Que se passe-t-il chez un enfant de sept ans qui panique devant une addition ou une soustraction ?
Christina Young et ses collègues de l’Université Stanford ont examiné l’activité cérébrale d’enfants âgés de sept à neuf ans devant résoudre des additions et soustractions simples. Ces enfants avaient des quotients intellectuels, des capacités de mémoire et des niveaux d’anxiété générale équivalents. Toutefois, certains réagissaient par une forte angoisse, une baisse des performances et une activité cérébrale particulière.
On observe chez eux une activation anormale de l’amygdale de l’hémisphère droit, un centre cérébral suscitant des émotions négatives, et du cortex préfrontal ventromédian, une zone de régulation des émotions négatives. Cela signifie que les enfants éprouvent une angoisse intense face au problème qu’ils ont à résoudre, et qu’ils consacrent une partie importante de leur énergie à la combattre.
Chez les enfants sans anxiété mathématique, l’amygdale s’active également (signe d’une implication émotionnelle, voire d’un stress), mais elle est couplée aux régions cérébrales participant à la résolution des problèmes. Le stress les aide à résoudre le problème, et ils ne cherchent pas à le combattre.
Le niveau d’activation de l’amygdale chez les élèves angoissés rejoint ceux constatés dans les cas de phobies. Il faudrait donc prendre au sérieux les premiers signes d’anxiété face aux mathématiques et mettre en place des méthodes de remédiation inspirées de celles utilisées pour les phobies.
------------------------
"La réponse à travers le seul fonctionnement cérébral est une explication très insuffisante, puisque les causes sociétales ne sont absolument pas évoquées. une explication psychanalytique serait une piste à étudier pour améliorer le confort de l'apprentissage des mathématiques pour nos enfants !"