27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 11:40

"Le développement frénétique" des fast-foods - toutes marques confondues - s’inscrit dans un contexte historique et social, celui de l’urbanisation et de l’uniformisation de nos habitudes. Mais il révèle en même temps notre manque de liberté, une conduite addictive, une régression dans la recherche de plaisirs immédiats et une violence infligée aux animaux.

 

LA PERTE DES SAVOIRS VIVRE

 

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Le respect de soi et d'autrui, la conduite à tenir en société, ainsi qu'un langage tenu sont autant de techniques de soi que l'on apprend lors des repas, véritables piliers de la socialisation humaine. Les fast-foods contribuent largement à détruire ces acquis construits depuis l'aube des civilisations. Le résultat se traduit par une décharge des pulsions et une boulimie alimentaire, ou les individus se désintéressent totalement du "bien-être en commun" pour se jeter sur la nourriture tel des animaux affamés !

 

Le dialogue entre les générations s'amenuise au profit d'émissions sonores primitives. La richesse du langage, la qualité d'écoute, l'attrait des échanges, la fierté du contrôle de soi et de ses instincts... Bref, tout ce qui fait de nous des êtres cultivés et disciplinés tant à disparaître au profit d'une masse non constructive, aisément manipulable par les industries du marketing.

 

La malbouffe, accompagnée par les instruments de captation de la libido (fonction psychique favorisant la mise en réserve des pulsions afin de les socialiser, voire de les sublimer), tel que les technologies numériques non maîtrisées (smart phone, télévision), sont les armes de destructions massives qui gangrènent notre société et la prive de toute dimension d'avenir.

 

DE LA SANTE PUBLIQUE A LA PSYCHIATRIE

 

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Dans nos sociétés modernes désacralisées, l’alimentation est à la fois au coeur des problèmes socioculturels et de santé publique. Le paradoxe est que la première cause de mortalité aux Etats-Unis est celle des maladies cardio-vasculaires alors que l’on meure encore trop de famine à travers le reste du monde: les habitants du nord sont en danger mortel du fait de leur surconsommation d’aliments alors que la famine existe encore dans le tiers-monde.

 

Mais cette suralimentation n’est le plus souvent pas diététique : sans revenir aux divers problèmes liés à la vache folle, au poulet à la dioxine, au boeuf aux hormones et aux OGM qui se poseront à l’avenir à tous les fast-food et aux supermarchés, on peut dire que le hamburger, devenu le symbole de la restauration rapide, ne remplacera jamais un repas équilibré. Prenons l’exemple du célèbre Bic mac (pain, boeuf, sauce type mayonnaise, fromage oignon et cornichon) qui pèse 211g pour 242 kcal et contient 46 % de glucides, 27 % de protides et 27 % de lipides : la part de sucres simple est trop forte par rapport aux protéines et il est déficient en minéraux, vitamines, fibres et sucres complexes.

 

 

De même nous savons que certaines huiles de fritures (les graisses végétales hydrogénées solidifiées), utilisées par Mac Donalds par exemple, sont aujourd’hui considérées mauvaises pour la santé par de nombreux nutritionnistes car chauffées et réchauffées, elles engendrent des acides gras trans préjudiciables au plan cardio-vasculaire et donc responsables de maladies extrêmement graves.

 

Il a donc fallu cette urgence de santé publique pour que l’on prenne conscience de ce phénomène de pathologie collective qu’engendre la mauvaise alimentation. Nous n’accuserons pas directement les directeurs, franchisés et autres managers d’hypermarchés et de « restaurants » car nous avons tous notre part de responsabilité : en effet ces derniers ne font qu’exploiter consciemment et pécuniairement notre attitude régressive et celles de millions d’individus à travers le monde et le problème devient presque psychiatrique. D’ailleurs, d’après Pierre André, le bic mac n’est-il pas d’une certaine façon un « équivalent masturbatoire » ?

 

MALBOUFFE, INERTIE ET DEPRESSION

 

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Les personnes qui ont une alimentation comprenant beaucoup d'aliments transformés et riches en gras auraient un risque plus élevé de dépression, selon une étude britannique publiée dans le British Journal of Psychiatry. Celles qui ont une alimentation qui s'approche du régime méditerranéen (incluant légumineuses, fruits, légumes, noix, céréales, poisson et huile d'olive) ont 30% moins de risque.

Des chercheurs de l'Université College London ont mené cette étude avec 3486 fonctionnaires britanniques âgés en moyenne de 55 ans. Ceux qui rapportaient des symptômes de dépression étaient plus susceptibles de consommer beaucoup de desserts sucrés, fritures, viandes transformées, grains raffinés (pain blanc) et produits laitiers riches en gras. Ceux dont l'alimentation était la plus industrielle (aliments transformés, plats préparés) avaient un risque de dépression 58% plus élevé.

Ces associations entre alimentation et dépression demeuraient présentes, même quand les données étaient ajustées pour tenir compte d'autres indicateurs d'un mode de vie sain tels que l'absence de tabagisme, l'activité physique et un poids santé.

"Nos résultats suggèrent que la consommation de fruits, légumes et poissons peut offrir une protection contre l'apparition de symptômes de dépression", dit Tasnime Akbaraly, coauteure. Des études précédentes ont déjà suggéré que des niveaux élevés d'antioxydants, se trouvant dans les fruits et les légumes pourraient protéger contre la dépression, dit-elle. Les folates (vitamine B9) peuvent avoir le même effet. Ils se retrouvent en grande quantité dans les légumes tels que le brocoli, le chou et les épinards, ainsi que dans les lentilles et les pois chiches. Elle fait aussi l'hypothèse que le poisson pourrait protéger contre la dépression à cause de leurs niveaux élevés de gras polyinsaturés qui constituent une composante importante des membranes des cellules nerveuses du cerveau.

Les aliments transformés pourraient être associés à un risque plus élevé de dépression parce qu'ils sont associés à un risque plus élevé de maladie coronarienne et d'inflammation, qui sont connues pour être impliquées dans le développement de la dépression, dit Archana Singh-Manoux, également coauteure.

Bien que les chercheurs ne peuvent totalement exclure la possibilité que le lien constaté entre dépression et alimentation puisse s'expliquer par le fait que les personnes en dépression mangeraient moins sainement, ils croient que c'est improbable parce qu'il n'y avait pas d'association entre l'alimentation et un diagnostic antérieur de dépression.

Il n'est pas exclu par ailleurs que ces résultats puissent être expliqués par un facteur de mode de vie régressif expliqué ci-dessus.

 

Sources:

http://laneutralitenexistepas.over-blog.com/pages/Mac_Donalds_ou_la_pollution_facile_-1425047.html

http://miron.cusa.free.fr/antimacdo.htm#SANTE

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/23/miam-scenes-dhorreur-dans-un-abattoir-fournissant-mcdonalds/#xtor=RSS-32280322

http://www.psychomedia.qc.ca/depression/2009-11-02/une-mauvaise-alimentation-augmenterait-le-risque-de-depression

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