ERICH FROMM (1900-1980)
« Vivre, c'est naître sans cesse »
Erich Fromm, né à Francfort le 23 mars 1900 et mort à Locarno le 18 mars 1980 est un psychanalyste humaniste américain d'origine juive allemande.
Il a fait ses études à l'université de Heidelberg puis à celle de Munich et enfin à l'Institut psychanalytique de Berlin. C'est avec Karl Landauer notamment qu'il contribue à la création de l'Institut psychanalytique de Francfort. Ce philosophe humaniste a prôné les valeurs de l'Amour (ou biophilie) comme seule alternative à la destruction de l'humanité.
Il a étudié le mécanisme psychique poussant certains êtres à la morbidité, à la souffrance que, dans son livre « La passion de détruire, anatomie de la destructivité humaine », il a appelé « nécrophilie », pulsion de mort, les distinguant d'autres, les « biophiles », aimant pleinement la vie et la rayonnant.
Il étudie la psychanalyse, le Bouddhisme, Marx, Freud. Fromm réunit des pensées complémentaires. Dans sa toute jeunesse, il fait des études de psychologie, de philosophie et de sociologie à Heidelberg, puis suit les cours de l'Institut psychanalytique de Berlin.
En 1930, il est psychanalyste clinicien et professeur à l'Institut de Recherches Sociales à l'université de Francfort. En 1934, il émigre vers les Etats-Unis où il continue d'enseigner à l'Université de Columbia, à New York. En 1949, il s'installe à Mexico. Il travaille à l'université jusqu'à sa retraite en 1965, puis il se consacre à l'écriture.
Il s'est engagé dans l'action pour la paix et fut l'un des fondateurs de la SANE, le plus important mouvement pacifiste américain contre la course aux armements atomiques et la guerre du Vietnam.
Il a beaucoup réfléchi sur les théories freudiennes et les a remises en question (voir son livre: « Grandeur et limites de la pensée freudienne », éditions Robert Laffont, collections Réponses.) Fromm a parlé avec son cœur, avec sa foi, et a proposé aux hommes de remettre en question « la société de l'Avoir » pour s'engager sur le chemin de « l'Etre ».
« S'il est vrai, comme j'ai tenté de le montrer, que l'amour est la seule réponse saine et satisfaisante au problème de l'existence humaine, alors toute la société qui contrecarre le développement de l'amour doit à la longue périr de sa propre contradiction avec les exigences fondamentales de la nature humaine. Non, parler de l'amour ce n'est pas « prêcher », car c'est parler d'un besoin ultime et réel en chaque être humain. »
« La foi dans la possibilité de l'amour comme phénomène social, et non comme phénomène individuel d'exception, est une foi rationnelle qui se fonde sur l'intuition de la véritable nature de l'homme ».
( Erich Fromm, « L'Art d'aimer », éditions Desclée de Brouwer)
Autre bibliographie:
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Gregory Bateson & Jürgen Ruesch, Communication et société, la matrice sociale de la psychiâtrie, Seuil, Paris, 1988.
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Collectif, Les écoles psychanalytiques. La psychanalyse en mouvement, Tchou, Sète, 1981.