la vente et l'usage des boissons alcooliques sont réglementés.
La dépendance
On parle de dépendance lorsque la personne est devenue incapable de réduire ou d'arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent lors de la consommation ou de l'arrêt : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Cette dépendance s'accompagne de difficultés majeures d'ordre relationnel, social, professionnel, sanitaire, judiciaire.
Le « binge drinking »
C’est un terme anglo-saxon que l’on peut traduire par « conduite d’alcoolisation massive dans un temps très court » connu également sous le terme « d’intoxication alcoolique aiguë » ou « alcoolisation paroxystique intermittente ».
Il s’agit d’une consommation frénétique avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Souvent en groupe, les jeunes peuvent ainsi se saouler en public. Dans la majorité des pays, ce phénomène est essentiellement masculin, sauf au Danemark, en Finlande et surtout au Royaume-Uni (où les filles sont plus nombreuses à s’enivrer que les garçons).
C’est généralement la consommation en une seule occasion de 5 verres ou plus pour les hommes et de 4 verres ou plus pour les femmes.
Effets et risques du « binge drinking »
La consommation excessive ponctuelle et festive n’expose pas aux mêmes dangers que la consommation régulière d’alcool. La perte de contrôle, les comportements violents et impulsifs peuvent se révéler dangereux pour les autres mais également pour soi. Au-delà des accidents de la route ou de sport, la personne alcoolisée devient la victime idéale de rixes, de manipulations et de violences physiques, morales ou sexuelles. Ces excès peuvent également sensibiliser sur le long terme le cerveau aux effets de l’alcool et des complications médicales graves peuvent survenir lors de ces intoxications aiguës : coma éthylique, décès dans certains cas exceptionnels, traumatismes, troubles respiratoires…
Les situations où il ne faut pas consommer:
- Pendant l'enfance et la préadolescence ;
- Pendant la grossesse et l'allaitement ;
- Lorsqu'on conduit ou que l'on va conduire un véhicule, ou une machine dangereuse ;
- Quand on exerce des responsabilités qui nécessitent de la vigilance ;
- Quand on prend certains médicaments.
Les équivalences d'alcool
"Premix et alcopops"
Les professionnels du secteur des boissons alcoolisées ont développé des stratégies marketing en direction des jeunes consommateurs, attirés par les saveurs sucrées. Ils ont ainsi créé de nouveaux produits : les premix et les alcopops. Conditionnés en bouteilles ou en canettes, ces produits ont une teneur en alcool qui s'élève à 5-6 % du volume, masquée par leurs saveurs sucrées.
Les premix sont des boissons mélangeant des sodas ou des jus de fruit avec des alcools forts (whisky, vodka.).
Les alcopops sont composés d'un mélange de boissons alcooliques (par exemple bière et vodka) ou d'un alcool avec un arôme (par exemple vodka au citron).
Source: MILDT.fr