Sept facteurs de risque, tel le faible niveau d'instruction et le tabagisme, seraient responsables de la moitié des cas de la maladie d'Alzheimer dans le monde.
Sept facteurs: le faible niveau d’instruction, le tabagisme, l’inactivité physique, la dépression, l’hypertension, l’obésité et le diabète – augmenteraient le risque d'être atteint par la maladie d’Alzheimer.
La maladie d'Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui se caractérise par des troubles de la mémoire et une démence. Dans le monde, 33,9 millions de personnes souffrent de cette maladie, et ce chiffre devrait tripler dans les 40 ans à venir. On sait qu'elle se traduit par des lésions dans le cerveau, mais on en ignore les causes. Bien que certains facteurs génétiques existent, Deborah Barnes et Kristine Yaffe, de l'Université de Californie à San Francisco, ont identifié sept facteurs de risque associés à la maladie d'Alzheimer, la plupart liés au style de vie.
En analysant la littérature scientifique portant sur de nombreux patients atteints de la maladie d'Alzheimer, les neuroscientifiques ont estimé le nombre de cas aujourd'hui attribuables à chaque facteur de risque supposé. Le principal facteur, représentant 19 pour cent des cas, serait le faible niveau d'instruction. L'activité intellectuelle serait en effet un facteur protecteur. Puis viendraient le tabagisme (14 pour cent des cas), l'inactivité physique (13 pour cent), la dépression (11 pour cent), l'hypertension (5 pour cent), et enfin l'obésité et le diabète (2 pour cent chacun). Ensemble, ces sept facteurs de risque participeraient à environ la moitié des cas dans le monde.
En outre, grâce à un modèle mathématique, D. Barnes et K. Yaffe ont calculé le nombre de cas qui pourraient être évités en diminuant ces facteurs de risque : une réduction de 25 pour cent de ces facteurs éviterait plus de trois millions de cas, tandis qu'une une diminution de seulement 10 pour cent réduirait de 1,1 million le nombre de cas.
Bien sûr, d'autres facteurs de risque peuvent être impliqués, par exemple les maladies cardiovasculaires et le régime alimentaire. En outre, on n'a pas encore prouvé de lien de cause à effet entre ces facteurs et l'apparition de la maladie ; d'autant que certains facteurs, telles la dépression et l'inactivité physique, peuvent être des conséquences précoces de la maladie et non des causes (la pathologie débutant de nombreuses années avant d'être diagnostiquée). Reste à réaliser de vastes études pour savoir si, lorsque ces facteurs sont modifiés, le risque de développer la maladie diminue bien.