Face à l'exploitation industrielle des consciences et face au vol calendaire voulu par le consumérisme et la spéculation, chacun de nous doit devenir un gardien du temps. C'est le combat d'une résistance pour sauvegarder avec pugnacité ce qui constitue la matrice de la beauté humaine, contre un monde devenu économiquement pulsionnel et sauvage.
" Prise d'otages régalienne "
Selon le philosophe et sociologue Edgar Morin, l'accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l'être humain, mène la société à l'épuisement. Alors que des algorithmes accentuent de manière exponentielle la spéculation financière hors de tout contrôle, des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l'urgence et de l'immédiateté, pour redonner du sens au temps qui passe...
Nous sommes entrés dans l’ère de l’accélération globalisée. Vitesse et court terme sont devenues la norme de la société. Mis sous tension par l’accélération financière et technologique, nous tentons encore de suivre un rythme qui nous mène pourtant vers des catastrophes écologiques, économiques et sociales annoncées. Mais certains d’entre nous ont décidé de ne pas céder à l'injonction d'’immédiateté, en expérimentant - individuellement ou collectivement - des alternatives locales et concrètes, afin de « bien vivre ». Chaque jour partout dans le monde, en Europe, en Amérique Latine, aux États-Unis ou en même en Inde, ils travaillent à redonner du sens au temps. À la marge du paradigme dominant ils contribuent peut-être déjà au nouveau monde de demain.
Entretien avec Bernard Stiegler, philosophe, co-fondateur de Ars industrialis, association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit : « Je ne crois pas à la décroissance, mais plutôt à une nouvelle révolution industrielle. » (16min07)
Extraits de l'ouvrage " Je n'est pas un autre " Chapitre 3: Comment reconquerir le temps ?
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