8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 12:07

Claude Escande, est docteur en psychologie et en psychopathologie. Psychanalyste et psychologue clinicien, son expérience professionnelle l'a amené à suivre en psychothérapie des adolescents et des adultes usagers et dépendants de drogues.Il constate les attentes déçues, les désirs et les manques... que les substances noyent dans un autre univers sensible, aux émotions anesthésiées.

 

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Avec la voie douce et délicate de Marie Richeux, nous explorons à distance ce qui est drôlement appelé « paradis artificiel ». Nous explorons le rapport  à la drogue, et la pratique clinique autour des différents comportements d’addiction.

 
Où se situe l’artifice, la tromperie, dans la prise de drogue ? Peut-être dans l’idée que le toxicomane serait un malade du produit. L’artifice mis en place par l’inconscient consiste à reporter sur le produit une souffrance non dicible et un manque fondé autre part. Peut-être cet artifice, cette croyance, affecte jusqu’à ceux qui voudraient vouloir soigner cette addiction sans aller jusqu’à cet autre part, qui reste destination perdue. Dans Passions des drogues. Les figures du ravage (Erès, 2002), notre invité Claude Escande relève l’impasse que représente l’idéologie visant à l’éradication des drogues. Il y rend compte de son expérience de psychologue et psychanalyste clinicien.

 

Emission : Aux paradis artificiels - En 18ème minute

 

 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 12:50

Être partout, tout le temps, et ne rien manquer. Voilà ce dont rêvent les gens atteint du syndrome Fomo - «fear of missing out» -, qui a fait son apparition dans Urban dictionnary en 2011.

 

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Selon ce dictionnaire alimenté par des internautes du monde entier, les personnes souffrant du fomo craignent de passer à côté de quelque chose d'important s'ils manquent un événement ou une fête. «C'est aussi la peur de rater quelque chose de mieux que ce que nous sommes en train de faire», renchérit World of psychology.

 

«Le phénomène existait avant», croit Patrick Dion, auteur et rédacteur en chef de l'émission Cliquez, diffusée à TV5. «On a simplement trouvé une expression pour le nommer. Le syndrome a été exacerbé avec Internet, qui donne l'impression que tout est accessible.» Pourquoi ne pas aller rejoindre ses copains dont la photo vient d'apparaître sur son journal (timeline) Facebook, alors que la fête à laquelle ils prennent part n'est pas encore terminée?...

 

Le psychothérapeute Jean-Charles Nayebi, qui traduit fomo par «anxiété des ratages», a défini ainsi le phénomène dans Le Figaro - Madame: «C'est une envie irrépressible de se connecter à des réseaux pour savoir ce qui s'y passe, pour ne pas rater un événement ou laisser échapper une information intéressante.» La crainte d'être "has-been" semble dépasser toute mesure, poussant les victimes à la négligence de soi.

 

C'est précisément sa passion pour l'information qui a entraîné Guylaine L'Heureux dans un tourbillon duquel elle a eu du mal à sortir. «Je rêvais de bâtir mon prochain boulot», raconte la quarantenaire qui a travaillé pendant trois ans comme recherchiste pour la SRC, puis pour le site Open File. «Alors j'ai commencé à tenter de tout consommer ce qui avait un lien avec la techno, la radio, la musique et l'impact des outils numériques, tout en tissant des liens et en alimentant mes réseaux. J'ai fini par m'épuiser. Je pense avoir atteint un équilibre maintenant, mais je dois rester vigilante pour ne pas rechuter.»

Le dérapage s'est produit au moment de l'achat d'un téléphone intelligent. «Je dors mal et le cellulaire est un bon ami pour les insomniaques. Il est si facile de l'allumer en se disant : «tant qu'à rester éveillée, aussi bien... (ajouter ici n'importe quelle raison plus ou moins bidon)».»

 

Quand elle a pris conscience de l'ampleur du problème, le sevrage s'est imposé. «Je consulte encore mon Nexus en cas d'insomnie, mais c'est moins compulsif. J'ai surtout compris que je ne pouvais plus jouer le rôle de "pusher de liens" et espérer être au top en tout temps car le coût - épuisement physique et mental - est trop élevé.»

 

Jusqu'où peut-on aller pour rester connecté ?

 
Un sondage de relaxnews montre que les Américains préfèreraient passer une nuit en prison ou courir un marathon plutôt que devoir abandonner les réseaux sociaux, par peur de rater un événement. Cette étude sponsorisée par MyLife, qui propose un interface permettant de gérer plusieurs réseaux sociaux et boîtes mails en même temps, a montré que plus de la moitié des utilisateurs de réseaux sociaux interrogés (62%) restaient connectés par peur de manquer une information ou une mise à jour de statut.


Ce sondage, mené auprès de 2.000 Américains, montre que les internautes entre 18 et 34 ans se connectent aux réseaux sociaux au saut du lit, pour voir ce qu'ils ont manqué pendant la nuit. Près de 40% des sondés (54% des 18-34 ans) reconnaissent préférer se passer d'air conditionné ou même d'être coincé pendant quatre heures dans un bouchon plutôt que de sacrifier leur compte Twitter. Voici un échantillon d'autre sacrifices consentis par les internautes plutôt que de devoir abandonner les réseaux sociaux:

 

• Lire Guerre et Paix de Tolstoï
• Remplir son avis d'imposition
• Dormir une heure de moins par nuit pendant un an
• Courir un marathon
• Passer une nuit en prison
• Ne plus avoir de chauffage

 

"Les consommateurs sont bombardés d'un si grand nombre d'information en ligne, allant de mises à jour de statuts, de photos, de tweets et de check-ins, que notre peur de rater quelque chose a changé notre vie sur internet", a expliqué Jeff Tinsley, PDG de MyLife. "Le fait que de nombreuses personnes préfèreraient courir un marathon ou passer une nuit en prison plutôt que d'abandonner leur compte Facebook ou Twitter en est la preuve".

 

Marie-Julie Gagnon (p1) - http://quebec.huffingtonpost.ca/

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 11:40

"Le développement frénétique" des fast-foods - toutes marques confondues - s’inscrit dans un contexte historique et social, celui de l’urbanisation et de l’uniformisation de nos habitudes. Mais il révèle en même temps notre manque de liberté, une conduite addictive, une régression dans la recherche de plaisirs immédiats et une violence infligée aux animaux.

 

LA PERTE DES SAVOIRS VIVRE

 

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Le respect de soi et d'autrui, la conduite à tenir en société, ainsi qu'un langage tenu sont autant de techniques de soi que l'on apprend lors des repas, véritables piliers de la socialisation humaine. Les fast-foods contribuent largement à détruire ces acquis construits depuis l'aube des civilisations. Le résultat se traduit par une décharge des pulsions et une boulimie alimentaire, ou les individus se désintéressent totalement du "bien-être en commun" pour se jeter sur la nourriture tel des animaux affamés !

 

Le dialogue entre les générations s'amenuise au profit d'émissions sonores primitives. La richesse du langage, la qualité d'écoute, l'attrait des échanges, la fierté du contrôle de soi et de ses instincts... Bref, tout ce qui fait de nous des êtres cultivés et disciplinés tant à disparaître au profit d'une masse non constructive, aisément manipulable par les industries du marketing.

 

La malbouffe, accompagnée par les instruments de captation de la libido (fonction psychique favorisant la mise en réserve des pulsions afin de les socialiser, voire de les sublimer), tel que les technologies numériques non maîtrisées (smart phone, télévision), sont les armes de destructions massives qui gangrènent notre société et la prive de toute dimension d'avenir.

 

DE LA SANTE PUBLIQUE A LA PSYCHIATRIE

 

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Dans nos sociétés modernes désacralisées, l’alimentation est à la fois au coeur des problèmes socioculturels et de santé publique. Le paradoxe est que la première cause de mortalité aux Etats-Unis est celle des maladies cardio-vasculaires alors que l’on meure encore trop de famine à travers le reste du monde: les habitants du nord sont en danger mortel du fait de leur surconsommation d’aliments alors que la famine existe encore dans le tiers-monde.

 

Mais cette suralimentation n’est le plus souvent pas diététique : sans revenir aux divers problèmes liés à la vache folle, au poulet à la dioxine, au boeuf aux hormones et aux OGM qui se poseront à l’avenir à tous les fast-food et aux supermarchés, on peut dire que le hamburger, devenu le symbole de la restauration rapide, ne remplacera jamais un repas équilibré. Prenons l’exemple du célèbre Bic mac (pain, boeuf, sauce type mayonnaise, fromage oignon et cornichon) qui pèse 211g pour 242 kcal et contient 46 % de glucides, 27 % de protides et 27 % de lipides : la part de sucres simple est trop forte par rapport aux protéines et il est déficient en minéraux, vitamines, fibres et sucres complexes.

 

 

De même nous savons que certaines huiles de fritures (les graisses végétales hydrogénées solidifiées), utilisées par Mac Donalds par exemple, sont aujourd’hui considérées mauvaises pour la santé par de nombreux nutritionnistes car chauffées et réchauffées, elles engendrent des acides gras trans préjudiciables au plan cardio-vasculaire et donc responsables de maladies extrêmement graves.

 

Il a donc fallu cette urgence de santé publique pour que l’on prenne conscience de ce phénomène de pathologie collective qu’engendre la mauvaise alimentation. Nous n’accuserons pas directement les directeurs, franchisés et autres managers d’hypermarchés et de « restaurants » car nous avons tous notre part de responsabilité : en effet ces derniers ne font qu’exploiter consciemment et pécuniairement notre attitude régressive et celles de millions d’individus à travers le monde et le problème devient presque psychiatrique. D’ailleurs, d’après Pierre André, le bic mac n’est-il pas d’une certaine façon un « équivalent masturbatoire » ?

 

MALBOUFFE, INERTIE ET DEPRESSION

 

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Les personnes qui ont une alimentation comprenant beaucoup d'aliments transformés et riches en gras auraient un risque plus élevé de dépression, selon une étude britannique publiée dans le British Journal of Psychiatry. Celles qui ont une alimentation qui s'approche du régime méditerranéen (incluant légumineuses, fruits, légumes, noix, céréales, poisson et huile d'olive) ont 30% moins de risque.

Des chercheurs de l'Université College London ont mené cette étude avec 3486 fonctionnaires britanniques âgés en moyenne de 55 ans. Ceux qui rapportaient des symptômes de dépression étaient plus susceptibles de consommer beaucoup de desserts sucrés, fritures, viandes transformées, grains raffinés (pain blanc) et produits laitiers riches en gras. Ceux dont l'alimentation était la plus industrielle (aliments transformés, plats préparés) avaient un risque de dépression 58% plus élevé.

Ces associations entre alimentation et dépression demeuraient présentes, même quand les données étaient ajustées pour tenir compte d'autres indicateurs d'un mode de vie sain tels que l'absence de tabagisme, l'activité physique et un poids santé.

"Nos résultats suggèrent que la consommation de fruits, légumes et poissons peut offrir une protection contre l'apparition de symptômes de dépression", dit Tasnime Akbaraly, coauteure. Des études précédentes ont déjà suggéré que des niveaux élevés d'antioxydants, se trouvant dans les fruits et les légumes pourraient protéger contre la dépression, dit-elle. Les folates (vitamine B9) peuvent avoir le même effet. Ils se retrouvent en grande quantité dans les légumes tels que le brocoli, le chou et les épinards, ainsi que dans les lentilles et les pois chiches. Elle fait aussi l'hypothèse que le poisson pourrait protéger contre la dépression à cause de leurs niveaux élevés de gras polyinsaturés qui constituent une composante importante des membranes des cellules nerveuses du cerveau.

Les aliments transformés pourraient être associés à un risque plus élevé de dépression parce qu'ils sont associés à un risque plus élevé de maladie coronarienne et d'inflammation, qui sont connues pour être impliquées dans le développement de la dépression, dit Archana Singh-Manoux, également coauteure.

Bien que les chercheurs ne peuvent totalement exclure la possibilité que le lien constaté entre dépression et alimentation puisse s'expliquer par le fait que les personnes en dépression mangeraient moins sainement, ils croient que c'est improbable parce qu'il n'y avait pas d'association entre l'alimentation et un diagnostic antérieur de dépression.

Il n'est pas exclu par ailleurs que ces résultats puissent être expliqués par un facteur de mode de vie régressif expliqué ci-dessus.

 

Sources:

http://laneutralitenexistepas.over-blog.com/pages/Mac_Donalds_ou_la_pollution_facile_-1425047.html

http://miron.cusa.free.fr/antimacdo.htm#SANTE

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/23/miam-scenes-dhorreur-dans-un-abattoir-fournissant-mcdonalds/#xtor=RSS-32280322

http://www.psychomedia.qc.ca/depression/2009-11-02/une-mauvaise-alimentation-augmenterait-le-risque-de-depression

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 19:07

Ce médicament est un générique de LIORÉSAL.

  

 

Dans quel cas le médicament BACLOFÈNE est-il prescrit ?

  

Ce médicament est un myorelaxant qui exerce une action décontractante sur les muscles.

Il est utilisé dans le traitement des contractures douloureuses qui accompagnent la sclérose en plaques et certaines paralysies. Récemment utilisé pour traiter les dépendances à l'alcool.

 

 

Attention

 

Le traitement ne doit jamais être interrompu brutalement : risque de troubles neurologiques ou psychiques graves.

Des précautions sont nécessaires en cas d'insuffisance rénale, d'insuffisance hépatique, d'insuffisance respiratoire, d'antécédents d'ulcère de l'estomac ou du duodénum, d'épilepsie, de troubles psychiques, de dépression ou de troubles vasculaires cérébraux.

 

Des contrôles plus réguliers de la glycémie sont recommandés en cas de diabète.

 

Conducteur : ce médicament peut être responsable d'une baisse de la vigilance, particulièrement en début de traitement.

 

 

 

Interactions du médicament BACLOFÈNE avec d'autres substances

 

Informez votre médecin si vous prenez un antihypertenseur, un antidépresseur imipraminique ou un médicament sédatif.

 

 

 

Fertilité, grossesse et allaitement

  

L'effet de ce médicament pendant la grossesse ou l'allaitement est mal connu : seul votre médecin peut évaluer le risque éventuel de son utilisation dans votre cas.

 

 

 

Mode d'emploi et posologie du médicament BACLOFÈNE

 

Les comprimés doivent être avalés au cours des repas avec un verre d'eau. La dose quotidienne est généralement répartie en 3 prises.

 

Posologie usuelle :

  • Adulte : Elle est strictement individuelle et adaptée progressivement par votre médecin.

 

Effets indésirables possibles du médicament BACLOFÈNE


Très fréquemment : somnolence, surtout en début de traitement, fatigue.

Parfois : nausées, confusion des idées, vertiges, maux de tête, troubles digestifs, bouche sèche, modification du goût, baisse de la tension artérielle, éruption cutanée, ralentissement du rythme cardiaque, troubles urinaires, augmentation des transaminases

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 05:40

 L'alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation et entre dans la composition des boissons alcooliques : vin, cidre, bière, rhum et alcools distillés, vodka et whisky.


Effets et risques


L'alcool n'est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l'organisme.


Les risques immédiats


A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, l'alcool provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements... Boire une grande quantité d'alcool en peu de temps provoque une montée importante du taux d'alcoolémie, qui baisse ensuite en fonction de la quantité bue : seul le temps permet de le faire baisser. Il faut une heure en moyenne par verre absorbé. Si on boit sans manger, l'alcool passe plus rapidement dans le sang et ses effets sont plus importants.


Les risques à plus long terme


La consommation régulière d’alcool augmente le risque de cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, entre autres). La consommation régulière quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses autres pathologies : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

 

La consommation d'alcool peut exposer à des risques majeurs :


  • Diminution de la vigilance, souvent responsable d'accidents de la circulation, d'accidents du travail ;
  • Pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements de violence, à des passages à l'acte, agressions sexuelles, suicide, homicide ;
  • Exposition à des agressions en raison d'une attitude parfois provocatrice ou du fait que la personne en état d'ébriété n'est plus capable de se défendre.

 

Alcool et grossesse

 

Une consommation, même occasionnelle ou faible, d'alcool pendant la grossesse n'est pas anodine et peut entraîner des risques pour l'enfant à naître. L'alcool passe du sang maternel au sang du fœtus, sans que le placenta ne joue le rôle de "filtre" : les concentrations d'alcool chez le fœtus sont donc très proches des concentrations dans le sang maternel.

Une consommation quotidienne, même très faible, ou des ivresses épisodiques peuvent entraîner des complications durant la grossesse (retards de croissance, accouchements prématurés), ainsi que des troubles des fonctions cognitives, tels que des troubles définitifs de la mémoire, de l'apprentissage, de l'attention.

Le seuil au-dessous duquel la consommation d'alcool chez la femme enceinte n'a pas de conséquences sur la santé n’est pas connu. La consommation de boissons alcooliques, quelque soit la quantité ingérée, peut provoquer des troubles graves chez l'enfant à naître. Le syndrome de l'alcoolisation fœtale est l'atteinte la plus grave de l'exposition prénatale à l'alcool. Il se manifeste notamment par : des anomalies dans la croissance, des anomalies faciales, des dommages du système nerveux central susceptibles d'entraîner des déficits fonctionnels tels que le retard mental ou l'hyperactivité.

  
Il est donc indispensable de s'abstenir de consommer toute boisson alcoolisée tout au long de la grossesse.

 

Inégaux face à l’alcool

   

Face à la consommation d'alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé physique et psychique, que l'on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation. Le seuil de tolérance dépend donc de la personne et du contexte. La production, la vente et l'usage des boissons alcooliques sont réglementés.

 

La dépendance

 

On parle de dépendance lorsque la personne est devenue incapable de réduire ou d'arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent lors de la consommation ou de l'arrêt : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Cette dépendance s'accompagne de difficultés majeures d'ordre relationnel, social, professionnel, sanitaire, judiciaire.

 

Le « binge drinking »

 

C’est un terme anglo-saxon que l’on peut traduire par « conduite d’alcoolisation massive dans un temps très court » connu également sous le terme « d’intoxication alcoolique aiguë » ou « alcoolisation paroxystique intermittente ».
Il s’agit d’une consommation frénétique avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Souvent en groupe, les jeunes peuvent ainsi se saouler en public. Dans la majorité des pays, ce phénomène est essentiellement masculin, sauf au Danemark, en Finlande et surtout au Royaume-Uni (où les filles sont plus nombreuses à s’enivrer que les garçons).
C’est généralement la consommation en une seule occasion de 5 verres ou plus pour les hommes et de 4 verres ou plus pour les femmes.

 

Effets et risques du « binge drinking »

 

La consommation excessive ponctuelle et festive n’expose pas aux mêmes dangers que la consommation régulière d’alcool. La perte de contrôle, les comportements violents et impulsifs peuvent se révéler dangereux pour les autres mais également pour soi. Au-delà des accidents de la route ou de sport, la personne alcoolisée devient la victime idéale de rixes, de manipulations et de violences physiques, morales ou sexuelles. Ces excès peuvent également sensibiliser sur le long terme le cerveau aux effets de l’alcool et des complications médicales graves peuvent survenir lors de ces intoxications aiguës : coma éthylique, décès dans certains cas exceptionnels, traumatismes, troubles respiratoires…

  

Les situations où il ne faut pas consommer:

  • Pendant l'enfance et la préadolescence ;
  • Pendant la grossesse et l'allaitement ;
  • Lorsqu'on conduit ou que l'on va conduire un véhicule, ou une machine dangereuse ;
  • Quand on exerce des responsabilités qui nécessitent de la vigilance ;
  • Quand on prend certains médicaments.

Les équivalences d'alcool

 

"Premix et alcopops"


Les professionnels du secteur des boissons alcoolisées ont développé des stratégies marketing en direction des jeunes consommateurs, attirés par les saveurs sucrées. Ils ont ainsi créé de nouveaux produits : les premix et les alcopops. Conditionnés en bouteilles ou en canettes, ces produits ont une teneur en alcool qui s'élève à 5-6 % du volume, masquée par leurs saveurs sucrées.

Les premix sont des boissons mélangeant des sodas ou des jus de fruit avec des alcools forts (whisky, vodka.).

Les alcopops sont composés d'un mélange de boissons alcooliques (par exemple bière et vodka) ou d'un alcool avec un arôme (par exemple vodka au citron).

 

Source: MILDT.fr

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 08:04

Présentation de deux nouvelles substances sur le marché parallèle, ainsi qu'un rappel de deux produits plus anciens toujours en circulation:

  

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1- La Kétamine

C’est un anesthésiant ayant des effets hallucinogènes pouvant entrainer des troubles psychiques.

 

Définition

 

Le chlorhydrate de kétamine est un produit utilisé en France en anesthésie humaine et vétérinaire. A certaines doses, qui sont variables selon les individus, elle a des effets hallucinogènes. Ce sont ces derniers qui sont recherchés. Le produit est généralement "sniffé", notamment chez les consommateurs de cocaïne.
On trouve la kétamine sous forme de poudre cristalline, de gélules ou  de comprimés.


 

Effets et risques

Un engourdissement avec la perte des notions de temps et d’espace, la perte également de sa sensibilité corporelle et à plus forte dose, le sentiment de dissociation entre le corps et l'esprit.

La durée des effets se situe généralement entre 2 et 4 heures. Une accoutumance amène les usagers à augmenter progressivement les doses consommées.

L'utilisation illicite de la kétamine peut entraîner :

Des chutes avec blessures du fait de fait l’insensibilité liée à la prise.
Des troubles psychiques (angoisse, attaques de panique) qui peuvent être durables et neurologiques (paralysies temporaires). La prise de doses importantes peut conduire à des dépressions respiratoires, des pertes de conscience totale, le coma. Ces effets sont aggravés en cas d’association avec d'autres hallucinogènes et/ou de l'alcool.

 

 

2- Le GHB

En France, le GHB reste rare, cantonné à certains milieux festifs. Il est classé comme stupéfiant.

 

 

Définition

 

LE GHB (gamma-hydroxybutyrate) ou Gamma OH est une molécule anesthésique à usage médical. Il a une double action : euphorisante, puis sédative. Son utilisation comme drogue est cantonnée à certains lieux de la vie nocturne.
Il est généralement vendu sous forme de poudre soluble ou sous forme liquide. Il est ingéré.

 
 

Effets et risques

Les effets du GHB se manifestent rapidement (10 à 15 min) et durent entre 1h30 et 2h. Ils se traduisent par une légère euphorie, une capacité de communication amplifiée.

Son usage peut entraîner des vertiges, des nausées, des contractions musculaires ou des hallucinations.

 

 

3- L'Ecstasy

L’ecstasy est un produit de synthèse recherché pour ses effets stimulants, particulièrement dans les milieux festifs.

 

Définition

  

L'ecstasy désigne un produit (comprimé, gélule, poudre) comprenant une molécule de la famille chimique des amphétamines, la MDMA (méthylènedioxymétamphétamine), responsable d’effets psychoactifs hallucinogènes.

L'ecstasy se présente généralement sous la forme de comprimés de couleur et de forme variée, ornés d'un motif ou d'un logo qui change régulièrement. Le contenu d'un comprimé présenté comme étant de l'ecstasy est souvent incertain : neuf fois sur dix lors des analyses toxicologiques, les comprimés contiennent bien des molécules amphétaminiques (de la MDMA dans 85 % des cas), mais on trouve aussi de la caféine, des médicaments, des sucres et liants divers. Sept pour cent des comprimés vendus comme ecstasy ne contiennent en réalité pas de MDMA.

Lorsqu'un comprimé contient de la MDMA, la quantité effective peut aller de quelques milligrammes à plus de 150 milligrammes, ce qui fait varier les effets dans la même proportion et rend plus difficile l'évaluation du risque.

 

Effets et risques

 

Après une période de « flottement », s’installe une certaine euphorie, une sensation de bien-être et « d’empathie ». Ces effets sont ressentis 30 à 60 minutes après l’ingestion. Parfois, au contraire, survient une sensation d'angoisse, une incapacité totale à communiquer. En général, les effets durent entre quatre et six heures avant "la descente", qui s'apparente à une forme de dépression plus ou moins intense.
La consommation de MDMA peut entraîner des nausées, des sueurs, des maux de tête. Surtout, elle peut provoquer une déshydratation de l'organisme et une élévation de sa température (hyperthermie), d'autant plus forte que le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort physique important, comme souvent lors de fêtes ou de raves.
Des troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations), des troubles digestifs et des pertes de connaissance ont été décrits. Des accidents graves ont été reliés à la consommation d'ecstasy : décès par hyperthermie, arythmies cardiaques. Plus généralement les troubles du rythme cardiaque ne sont pas rares.
Une consommation régulière entraîne avec le temps un amaigrissement et, parfois, une irritabilité. L'ecstasy peut provoquer une forme de dépendance psychique. Des dépressions graves, nécessitant un traitement médical, peuvent survenir en cas d'usage intense.

Enfin, des études scientifiques ont établi que des lésions de cellules nerveuses sont possibles à la suite de consommations de MDMA. On ne sait pas à ce jour si elles sont réversibles. Elles pourraient entraîner des maladies dégénératives ou être responsables de dépressions.

 

 

4- Le Crack 

 

La cocaïne est un psychostimulant qui peut provoquer une forte dépendance. Le crack est l’un de ses dérivés, appelé aussi cocaïne base ou free base.Le crack est un dérivé de la cocaïne, appelé aussi cocaïne base ou free base.

 

Définition

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d'ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager en inhale la fumée après les avoir chauffés. Cette opération provoque des craquements, origine de son nom.

Effets et risques

Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que ceux de la cocaïne et l'état dépressif qui lui succède est encore plus marqué. L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.

 

 

Source: MILDT.fr

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 07:36
Action sur le cerveau: 
- Drogues et neuromédiateurs

Les cellules présentes dans le cerveau, les neurones, sont composées d’un corps cellulaire et de « ramifications »: les dendrites, multiples, et l’axone, unique.

À l’intérieur du cerveau, les informations circulent sous forme d’activité électrique « véhiculée » par les neurones, appelée influx nerveux ; elles cheminent des dendrites au corps cellulaire, où elles sont  traitées, puis du corps cellulaire à l’axone.

Pour passer d’un neurone à un autre, l’influx nerveux se transforme en messages chimiques qui prennent la forme d’une substance sécrétée par le neurone, le neuromédiateur, par exemple la dopamine qui véhicule l’information jusqu’au neurone suivant. Le neuromédiateur secrété par le premier neurone traverse l’espace situé entre les deux neurones et rejoint le deuxième neurone où il se fixe sur des récepteurs spécifiques. Cette connexion entre deux neurones est appelée synapse.

C’est sur ces processus de transmission de l’information par des messages chimiques qu’agissent les drogues ou substances psychoactives.

Il existe différents neuromédiateurs (la dopamine, la sérotonine,  l’acétylcholine…) et à chaque neuromédiateur correspond un récepteur spécifique, capable de le reconnaître et de le  réceptionner. Une drogue dont la structure moléculaire ressemble à celle d’un neuromédiateur produit naturellement par l’organisme peut, du fait de cette ressemblance, agir sur le système de transmission de l’information au niveau de la  synapse.

Les drogues ou substances psychoactives peuvent agir sur le neuromédiateur produit naturellement par l’organisme selon trois modes d’action :

  • certaines substances imitent les neuromédiateurs naturels et donc se substituent à eux dans les récepteurs : la morphine, par exemple, s’installe dans les récepteurs à endorphine, et la nicotine, dans les récepteurs à acétylcholine ;
  • certaines augmentent la sécrétion d’un neuromédiateur naturel ; la cocaïne, par exemple, augmente la présence de dopamine dans la synapse, et l’ecstasy celle de la sérotonine et de la dopamine ;
  • certaines bloquent un neuromédiateur naturel ; par exemple, l’alcool bloque les récepteurs nommés NMDA.

Dopamine et dépendance

 

Cocaïne, ecstasy, tabac, alcool, médicaments psychoactifs…tous les produits qui peuvent déclencher une dépendance chez l’homme ont en commun une propriété : ils augmentent la quantité de dopamine.

La dopamine et le « circuit de la récompense »


Les drogues qui agissent le plus fortement sur l’humeur sont les psychostimulants et les opiacés. Les psychostimulants, comme leur nom l’indique, augmentent la vigilance et diminuent la sensation de fatigue et de sommeil : c’est le cas des amphétamines et de la cocaïne. Au contraire, les opiacés, comme la morphine ou l’héroïne, ont un effet d’endormissement.

Bien que ces deux groupes de produits aient des effets opposés, les recherches actuelles ont montré qu’ils possèdent en  commun la propriété d’augmenter dans le cerveau la libération d’une molécule fabriquée par les neurones, la dopamine. En fait, ce sont non seulement les psychostimulants et les opiacés mais aussi tous les produits qui déclenchent de la  dépendance chez l’homme, comme le tabac, l’alcool, l’ecstasy ou le cannabis, qui possèdent cette propriété de faire libérer la dopamine.

L’intérêt de cette découverte vient de ce que la dopamine active chez l’homme un circuit appelé le «circuit de la  récompense». Il s’agit d’un ensemble de structures cérébrales qui, comme un baromètre, nous indiquent à chaque instant dans quel état physique et psychique nous nous trouvons. Lorsque la quantité de dopamine augmente dans ces structures, quelle qu’en soit la raison, nous ressentons du plaisir et considérons que tout va bien, même si par ailleurs notre corps souffre ou que nous sommes déprimés. Ainsi les drogues, par leur action biochimique, modifient la conscience que nous avons de notre environnement et de nous-mêmes. La prise répétée de drogues modifie à long terme la façon dont notre cerveau perçoit l’origine de ses satisfactions et perturbe notre recherche du plaisir, entraînant ainsi chez certaines personnes des phénomènes de dépendance.

 

Source: MILDT.fr

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