Rappelons-nous les livres brûlés en 1933 sur la place publique au temps du national-socialisme, avec un emportement émotionnel sans précédent frôlant l'hystérie collective. Nous sommes en 2012... Et rien n'a changé ! Sinon que cette folie destructrice s'est déplacée vers "le numérique", où l'on brûle les idées comme les ouvrages d'autrefois, sans aucune forme de respect.
"Les attaques répétées des médias contre les intellectuels, les psychanalystes et les professeurs peuvent rendre ce pays stérile et inculte...Cela doit cesser."
La psychanalyse est, avec le darwinisme et le marxisme, l’une des révolutions majeures de notre temps. Il va de soi que cela dérange profondément, puisque l'homme a toujours été, depuis ses origines, animé par un puissant désir « d'inertie » nourrit par un besoin impérieux de sécurité. Les psychanalystes pourraient y diagnostiquer un syndrome morbide d'infantilisme, doublé d'un refus de l’existence et de ses difficultés, conduisant parfois à la haine.
« Pour l’humain, faire face à la vie et s’adapter à de nouveaux concepts relève bien du miracle ! ». Souvenons-nous de Galilée et de ses déboires légendaires face à l'église ; ainsi que la vie d'Hypatie, brillante philosophe et astronome du IV siècle, mise à mort par des religieux fanatiques (eux-même manipulés par le pouvoir en place)… Le temps passe, la science avance, mais l’homme tourne en rond, fidèle à lui-même, dans sa logique de fermeture d’esprit et de turpitude.
Ainsi, l’on voit renaître des courants de pensées régressifs, tel que le comportementalisme conservateur, ou l’on conditionne les individus ; ou le créationnisme, pseudo-science prêchant la création du monde en six jours par Dieu lui-même !
Tous ses courants sont issus des cercles ultraconservateurs d’extrême droite en provenance d’Amérique. Où l’on sait pertinemment qu’un peuple « gouvernable » ne doit pas être intelligent. La France a résisté jusqu’à aujourd’hui… C’est l’un des derniers pays prônant sa souveraineté intellectuelle et ne se soumettant pas encore au mode de pensée global imposé par l’idéologie anglo-saxonne.
Mais il semblerait bien que toute chose ait une fin ! Notre système social, éducatif et intellectuel, très envié, est en voie d’extinction… Et le peuple français qui jadis brilla par ses actes de résistances semble sombrer dans une forme de soumission, tel le régime de Vichy, qui fut la honte de notre pays.
Les médias s’en mêlent, comme dirigés par une autorité qui souhaite avant tout semer la confusion et la division au sein même de la population. Ces idées extrémistes permettent de leurrer les individus afin qu’ils ne « voient pas et ne discernent pas » leurs véritables ennemis ! Les gens se retournent les uns contre les autres et il faut alors se poser la question suivante : La psychanalyse doit-elle se battre pour continuer d’exister aux yeux de ceux qui la dénigre ?
Si les citoyens estiment que le mode de pensée « linéaire et manichéen » anglo-saxon leur convient, Il serait peut-être judicieux que la psychanalyse se retire et laisse ses détracteurs se débattre dans le bourbier qu’ils ont eux-mêmes créé ! Au nom de quoi devrions-nous payer des fautes qui ne sont pas les nôtres… Etant donné l’état catastrophique de notre pays, autant économiquement que socialement, il serait sage de préserver « les sciences de l’ouverture d’esprit » pour servir et seulement servir ceux qui en sont dignes, quelque soit leurs positions sociales, leurs origines ou leurs cultures.
La psychanalyse ne triomphera pas face à la bêtise humaine ! Cette bêtise est d’ailleurs une forme d’autisme incurable ou seul le conditionnement peut redresser ses adeptes. L’analogie est surprenante, je l’admets… avec tout le respect que je dois aux vrais autistes, qui eux souffrent d’un mal bien réel et non pas d’une « sclérose de l’esprit ».
« Quand les peuples auront pris conscience de ce qu’ils ont perdu, il sera alors tant de refaire surface. » Mais tant que cette prise de conscience n’aura pas lieu, les idées extrémistes et les médias qui les véhiculent auront gain de cause. Attendre et espérer que ce monde « devenu fou » se relève, reste probablement la meilleure option !
L’idée de préserver cette science de la boue des idioties de notre temps est une priorité à étudier… Du moins jusqu’à un probable soulèvement citoyen. En attendant, prenons le temps de nous auto-analyser et d'apprendre de nos erreurs...
Note: Il est heureux de constater que le mouvement anti-psychanalytique ne fait plus recette, puisque cette parution du Nouvel Observateur ne s'est pas réellement bien vendue !
Voici le podcast de l'émission France Inter: