24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 10:21

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Notre temps est placé sous le signe du risque : calculs de probabilités, sondages, scénarios autour des crachs boursiers, évaluation psychique des individus, anticipations des catastrophes naturelles, cellules de crises, caméras ; plus aucune dimension du discours social ou politique, voire éthique, n'y échappe.

 

Aujourd'hui le principe de précaution est devenu la norme. En termes de vies humaines, d'accidents climatiques, de terrorisme, de revendications sociales, le risque est un curseur que l'on déplace au gré de la mobilisation collective, mais de fait, il est une valeur inquestionnée.Mais que signifie : risquer sa vie ? Comment est-ce possible, étant vivant, de penser ce risque ? Le penser à partir de la vie et non de la mort ? Risquer sa vie, est-ce nécessairement affronter la mort - et survivre... ou bien y a-t-il, logé dans la vie même, un dispositif secret, une petite musique à elle seule capable de déplacer l'existence sur cette ligne de front qu'on appelle désir ? Comment ne pas s'interroger sur ce que devient une culture qui ne peut plus penser ce risque sans en faire un acte héroïque, une pure folie, une conduite déviante ? L'expression est l'une des plus belles de notre langue. Car le risque - laissons encore un indéterminé son objet - ouvre un espace inconnu.

 

D'abord, il métabolise l'instant de la décision, et donc notre rapport intime au temps. Il est un combat dont nous ne connaîtrions pas l'adversaire, un désir dont nous n'aurions pas connaissance, un amour dont nous ne saurions pas le visage, un pur événement. Et si le risque traçait un territoire avant même de réaliser un acte, s'il supposait une certaine manière d'être au monde, construisait une ligne d'horizon. Au risque de.Ce livre évoque, en courts chapitres, différentes sortes de risques : la passion, la liberté, le rêve, le rire, l'infidélité, mais il traite aussi du risque de. perdre du temps, quitter la famille, ne pas être mort, être en suspens, décevoir, penser. Car le risque ne se loge pas nécessairement là où on l'attend. Et l'inespéré est sans doute ce qui le définit le mieux.

 

Anne Dufourmantelle est Psychanalyste et philosophe et dirige depuis 2005 la collection "L'autre pensée" aux éditions Stock. Elle est déjà l'auteur aux éditions Payot de En cas d'amour, Psychopathologie de la vie amoureuse, paru en 2009.

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 12:27

"On n'a pas fini d'être en dette avec le fou ... La maladie mentale est la maladie de la relation à l'autre, au monde, et à soi ! C'est une pathologie relationnelle." - Hervé Bokobza (Psychiatre, psychanalyste - Médecin directeur de la clinique psychiatrique Saint Martin de Vignogoul, Pignan, Hérault)

  

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Psychiatre et psychanalyste, directeur de la clinique de psychothérapie institutionnelle de Saint-Martin de Vignogoul, il avait présidé les états généraux de la psychiatrie en 2003. Dans cet entretien, il fait un court rappel de l'histoire de la psychiatrie et explique pourquoi, selon lui, "la discipline est traversée aujourd'hui par l'indifférence et la résignation". 

 

 

-Il analyse également le concept de la peur, dans la folie, qui génère le profit à grande échelle:

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 11:51

Voilà comment un homme véritablement rongé par sa haine pour Freud, en surajoute encore !! Et se brûle les ailes...pour la deuxième année consécutive. "Il devrait faire une psychanalyse": dixit Mathilda May sur France 2. Où est l'erreur ?

 

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Il semble dès lors évident que ce philosophe projette sur le père de la psychanalyse cette part d'ombre qui l'anime. "Totalitarisme, despotisme et génocide sont ses mots", qui sont censés définir notre profession et les pionniers de celle-ci...

 

Il est donc aisé pour un bon psychanalyste ou psychologue de "voir venir cet homme de loin", et de comprendre ses projets de réforme de la mémoire collective à partir de la base. L'habile mélange de la richesse du contenu, de quelques vérités, et de phrases assassines ne rencontrent aucunes oppositions ni aucuns esprits critiques pour être suffisamment déstabilisé...

 

Le concept de groupe se chargeant, du reste, d'attribuer une identité nouvelle et plus valorisante au prolétaire affilié !

 

D'un regard plus objectif: beaucoup de Psychanalystes et Psychiatres-psychanalystes ont voué leurs vies à l'humanisme et au bien-être de leurs patients, bien loin du discours revanchard et vindicatif d'un philosophe pourtant réputé brillant (voir l'article "Qu'est-ce qu'un psychanalyste" pour une définition plus appropriée). 

 

Le gâchis d'un tel talent, rongé par le dégoût et l'aversion, laisse un sentiment de pitié et de compassion. Tout d'abord pour les universités, belles réalisations entachées par leur créateur; puis pour l' homme, qui souffre de ne pas s'adapter à l'hominien et vit en permanence dans la rancoeur passée, sans jamais pouvoir avancer vers d'autres horizons..."plus humains".  

 

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Pour finir, quelques simples questions:

 

- Pourquoi cet homme est-il toujours habillé de noir (peut-être un tantinet thanatophile) ?

- Pourquoi ne montre t-il aucune émotion lors de ses débats télévisés ?

- Pourquoi se veut-il si plaisant avec les français ruraux, parfois faiblement diplômés ?

- Peut-on bénéficier d'une maturité d'esprit suffisante sans jamais avoir eu un ou plusieurs enfants ?

- Comment explique t-on l'appui médiatique dont-il bénéficie (TV, radio, subventions, etc.) ?

- Et qui l'appuie réellement, au-delà des discours libertaires ?

- Et enfin, pourquoi les autres professeurs des universités populaires ne se font-ils jamais entendre ?

 

 

Ce ne sont que de simples questions qui sont censées amener le lecteur à regarder derrière les apparences et les discours officiels... Pourtant, ses partisans sont capables d'une redoutable agressivité si leur "maître à penser" est mis en doute !


Moralité : Il est beaucoup plus sain de devenir pour soi-même son propre maître, doué d'un sens critique bien à soi, que de s'en référer béatement à un guide équivoque.

 

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Voici donc l'émission de France Culture, que je prends sur moi de vous faire écouter. Ce n'est, hélas, que le commencement d'une saison subtile et destructrice (paradoxalement au contenu plutôt positif), savamment orchestrée contre Freud, évidemment:


www.franceculture.com
Michel Onfray oppose au 19e siècle, le 20e siècle et ses errances idéologiques dévastatrices !
Il s’attarde notamment sur les grandes figures intellectuelles qui ont accompagné les dictatures et les tyrannies de cette époque.
 
Réaction d'Elisabeth Roudinesco à propos de la critique délirante de Michel Onfray, par Médiapart:

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 15:56

Bien que déjà étudié en psychanalyse, il est important de constater combien les importantes conceptions de Freud s’imbriquent parfaitement, contre toute attente, dans la neurologie moderne.

     

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Le refoulement empêche une émotion douloureuse de parvenir à la conscience, dans les zones du cortex cérébral (voir « Les fonctions du cerveau »). Les refoulements se rencontrent souvent dans l’hostilité, l’agressivité, la colère, la haine, les souhaits de morts, etc. Le refoulement reste inconscient (nous ne percevons pas que nous refoulons un sentiment), ou bien ne fait qu’une apparition éclair dans le champs de conscience, pour être instantanément rejeté.

  

Une règle d’or : « Tous les sentiments que l’on refoule sont chargés d’émotions pénibles ». Le refoulement est un réflexe naturel de l’organisme, qui tend à éliminer toutes perturbations psychiques dans le but de survivre !

 

Exactement comme dans le cas de blessures physiques infectées par un corps étranger. Il est certain que l’organisme recherche l’agréable et préfère ne pas prendre conscience du reste…le refoulement oppose donc un barrage aux émotions pénibles.

 

Un exemple : un ado peut avoir une impulsion inconsciente (un souhait de mort) envers un parent qu’il aime. Ce souhait de mort passe en un éclair, mais est chargé d’une violente émotion. Il a donc toutes les chances d’être immédiatement refoulé.

 

 

-Que se passe t-il dans ce cas précis ?

 

Normalement : Les impulsions, mêmes douloureuses, devraient se diriger vers les centres supérieurs du cerveau (cortex). Arrivées dans ces zones, elles devraient être constatées lucidement puis acceptées ou rejetées volontairement (voir « Les conditions de l’authentique volonté »).

Un adolescent parfaitement équilibré, et dont l’éducation est faite de tolérance de soi, constaterait : « mon père m’a vivement contrarié, j’ai éprouvé un impulsion qui souhaitait sa mort ou son rejet, alors que je l’aime ! Pourquoi ai-je ressenti cela et à la suite de quel événement ? ».

 

Libre à lui, après avoir accepté consciemment cette impulsion, de l’analyser puis de la valider ou de la repousser, selon les circonstances et selon son degré de conscience.

Le souhait de mort se manifeste également dans le cas d’un frère en colère envers sa grande sœur, qui est humilié par elle (ou inversement).

 

Anormalement : -Une pulsion pénible apparaît dans les centres inférieurs du cerveau (amygdale). Elle a tendance à remonter naturellement vers la conscience (ou cortex).

 

-         Un barrage moral (éducatif) est opposé à cette pulsion. Des réflexes conditionnés et inconscients (voir le béhaviorisme de John Watson et Pavlov) font bifurquer les impulsions nerveuses électriques, qui ne parviennent donc pas à la conscience !

 

-         Ces impulsions dérivent puissamment vers le système nerveux sympathique (voir « Dépression et médecine psychosomatique ») qui est soumis à une excitation renforcée.

 

-         De plus, l’influx nerveux (bloqué dans les centres inconscients) continue à tourner dans les zones subconscientes. Il produit alors de nouvelles pulsions de rejet…de la première pulsion refoulée, qui sont refoulées à leur tour… et produisent de nouvelles pulsions, refoulées de nouveau, et cætera…

 

 

Résultat : Une tension intérieure grandit. L’angoisse et les complexes apparaissent. Le système nerveux, perturbé, se dérègle ! Et c’est l’amorce des névroses et des troubles organiques…

 

« Que fait la psychanalyse dans ce cas ? » Elle permet aux impulsions refoulées de remonter vers le cortex et les zones conscientes. Ces impulsions douloureuses reprennent alors leurs places dans « le fonctionnement global du cerveau ».

 

La psychanalyse permet donc aux satellites égarés, que sont les complexes et les refoulements, de retrouver une orbite naturelle et d’être intégrés dans le champ de conscience cérébral (voir les travaux de Pierre Janet).

 

 

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Note : Nous comprenons, à la lumière de cet exposé, pourquoi cette discipline est souvent méprisée (ou mise en quarantaine) par une communauté de scientifiques, « somme toute minoritaire, mais médiatiquement puissante ». Car elle évite souvent d’avoir recours à la chimie et aux psychotropes pour stopper le processus destructeur du refoulement.

 

Cela ne permet pas, hélas, de relancer et de sustenter le marché de la neuro-économie, bien au contraire…

  

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 08:21

Bégaiement : les personnes qui bégaient subissent bien souvent des railleries de la part de leur entourage. Pourtant, derrière ce trouble psychosomatique enduré au quotidien, se cache une profonde et véritable souffrance. Mais le bégaiement n'est pas d’un mal irréversible. En effet, il existe aujourd’hui des méthodes efficaces pour lutter contre le bégaiement ...

 

 

 Comprendre le bégaiement et ses origines:

 

650 000 bègues en France
650 000 bègues en France
 
On connaît tous dans notre entourage une personne qui bégaie. Répétitions de sons, prolongement de certains mots ou syllabes, problèmes d’élocution, accompagnés de spasmes respiratoires et de mouvements involontaires du visage… caractérisent ce mal, en apparence anodin, qui touche pourtant 1 % de la population française. Mais souvent, le bégaiement suscite des sourires, des rires et même des moqueries. En effet, les individus ne prennent toujours conscience qu’il s’agit d’un mal réellement handicapant, dont il est difficile de se détacher. La personne bègue, qui vit le problème au quotidien, en souffre beaucoup. Il faut aborder le bégaiement comme une véritable pathologie qui nécessite un traitement adapté. En réalité, il ne s’agit pas seulement d’un trouble de la parole, cela cache également un trouble de la communication et du comportement.

Dans le bégaiement, le facteur psychologique tient une place importante. Par exemple, lorsque la personne, qui souffre de ce mal, parle toute seule, s’adresse à un animal ou à un bébé, chante ou s’amuse à prendre des accents différents, bien souvent, elle ne bégaye pas. Le regard des autres et la peur de ne pas parvenir à s’exprimer correctement, tant sur le fond que sur la forme, suscite et accentue le bégaiement. Le blocage de certains muscles de la bouche, du larynx ou de la gorge, lors de la prise de parole, constitue également une cause du bégaiement. Mais les troubles varient d’un individu à l’autre, d’un moment à l’autre, ainsi que la durée et l’intensité des crises.
 

Les causes et les conséquences du bégaiement:

 

Statistiquement, un enfant bègue sur quatre conserve ce trouble à l’âge adulte. Si ce mal atteint les personnes dès le plus jeune âge, il arrive également que certains adultes se mettent à bégayer après un accident ou un choc émotionnel. Les recherches scientifiques n’ont pas encore permis d’apporter toutes les réponses concernant ce mal. Il pourrait être héréditaire, lié à une défaillance du système nerveux, ou encore suscité par un manque de confiance en soi… Le stress aurait tendance à resserrer les muscles de leurs cordes vocales et à altérer leur élocution. Mais les explications sont aussi variées qu’incertaines. En revanche, ce qui est sûr et commun à toutes les personnes atteintes, ce sont la lassitude et le mal-être engendrés par ce trouble, qui se traduisent par une démotivation dans le travail, la vie privée et la vie sociale.

En effet, les personnes bègues n’osent pas prendre la parole sous peine de subir des moqueries, et par là-même ne peuvent pas s’affirmer. De plus, la communication avec l’entourage au quotidien s’avère compliquée et même douloureuse. Cela limite les personnes atteintes de bégaiement, tant au niveau des leurs études et de leur profession, que dans les relations humaines. Ils souffrent par ailleurs d’un complexe d’infériorité (sentiment d’être incapable dans tous les domaines) et d’un manque de confiance en eux. Ils sont généralement frustrés, ils se sentent coupables et ils ont honte de leur problème. Enfin, ils pensent qu’ils ne parviendront jamais à avoir une existence palpitante ou tout simplement une vie normale.
  

Bégaiement : existe-t-il un traitement ?

  

François Bayrou est un ancien bègue
François Bayrou est un ancien bègue
 
En France, prés de 650 000 personnes souffrent de bégaiement. A l’heure actuelle, aucun remède médicamenteux et aucune opération chirurgicale n’existent pour enrayer ce trouble. Des associations et des instituts proposent des solutions, différentes selon l’origine du mal, sous forme de stages intensifs ou de visites régulières chez un spécialiste. Il s’agit de thérapies lorsque le facteur du bégaiement est psychologique, ou d’exercices pour améliorer la manière de respirer et l’élocution, lorsque celui-ci est physique (ou les deux). Certains bègues, avec beaucoup de volonté, parviennent à parler normalement, en remplaçant par exemple, des mots qu’ils jugent difficiles à prononcer par d’autres. Parfois, ils n’évoquent pas leur problème avec leur entourage, et réussissent à lutter seul contre leur bégaiement. Cela s’appelle l’auto-thérapie : il s’agit d'une des solutions jugée la plus efficace par les scientifiques.

Pourtant il est important que la famille et les proches entourent la personne bègue, sans se moquer, afin que celle-ci reprenne confiance en elle et ait le sentiment que son mal n’est pas ignoré. C’est le début du traitement et ce n’est qu’ainsi qu’elle parviendra à éradiquer durablement son trouble. « La Thérapie globale du bégaiement », de Phillip J. Roberts (qui comprend 30 exercices à appliquer) est un ouvrage qui peut accompagner les personnes qui souhaitent traiter leur mal elles-mêmes. Des visites régulières chez un orthophoniste peuvent également aider à lutter contre le bégaiement, mais tous les orthophonistes ne sont pas compétents dans ce domaine, et cette méthode reste couteuse.
 
Rédigé par Rébecca LAZZERINI pour "L'euromag.com".
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 16:56

-Serge Hefez, Psychiatre et psychanalyste, présente son ouvrage "Scènes de la vie conjugale", aux Editions Fayard-


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« Je voudrais savoir si tu as envisagé, ne serait-ce qu’’un instant, de me proposer de venir skier avec tes copains ??
- Mais tu n’aimes pas le ski !...
- Ça m’aurait juste fait plaisir que tu aies envie que je t’accompagne...
- Mais tu voulais venir ??
- Non ! Mais je voulais que tu aies envie que "Je Vienne"!. »
 
 
Asseyez-vous, écoutez, et regardez... Ce qui se passe dans mon cabinet:
c’est ce qui se passe chez vous ! Vous y verrez des humains complexes et plein de ressources qui cherchent, comme nous tous, un équilibre entre ce dont ils rêvent (harmonie, fusion) et ce qu’ils vivent (tromperie, opposition). Des individus aux prises avec les trois pôles de leur vie conjugale, de leur vie parentale, de leur vie sexuelle, qui bricolent et tentent – comme vous – de les rendre compatibles.
 
Le couple a-t-il un avenir ? Conjuguer ces trois pôles ne va plus de soi pour personne. Mais la créativité, la vitalité, la capacité de comprendre, de se projeter, le désir de faire de ces questions complexes une « œuvre » acceptable, vivante, riche de sens, alimente et transforme nos existences...
 

Serge Hefez est psychiatre, psychanalyste, thérapeute de couple et de famille. Il est l’auteur, entre autres, de La Danse du couple (Pluriel, 2002), Quand la famille s’emmêle (Pluriel, 2007) et Dans le cœur des hommes (Hachette Littératures, 2007).
 
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:42

Je tiens à faire connaitre à mes lecteurs un blog particulièrement riche, rédigé par l' ingénieur, anthropologue et psychanalyste Roger Nifle et intitulé: "Journal Permanent de l’Humanisme Méthodologique".

 

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-La trahison de la raison, samedi 18 septembre 2004-
par  Roger Nifle


Dans la sensibilité du moment et à l’épreuve de l’expérience de terrain revient sans cesse une souffrance qui est celle de tout un pays. Souffrance diffuse, souffrance ignorée. Les symptômes apparaissent dans notre société, le fruit d’une insupportable charge qui fait ployer les hommes et que l’on attribue bien vite "aux autres". Ce que l’on a fait de la "raison" et de "l’humanité" en d’autres temps est devenu un fardeau pour ce pays et tous ceux qui veulent y trouver encore leurs repères.

 

Disons le tout de suite la raison comme propriété de l’intelligence humaine doit être l’enjeu d’un apprentissage et d’une exigence nécéssaires. La raison nous permet de mettre en perspective l’ordre des choses, celui de nos connaissances comme celui de nos actes ainsi que, en définitive, celui de nos vies.


Le rationalisme lui prétend que la Raison est la cause des choses, y compris de nous-mêmes en définitive. Elle est alors supérieure à chacun et c’est ce que la déïfication de la Raison signifiait il n’y a pas si longtemps dans notre pays. Or on n’a pas pris garde que de ce fait les servants de la Raison poseraient leur mission comme supérieure aux hommes qu’elle s’imposerait à eux.

 

 

L’homme, animal rationnel dit-on. Animal, dotée d’une capacité d’accès à la raison des choses mais animal tout de même, chose parmi les choses. Voilà une version de l’humanité, une animalité à dresser selon les oukases de la Raison. Les servants de la Raison supérieure s’imposent à l’homme commun. Du moment qu’ils se réfèrent à la Raison alors ce qu’ils disent s’impose à tous.

 

En France l’Etat jacobin est fondé sur cette religion, sur cette dictature de la Raison dont les grands prêtres sont les hauts fonctionnaires et les institutions les temples sacrés.

 Les choses s’expliquent par la raison qui s’impose à tous. Il suffit de se référer légitimement à cette raison là pour que nul n’ait plus rien à dire, à redire.

 

 

Bien sûr on peut penser à la possibilité de conflits de légitimité entre tenants de la Raison supérieure et à des pratiques dilatoires. Par exemple certains vont affirmer que la Raison supérieure est la raison naturelle, d’autres qu’il s’agit de la raison du droit, de la loi, de la règle administrative. D’autres que c’est la religion ou l’opinion publique qui donnent toujours raison.

 

Imposer la raison est une pratique d’arraisonnement. Les injonctions passionnelles de certains clubs rationalistes en sont une belle démonstration. C’est toujours le pathos qui y prend le dessus.

Développer la raison des choses c’est témoigner d’une dimension de l’expérience humaine cela ne prouve rien mais donne à partager l’expérience que l’autre alors peut juger, évaluer par lui-même. Il ne s’agit pas de se "rendre" à la raison mais de retrouver le Sens et les conditions qui sont à la source de cette raison.

 

Ainsi et pour simplifier nous mettons en évidence deux emplois de la raison: 

Celui qui propose, grâce à la raison, d’éprouver une expérience, d’y porter son discernement, de prendre position et de se projeter à son tour et ainsi de la partager. Celui qui fait de la raison un principe supérieur à toute humanité, auquel donc tout homme a à se soumettre d’évidence. Mais il faut bien alors que quelqu’un en porte l’affirmation, dise la raison supérieure et ce faisant l’impose aux autres.

 

Laissez-moi considérer que même s’ils se mettent à plusieurs, même s’ils se déclarent détenteurs de la vraie raison des choses ce ne sont jamais que paroles d’hommes, que témoignages de leur expérience. Même si celle-ci est le fruit d’une grande exigence c’est un abus de prétendre qu’il s’agit de la Raison supérieure, unique. Ce n’est rien d’autre que prétendre partager un droit divin, un droit de dire la Raison divine. Nul n’est assez grand pour en savoir quelque chose de Dieu disait Saint Irénée à Lyon au deuxième siècle de notre ère. Nul n’est assez grand pour en savoir quelque chose de la déesse Raison, et pourtant c’est ce qu’ils prétendent implicitement.

 

Dire la raison des choses ce n’est que témoignage d’humanité, personnel et en situation collective. Dès lors c’est tout le rapport à la science et au scientisme, au droit et au juridisme, à la loi et au légalisme, à la nature et au naturalisme, aux systèmes et au systémisme qui est en question.

 

Or notre pays en son temps à voulu se fonder sur une religion de la Raison. Il a déclaré derechef ses valeurs comme étant universelles. Il a édifié ou restructuré ses administrations, ses grandes écoles, ses hopitaux sur cette loi de la raison universelle. Il a sélectionné ses meilleurs citoyens dans l’exercice et la croyance en la Raison. Il a établi le règne de la Raison sur l’humanité, celui du droit sur l’homme. Ce pays lui a conféré ainsi ses droits, comme s’il ne les détenait pas de par son humanité elle-même.

 

Bien sûr, par rapport à la considération de l’animalité de l’homme sous toutes ses formes le règne de la Raison apparaît comme un progrès. Progrès d’ailleurs dans l’abandon ou le contrôle de cette animalité se livrant de plus en plus aux ordres de la Raison, devenue alors le critère de sa science et de sa conscience.

 

C’est comme cela que s’évacue le sujet humain, c’est comme cela que ce que vivent les hommes est placé sous tutelle de la Raison, c’est-à-dire, concrètement, des détenteurs proclamés de la vrai Raison des choses.

Démocratie ? as-t-on imaginé que la délibération de la majorité puisse surpasser la raison universelle ? As-t-on imaginé que la science soit soumise à la décision de l’opinion publique ? As-t-on imaginé que le génie rationnel des meilleurs puisse être soumis au vote de représentants du peuple. Il y a là contradiction. C’est celle de notre pays n’est pas une démocratie.

 

Les élites, comme on dit à juste titre selon les critères de sélection établis à cet effet, ce sont ceux qui accèdent à la vrai raison des choses et en même temps croient à l’universalité de leur savoir.

Ils préparent les lois, ils travaillent à circonvenir les politiques, ces représentants du peuple c’est-à-dire de l’homme animal à tenir sous tutelle. Il écrivent des décrets et ils rédigent des circulaires seules règles qui s’imposent à leurs services.

 

Nous en sommes là. Les servants de la raison règnent. Administrations, universités, institutions de tous ordres établissement les règles rationnelles de notre vie, de notre conscience, de notre savoir. Ces règles s’imposent à tous et par suite sont au-dessus de toute humanité. Notre pays s’est fait inhumain au nom de la Raison universelle. D’autres pays ont leur tares. Cela n’enlève rien aux nôtres. D’autres pays ont leurs talents, leurs qualités cela n’enlève rien aux nôtres et à l’excellence notamment du maniement de la raison au service du Sens du bien commun.

 

Seulement là où nous avons quelque talents reconnus nous avons aussi mis en place une machine inhumaine où la considération de l’humanité des personnes et des communautés est bafouée et, pire, au nom des valeurs universelles. Souvenons nous des périodes sombres et des cas où l’application de la loi ou de la procédure exonérait de toute question éthique. En sommes nous si loin ?

 

Y a-t-il un pays où on cherche autant à tout automatiser, à tout spécialiser, à tout règlementer ? à tout administer. Y-a-t-il un pays où l’on consomme autant d’anxiolytiques, où l’Etat refuse toute décentralisation c’est-à-dire la substitution de l’autonomie responsable des personnes et des communautés, notamment territoriales à une tutelle légitimée par une Raison supérieure ? On assimile alors la manifestation de l’autonomie humaine au règne de la loi de la jungle. La loi d’Etat ou la loi de la jungle tel est le choix mensonger qui nous est servi.

 

Des procédures rationalisées prétendent dicter le présent et le futur. Des lois et décrets foisonnants prétendant encadrer toute marge de liberté. Des raisonnement cultivés sous les serres de l’establishment passent pour être les vérités qui doivent s’imposer tôt ou tard au peuple et à ses représentants. Des usages cultivés au cours des deux siècles passés se posent comme inquestionnables sauf à porter atteinte au sacré, celui de la Raison d’être de ce qui a été établi autrefois en ce nom divin.

 

Pas de réforme possible sauf à toucher au droit sacré ; le bien commun de la communauté n’y ayant alors aucune part. Et nous sommes maintenant devant ce qui a été appelé un autisme des élites. Nous y sommes confrontés tous les jours. Tout un monde enfermé dans sa bulle des raisonnements "sacrés" s’efforce de s’imposer à un indigénat qui vit et qui souffre.

 

Telle communauté territoriale croit ne pas pouvoir penser autrement qu’au travers des grilles que des techniciens vertueux, de la vertu des servants du dogme, lui indiquent comme de la plus haute nécessité. Telle autre découvre qu’elle peut assumer par elle-même la considération de son histoire et de son futur. Tel fonctionnaire se souvient parfois qu’il est humain et que la loi est faite pour servir l’homme et non l’asservir...

 

Deux mondes se côtoient et s’ignorent:

Celui d’une raison devenue folle à vouloir être sacrée.

Celui d’une humanité qui a quelques fois du mal à se réapproprier sa propre raison pour ordonner son existence au service du Sens dans lequel elle veut s’engager.

 

L’inhumanité de l’une devient insupportable et les dérives pathologiques prolifèrent, dans les personnes, les institutions et les exploitations perverses de cette situation.

L’autre monde se réveille mais a tout à se réapproprier, de sa science, de sa conscience, de son droit, de sa loi, de sa démocratie, faisant alors de la connaissance de l’humanité la clé de la compréhension des affaires humaines. Il fera alors de la recherche d’une plus grande maîtrise de son humanité individuelle et collective, la fin et le Sens du bien commun.

 

Le mouvement du monde, la mutation de civilisation engagée vont dans cette seconde direction. On comprend que dans la bulle rationaliste l’on ait tant de mal à comprendre ce qui se passe et on s’évertue à le dénoncer, plus fort que nulle part ailleurs.

 

L’Humanisme Méthodologique sert à retrouver l’humanité comme fin, avec le service éminent de la raison comme l’une des dimensions de l’expérience humaine et de sa maîtrise. Telle est aussi la raison d’être de ce journal.

 

http://journal.coherences.com/

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:10

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-Ecouter le documentaire "Le champ des possibles": cliquez sur le logo France Culture ci-dessus-

 

 

La carte d'identité biométrique fait son retour au Parlement. Le débat reste très discuté car le vaste fichier mis en place par le gouvernement concentrera les informations détaillées de plus de 45 milions de nos concitoyens... à la disposition de tous. Donc, potentiellement une atteinte très grave à la vie privée, à la liberté et à l'intimité d'un individu !

 

Autrefois, on reconnaissait l'appartenance d'un serviteur à la marque au fer rouge visible sur son corps... Aujourd'hui, le fichage est la suite logique et moderne du "traçage de l'individu"  tout au long de sa vie. Celui-ci devra donc se montrer exemplaire et docile pour espérer vivre dans de pseudos bonnes conditions !

 

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Plusieurs années après l'échec du projet INES (Identité nationale électronique sécurisée), les sénateurs Jean-René Lecerf et Michel Houel ont déposé une proposition de loi dite "relative à la protection de l'identité". Objectif affiché : "mettre fin aux problèmes d'usurpation d'identité", estimée à plusieurs centaines de milliers par an, même si l'on n'a dénombré "que" 14 000 plaintes effectives en 2009.

  

Concrètement, le texte propose d'intégrer deux puces au précieux document. La première stockerait l'état civil de son propriétaire (nom, prénoms, sexe, date de naissance, lieu de naissance, adresse) et certaines caractéristiques physiques (taille, couleur des yeux, photographie, empreintes digitales). La seconde, facultative, serait une sorte de signature électronique destinée à protéger de la fraude lors de transactions en ligne.

 

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Un projet "a minima":

 

Reste que pour les détracteurs du projet, le problème réside avant tout dans le principe même de collecte et de stockage de données biométriques, qui constituent à leurs yeux une atteinte à la vie privée, quel que soit l'usage qu'on en fait. Quant à la portée symbolique du texte, son auteur Jean-René Lecerf, qui a fait de la lutte contre l'usurpation d'identité son cheval de bataille et qui en était déjà à l'origine en 2005, reconnaît, lui, plus volontiers une dimension sécuritaire. À tel point qu'il s'étonne lui-même que la proposition n'ait pas figuré dans l'arsenal juridique de la loi Loppsi (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure). "J'en avais parlé à Brice Hortefeux lorsqu'il était ministre de l'Intérieur... Il a jugé préférable de traiter le problème à part, plus tard", explique-t-il. Selon le sénateur Lecerf, le ministre de l'Intérieur actuel, Claude Guéant, lui aurait fait savoir qu'il était favorable au projet. Voire plus. Si aujourd'hui il reste une initiative parlementaire, ce projet de loi "a minima" pourrait bien, à l'avenir, être renforcé par le gouvernement avec des amendements un peu plus musclés.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 13:38

Même si elle évolue ou s'étoffe avec d'autres techniques ou thérapies, la Psychanalyse demeure "l'éthique" de la psychologie. C'est pour cela qu'elle est et sera constamment mise en valeur sur ce site, au travers d'explications logiques accessibles à tous... et j'incite mes autres collègues Psychanalystes à agir de même : "tous ensemble acteurs d'une Psychanalyse hautement culturelle, sociale et stratégique ci-nécessaire !" Une Psychanalyse engagée qui impose le respect. Avec ou sans le consentement des hôpitaux et du gouvernement, qui, de toute manière, s'enferrent dans une  logique de management et de rentabilité...

 

freuds


…Ce qui, immanquablement, provoque l'apparition de pseudo-médecines à la philosophie orientale, dites de « troisième génération » et fonctionnant sur un principe de "mise sous tension", en général provoqué par des effets de groupes, mêlant euphorie et communication préfabriquée ; qui ne sont pas sans rappeler certaines pratiques commerciales plutôt douteuses. On y parle même de clientélisme !

  

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Ne nous laissons donc pas réifier par les autorités et les lobbys, pour ceux qui n'ont pas encore suivi (ou subi) le formatage comportemental nécessaire. Nous sommes avant tout des Psychanalystes au service de l'humain et de ses valeurs intrinsèques. Seul ce titre est suffisant pour que les patients comprennent que nous représentons "l'approche sensible et digne de la psychologie", et le labeur constant que cela demande à l'analyste pour apporter le meilleur de cette science au patient... et qui restera une science, malgré les persiflages cyniques portés contre elle, de la part de certains de ses détracteurs.  

  

 

La Psychanalyse ne nécessite aucunes normes superflues, car elle se régule elle-même...ceux qui sont indignes d'elle et utilise son nom à tort, sont, au bout de quelques temps, automatiquement évincés. Car son application demande une grande connaissance de soi et du monde, ainsi qu'un vécu riche, que seuls les authentiques héritiers des pionniers de cette discipline possèdent. Elle demande aussi patiente, courage et ténacité... croyez vous que les jeunes psys formatés de l'ère moderne aient un parcours aussi rempli pour l'exercer ?? Le doute subsiste...

 

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Quant à la psychiatrie, en pleine débâcle sécuritaire, transformant les hôpitaux en "centres fermés", ersatz de nos prisons : elle se fait elle-même englober dans le territoire de la neurologie, pour finalement, cesser d'exister ! Si celle-ci souhaite subsister, il lui faudra tôt ou tard accepter l’idée de réintégrer la psychanalyse en son sein…Car, en définitive, tout ce qui part de l’humain revient à l’humain.

  

 

En conclusion : malgré toutes les tentatives de contrôle des masses, malgré les essais de rentabilisation de l’humain, il y a toujours eu des résistants pour freiner ce processus dévastateur (voir le célèbre livret de Stéphane Hessel, indignez-vous). Il semble évident que la Psychanalyse se mobilise aujourd’hui, contre cette transformation subtile et pernicieuse de notre société.

   

 

-Comme les résistants d’autrefois, soyons de fervents militants pour protéger notre pays et ses concitoyens de la désidentification et de la chosification de l’être humain. La Psychanalyse à pour devoir d’éviter que l’individu singulier ne devienne « un agent de l’économie moderne », avec toutes les souffrances que cela implique dans le quotidien de chacun d’entre nous (pression au travail, dettes, difficultés relationnelles, et j'en passe...).

 

 

-Note: Consultez l'article "un monde sans fous?", documentaire France 5 de Philippe Borrel, disponible sur ce site.

   

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 13:22

Comme Claude Lévi-Strauss, retrouvez le goût de l'autre, de l'immersion dans la différence, de la confrontation directe et saisissante avec autrui !

Il aura passé sa vie à comprendre comment fonctionne l'esprit des hommes. Le célèbre anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss est mort le 30 oct 2009. Il avait 100 ans.

 

"Nous, occidentaux piégés dans des vies normalisées et matérielles, avons oublié le plaisir de partager et d'échanger avec nos compatriotes (qui ne sont pourtant pas des primitifs éloignés) ! Nous nous sommes cantonnés dans des principes rigides et des clivages tenaces, que nous entretenons en refusant le dialogue avec nos semblables... Prenons exemple sur nos aïeux: Claude Lévi-Strauss nous ouvre la voie, même post-mortem, vers une redécouverte de l'autre...au détour d'un café, peut-être." 

F.T

   
  
http://images.telerama.fr/medias/2008/05/media_28901/claude_levi_strauss_le_gout_de_autre,M8698.jpg
-Claude et Dina Levi-Strauss dans leur campement - Photo : DR

 

 
-Défenseur ardent et inlassable des peuples dits « premiers », pleurant face à leur lente agonie, ­inconsolable d'appartenir au camp des destructeurs. Vieil homme en colère contre l'homme occidental et sa conduite à l'égard des autres hommes, à l'égard aussi de la nature :

 
« La seule chance offerte [à l'humanité] serait de reconnaître que, devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d'égalité avec toutes les autres formes de vie qu'elle s'est employée et continue de s'employer à détruire. Mais si l'homme possède d'abord des droits au titre d'être vivant, il en résulte que ces droits, reconnus à l'humanité en tant qu'espèce, rencontrent leurs limites naturelles dans les droits des autres espèces. Les droits de l'humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l'existence d'autres espèces », déclarait-il il y a quelques années. Léguant, au terme d'une vie passée à tenter de comprendre comment vivent et pensent les hommes, un testament controversé : la certitude que l'homme est « une partie prenante et non un maître de la création ».

 
Nathalie Crom.

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